Reed Richards a transmis l’extension de ses bras à ses enfants ?
Dan Slott achève sa petite saga connexe à Empyre par un bon numéro. Ca ne rattrape pas les errances précédentes, mais ça donne un bon moment.
Wolverine et Spider-Man accompagnent Valeria et Franklin (qui culpabilise d’avoir si peu de pouvoirs restants pour agir, et d’avoir « laissé » le gamin Kree d’être enlevé). Ils tentent de retrouver ledit gamin Kree, alors que la gamine Skrull s’enfuit de Yancy Street pour le retrouver. Les Prêtres de Pama utilisent le gamin Kree, qui a en lui toute la mémoire Kree, pour diffuser les souffrances et les colères passées (contre les Skrulls). Ca fonctionne, les Kree s’énervent partout ; la gamine Skrull est chopée, et même effet. Mais Franklin et Valeria leur font comprendre, dans les engins, qu’ils sont proches et unis, et du coup, le signal recréé la paix. Le quatuor finit le boulot, et hop! tout ça va finir à Disneyland (littéralement).
Bon, c’est basique, anonyme dans le fond. Je n’ai jamais été convaincu par l’idée que les gamins « possèdent la mémoire » de leurs peuples. J’aimais le fait qu’ils aient été élevés et éduqués pour s’entre-tuer selon les grandes batailles de la guerre Kree/Skrull, mais ces histoires d’élus, berk. Là, ça n’arrange rien, mais bon, sur le fond, ça finit bien. Les interactions entre Spidey/Wolvie et Valeria/Franklin sont un peu trop survolées, mais l’ensemble se lit bien.
Paco Medina livre de jolies planches, dans un style rond et efficace. Je continue à penser que lui et Sean Izaakse seraient idéaux sur le titre.
Un bon numéro, oui. Mais la série manque clairement de régularité, et finalement de qualité.
Depuis le temps !
Jim
Et il est un peu dangereux, ce facteur temps. Parce que Dan Slott est loin d’être aussi intéressant et pointilleux qu’il y - allez - six ans.
En tout cas, ça commence (probablement) en octobre :
On n’attend que ça.
Jim
Written by: Dan Slott.
Art by: Paco Medina.
Covers by: Alex Ross, Giuseppe Camuncoli, Nick Bradshaw.
Description: Hey, remember that time Iceman replaced the Human Torch as a member of the Fantastic Four? No? Well, Johnny Storm sure remembers! And now it’s time to let everybody else in on the secret of the Fantastic Four story we were never supposed to talk about!
Pages: 32.
Price: $3.99.
In stores: September 30.
Source : www.comicscontinuum.com
Dan Slott semble livrer un bon épisode tous les deux numéros de la série… et on tombe sur une bonne lecture ici, en effet.
L’auteur revient sur un « mystère » de son run, à savoir le statut de membre des F.F. de Iceberg. L’épisode est essentiellement un flash-back, montrant un jeune Johnny qui décide de la jouer solo, et un Bobby perclus de doutes chez les X-Men qui le remplace.
C’est simple, frais, efficace, agréable. La morale familiale finale, avec Johnny qui accepte enfin Bobby et assume avoir été bête jadis, est basique mais adaptée et légitime ici. Paco Médina illustre ça dans une approche rétro très agréable.
Un beau et bon numéro des Fantastiques. Si seulement ça pouvait être régulier.
Written by: Dan Slott.
Art by: R.B. Silva, Paco Medina, Will Robson.
Covers by: Mark Brooks.
Description: « There Shall Come a Reckoning » A new era for the Fantastic Four! This issue has it all: New Artist! New villains! New uniforms! And a new, major, permanent status quo change for Marvel’s First Family! Who is the Helmsman? Is he here to save our reality or destroy it? Why is Victorious in New York-and what will that mean for the Human Torch? All this and an appearance by Doctor Doom! One of the most important characters in the entire cosmos…returns from the dead! And a major turning point in the history of the Fantastic Four!
Pages: 48.
Price: $5.99.
In stores: October 21.
Dan Slott livre un bon épisode, ici, et me fait plaisir.
