ETERNALS : THANOS RISES (Kieron Gillen / Dustin Weaver)

Eternals Thanos Rises #11

(W) Kieron Gillen (A) Dustin Weaver (CA) Esad Ribic, Dustin Weaver, Iban Coello, Ron Lim, Todd Nauck
• Eternals are created, not born. They have families, but their families make no new children.
• It’s simply not what Eternals do.
• Some of them thought they could find a way to change that and believed it would be for the best.
• They were terribly, terribly wrong.

Rated T+
In Shops: Sep 15, 2021
SRP: $3.99

Eternals Thanos Rises #1a

Eternals Thanos Rises #1b

Eternals Thanos Rises #1c

Pffou, c’est bon, ça !
Kieron Gillen livre un formidable one-shot qui revient sur l’Histoire de Thanos, dans une démarche très fluide, en utilisant ses ajouts récents. Top.
L’auteur propose en effet un retour sur les éléments qui ont poussé A’lars, frère de Zuras, fils de Kronos (banni par sa quête de savoir, maudit pour cela) et Daina, à partir sur Titan pour former une autre caste d’Eternels. On voit ainsi l’opposition A’lars / Zuras, le premier voulant que les Eternels aient des enfants Eternels (alors que les Eternels peuvent copuler avec d’autres races, mais les entités créées ne sont pas Eternels et pas membres de la Machine), alors que Zuras est conservateur. On retrouve ces principes de résurrection et d’esprits « lavés » de certains souvenirs, alors que Daina envoie A’lars loin pour mener son expérience.
Il retrouve ainsi la survivante du camp Uranus, déjà un schisme à la génération d’avant : Sui-San. A’lars, devenu Mentor, et Sui-San cherche alors à avoir un enfant, loin des « familles » d’Eternels (car si Kronos est dit être son père, A’lars n’est pas vraiment issu de lui, le lien est factice). Il faut l’aide cosmique de Kronos pour que Mentor et Sui-San y arrivent, et la chute arrive avec Thanos et ses abus.
On voit ainsi la résurrection de Mentor, après sa mort, mais aussi son exclusion et sa condamnation dans une prison sombre, à peine illuminée par des pixels présentant chaque être tué par Thanos. Mentor finit aveuglé par la lumière omniprésente, tandis que Sui-San est aussi enfermée et refuse de lui parler, persuadée qu’ils n’auraient jamais dû s’accoupler - et même exister.
Et c’est top, oui. J’ignore jusqu’où va la réécriture de Kieron Gillen, je connais toujours mal les Eternels de Jack Kirby, mais le numéro est très bon. Le rappel historique est fin et pertinent, dynamique alors que ça pourrait être lourd. L’ensemble se lit avidement, les rebondissements sont bien amenés et le final est terrible.
Dustin Weaver illustre ça efficacement, en essayant même de se rapprocher du style Kirby. Ca n’est pas pleinement réussi, mais le numéro est très beau et très dynamique.

Un très bon moment, une très bonne attente entre deux épisodes de la série-mère.