EX MACHINA t.1-5 (Brian K. Vaughan / Tony Harris)

[quote]EX MACHINA t.1

Scénario: Brian K. Vaughan – Dessin: Tony Harris

*Après un accident, Mitchell Hundred, ingénieur des travaux publics, se trouve doté d’étonnants pouvoirs. Devenant le premier super-héros d’Amérique, il décide de se présenter à l’élection du maire de New York, histoire de mettre un peu de piment dans sa vie. Il remporte haut la main le scrutin. Dès lors, commence pour lui la véritable aventure…
*
(contient les épisodes 1 à 11)

Public: Ado-adulte – à partir de 12 ans
Collection: Vertigo Essentiels
Date de sortie: 11 octobre 2013
Pagination: 288 pages
ISBN: 9782365772631
Format: 185 x 282mm
Prix: 22.5 €[/quote]

Le site de l’éditeur : urban-comics.com/ex-machina-tome-1/

J’avais pas trop envie à sa sortie, mais je vais peut-être me laisser tenter cette fois-ci.

Moi j’ai eu envie au moment de sa sortie, et bien mal m’en a pris ; j’ai trouvé ça long, ennuyeux, et j’ai lâché l’affaire très rapidement (mais rétrospectivement pas assez rapidement).

Moi, c’est le contraire, j’aime beaucoup Ex Machina…et ça m’a bien ennuyé que Panini stoppe la publication après 6 albums.
J’ai longtemps attendu une reprise, mais vu ce nouveau découpage, je me suis finalement tourné vers la VO pour finir la série…

Tiens, si tu as le temps est-ce que tu pourrais me dire ce qui t’a séduit dans ce titre.
Je suis peut-être passé à côté de quelque chose ?

La caractérisation déjà…que ce soit dans ce titre, Y le dernier homme ou le récent Saga, j’adhère rapidement aux personnages développés par Vaughan.
La narration…j’ai aimé ces allers-retours entre les 2 carrières de Mitchell Hundred, entre le super-héros et l’homme politique…et les deux doivent jongler avec les compromis, tout comme Vaughan jongle avec les genres et les ambiances. Il y a de tout dans Ex Machina, des moments légers, des moments plus sombres, de l’action, de la tension, du suspense, de la réflexion…
Et puis surtout le concept même de la série, une vraie BD politique qui brasse des thèmes forts tout en proposant une réflexion sur la notion même d’héroïsme.

Pour entrer un peu plus dans les détails, il faudra attendre que je me fasse enfin la série dans son intégralité… :wink:

j’aime pour exactement les mêmes raisons

Les mêmes que Doc !

[quote=« Le Doc »]

La caractérisation déjà…] :wink:[/quote]

Merci.

Élève **Barney ** ce n’est pas beau de copier !

Élève **Soyouz ** au coin!

Alors je vais avoir droit au bonnet d’âne : j’adore ce titre, moi aussi, pour les mêmes raisons.
En plus des qualités relevées plus haut, je dirais que Vaughan me semble un des tout meilleurs dialoguistes de comics. Je suis en train de me refaire « Y » et c’est un peu pareil, avec peut-être moins de références pop-culturelles dans le titre qui nous occupe (contrairement à certains de ses collègues, Vaughan use à très bon escient de cette technique, avec beaucoup d’humour et sans le côté name-dropping un peu gratuit…).
Et la portée politique du titre est assez fine : ça balaie de vastes territoires de ce côté-là, de la radiographie de l’Amérique post-11 septembre (une uchronie, ici) à la légalisation des drogues douces…

je copie aussi, mais artemus.

J’ai lâché en court de route. Oui aux persos et aux dialogues, mais ce ne racontait rien sur la politique ce qui était tout de même dommage vu le thème et c’était long et finalement assez super heroique passé le premier vernis.

Il aurait pu dynamiter la politique avec l’idée du super heros, comme authority ou the filth ou faire du super heros avec de la politique et de la culture, ce que fait lehman, il a choisi de faire du super heros décompressé dans un décors politique.

Quel intérêt ?

Ça parlait autant de faits de société que de politique, en fait, et ça n’a pas été une constante. A un certain moment, cette dimension de l’histoire s’est un peu étiolée, et la qualité globale avec (le volume 8 en particulier), pour revenir à la fin. Sinon, je suis aussi d’accord avec le Doc : des persos bien développés, de bons dialogues et une histoire à facettes multiples. Ça suffit pour rester accroché jusqu’au bout.

Alors, je n’ai lu que le premier tome, mais je suis littéralement séduit.

J’ai adoré ces 11 premiers épisodes. Les persos sont excellents, les dialogues effectivement très bon, la narration fluide et bien pensé, et le dessin colle très bien au genre (c’est toujours un peu froid, ce qui est une bonne chose pour le titre, je trouve).

