EVIDENCE (Olatunde Osunsanmi)

[quote]DATE DE SORTIE PREVUE

19 juillet 2013 (USA)
Indéterminée (France)

REALISATEUR

Olatunde Osunsanmi

SCENARISTE

John Swetnam

DISTRIBUTION

Radha Mitchell, Stephen Moyer, Harry Lennix, Nolan Gerard Funk…

INFOS

Long métrage américain
Genre : thriller
Année de production : 2013

SYNOPSIS

2 détectives du LAPD traquent un tueur en série grâce aux images enregistrées par les téléphones mobiles de ses victimes…[/quote]

La bande-annonce :

Sympa comme tout, ce thriller / slasher sorti d’un peu nulle part. Et pourtant ça partait mal, le film explorant la veine désormais fameuse du « found-footage », qui n’est pas ma tasse de thé, c’est rien de le dire. Du « Projet Blair Witch » (je n’ai pas mordu) à « Paranormal Activity » (j’ai vu le premier en salles, et à ce stade je pense qu’on peut parler d’anti-cinéma, mais rien à voir avant l’avant-garde : c’est juste nul), je ne conserve guère qu’un bon souvenir (modéré ceci dit) des deux premiers « Rec », qui au moins se posaient des questions de mise en scène et qui défouraillaient bien en prime.

Dans « Evidence », ça défouraille pas mal aussi : les scènes de meurtre sont étonnamment brutales, le film fait plus que flirter avec les limites du genre, et « l’icônisation » renvoie à la grande tradition du slasher, d’ailleurs. Mais c’est surtout le dispositif du film qui est astucieux.
Passons sur les clichés et autres passages obligés du genre, encore plus prégnants depuis l’invasion des shows télé à la CSI : quand la fliquette (délicieuse Radha Mitchell) dit « nous avons affaire à un sérial killeur », on se croirait dans « La Cité de la Peur » des Nuls. Mais c’est son utilisation intelligente de ce qui constituait le point faible du projet sur le papier qui interpelle : le found-footage, d’habitude le gadget tueur de crédibilité par excellence (alors qu’il prétend au naturalisme, un comble), est ici détourné de son usage initial de manière assez jouissive, si bien qu’on ne peut plus se poser la question qui tue : mais pourquoi ils ne lâchent pas cette foutue caméra pour foutre le camp…

Pas mal du tout, cette mise en abyme sur la notion même de mise en scène, avec un petit côté Rashomon-like (de loin…) des plus plaisants. Pas forcément très bien interprété, mais plutôt bien pensé et exécuté, avec une chute bien savoureuse.
Faudrait que je vois « Phénomènes Paranormaux » du même réalisateur (rien à voir avec la bouse quasi homonyme susnommée), qui joue paraît-il sur des ressorts un peu similaires, et qui a une bonne réputation je crois…