Je voulais lire autre chose de Vaughan, car Y le dernier homme m’avait laissé assez mitigé (le titre m’avait quand même suffisamment plu pour aller jusqu’au bout, tout de même).

Là, j’avoue qu’Ex Machina m’a bien scotché. J’en redemande.

[quote]Ex Machina t.2

Scénario : Brian K.Vaughan
Dessins : Tony Harris
Public: Ado-adulte – à partir de 12 ans
Genre: Polar / Thriller
Collection: Vertigo Essentiels
Date de sortie: 25 avril 2014
Pagination: 296 pages
ISBN: 9782365773881
Prix: 22.50 €

Ancien super-héros et actuel maire de New York, Mitchell Hundred se serait bien passé de la fonction de juré. Tous n’ont pas oublié l’époque où il était encore La Grande Machine, et il n’est pas toujours heureux d’aller déterrer les souvenirs du passé. Pendant ce temps, le reste de son équipe doit faire face à l’arrivée en ville d’un nouveau justicier.

Contenu : Ex Machina #12-20[/quote]

[quote]EX MACHINA TOME 3

Scénario: Vaughan Brian K. – Dessin: Harris Tony

Mitchell Hundred tenta autrefois de sauver New York en incarnant l’identité d’un super-héros capable de communiquer avec les machines… Cette époque révolue, il ne s’attendait pas à ce que sa vie en tant que maire de la ville soit aussi périlleuse ! Alors qu’une série de cambriolages ravive le climat d’insécurité latent, une interview improvisée d’Hundred sur l’usage de drogues allume un nouveau foyer de mécontentement. Le moment parfait pour qu’un nouvel acteur attire sur lui le feu des projecteurs en privant la mégalopole de son électricité, apportant un nouvel « éclairage » sur la grande panne de courant qui toucha le nord des États-Unis en 2003.

Contient EX MACHINA Deluxe Edition Book 3 (#21-29 + Ex Machina Special #3)

Public: Ado-adulte – à partir de 12 ans
Genre: Polar / Thriller
Collection: Vertigo Essentiels
Date de sortie: 27 février 2015
Pagination: 288 pages
ISBN: 9782365774215
Prix: 22.50 €[/quote]

Le site de l’éditeur : urban-comics.com/ex-machina-tome-3/

Et à partir du suivant, commencent les inédits, il me semble !?

Panini s’était bien arrêté au #29…par contre, j’ai l’impression que le Special est inédit, mais je ne suis pas sûr…

C’est ce que je me disais … fait combien de page ce « special » ?

[quote=« n.nemo »]je copie aussi, mais artemus.

J’ai lâché en court de route. Oui aux persos et aux dialogues, mais ce ne racontait rien sur la politique ce qui était tout de même dommage vu le thème et c’était long et finalement assez super heroique passé le premier vernis.

Il aurait pu dynamiter la politique avec l’idée du super heros, comme authority ou the filth ou faire du super heros avec de la politique et de la culture, ce que fait lehman, il a choisi de faire du super heros décompressé dans un décors politique.

Quel intérêt ?[/quote]

Je crois que l’intérêt, c’est que c’est une vaste fable humaine. Et que Vaughan, avec cette série, offre un héritage au Spirit d’Eisner.
Dans le Spirit, passé une première période assez polardeuse, on se fout totalement du personnage central, qui n’est qu’une sorte d’observateur de la nature humaine et de la vie dans la grande ville. C’est la galerie de portraits (réguliers ou pas) qui fait le sel de la série, en plus des expériences formelles.
Dans Ex Machina, c’est un peu la même chanson. Le héros est presque secondaire. Presque seulement, puisqu’il y a un fil rouge qui l’implique directement. Mais en soi, la série parle surtout de la comédie humaine, en évoquant l’art, la sexualité, le mariage, l’engagement, la contestation, la subversion, la peur… Les personnages secondaires prennent une telle place que le héros lui-même, sans être monolithique, demeure en retrait, tantôt observateur, souvent observé. La ville en tant qu’entité mais aussi en tant que fourmilière prend le pas, un peu comme l’architecture le faisait chez Eisner.
Je crois que Vaughan ne veut pas parler de super-héros ni de politique (au sens « politicien » du terme, comme on dit). Il veut surtout parler de société. De la vie dans la cité. De politique, oui, mais au sens antique du terme.
Comme Eisner, il parle de nous.

Jim

[quote=« Jim Lainé »]Il veut surtout parler de société. De la vie dans la cité. De politique, oui, mais au sens antique du terme.
Comme Eisner, il parle de nous.

Jim[/quote]

C’est aussi ta définition du mot « politique », me semble-t-il ?