Cela ne commence pas au mieux, cependant, avec un nouvel ennemi mystérieux, une créature surpuissante, les Fantastix détruits, et finalement un « secret » de Reed qui menace tout le monde. Mais Dan Slott gère très bien ses personnages, que ça soit Franklin « à fond » dans son identité mutante, les gamins adoptés par Ben et Alicia, Sue en espionne de Nick Fury Jr, Valeria en fille prodigue. Il gère bien Dr Doom et Victorious, qui s’impliquent alors que la créature ouvre une Boîte de Pandore, gardée par Reed car elle contient la force primaire, celle capable de remodeler l’univers.
Lui et Dr Doom n’arrivent pas à la gérer, la créature part car ce n’est pas ce qu’elle cherchait, et Valeria solutionne la chose en y lançant un téléporteur défaillant, créant ainsi un super-vortex de téléportation, capable d’amener partout dans l’Univers. Reed récupère le Baxter Building, où la porte se trouve, mais le prix est lourd. Reed et Sue prennent conscience qu’ils doivent arrêter de se cacher des choses, alors que Franklin a dépensé toute l’énergie qui lui restait contre la créature. Il n’a plus de pouvoir… et n’est plus un mutant, incapable de rejoindre Krakoa.
Enfin, Dan Slott reprend aussi un épilogue d’Empyre, en expliquant pourquoi Uatu ressuscite (car les armes des Cotati, analysées par Nick Fury Sr / The Unseen, provoquent un « choc » pour les Gardiens, ce qui l’a poussé à revenir de la mort) et comment il réagit. Il prend acte des événements passés, et comprend qu’une guerre terrible (« la première guerre ») approche. Et utilise maintenant Fury Sr comme son soldat. Nick Fury, Agent of the Watchers !
Une page sympathique sur Willie Lumpkin finit le numéro.
Un bon numéro, donc.
Dan Slott gère très bien ses personnages et leurs relations, avec une menace un peu basique mais qui fonctionne. J’apprécie le dynamisme et les interactions, j’apprécie les caractérisations, et notamment les dialogues sont fins. Doom/Reed et Reed/Sue, ça fonctionne quand même très bien ici, et quelle tragédie pour Franklin.
Je suis content d’avoir ici des F.F. que j’aime bien, avec en plus de nouveaux costumes qui me plaisent.
RB Silva livre de très, très belles planches pour le segment principal, avec énormément de dynamisme et des personnages idéalement croqués. Paco Medina paraît moins bon pour la suite, mais son style est très agréable et efficace. Will Robson illustre classiquement la page finale.
Un bon numéro, très agréable.
Enfin, j’espère, le début d’une voie vraiment inspirée pour ce titre…
Purée, qu’est-ce que ça fait drôle de lire ça :
The Fantastic Four was the first superhero team created by artist/co-plotter Jack Kirby and editor/co-plotter Stan Lee , who developed a collaborative approach to creating comics with this title that they would use from then on.
Et plaisir, aussi.
Jim
FANTASTIC FOUR #26
Written by: Dan Slott.
Art by: R.B. Silva.
Covers by: Mark Brooks, Kris Anka.
Description: A powerful portal to everywhere, The Forever Gate has been ripped open - and beings from countless realities are pouring through, threatening to overwhelm Manhattan…and then the rest of the world! The Fantastic Four have to close it - except one being stands in their way… Mister Fantastic?!
Pages: 32.
Price: $3.99.
In stores: November 18.
C’est bon, ça.
Dan Slott me plaît beaucoup ici, avec un épisode dense, riche et très dynamique. Le scénariste multiplie les petites scènes qui sonnent justes, surfant enfin sur tous les éléments de son run pour nourrir les Fantastic Four et les proches. La relation Sky/Johnny évolue mais se crispe au fil du comportement un peu naze de Johnny, Valeria a le coeur brisé par son prince vu dans le #1 qu’elle rejoint grâce à la Forever Gate, Franklin apprend qu’il ne pourra jamais aller sur Krakoa car il n’a jamais été un mutant (Xavier lui explique par télépathie que Franklin avait instinctivement altéré son ADN pour se faire passer comme mutant, pour trouver « d’autres » comme moi). La Future Foundation est ramenée, Lyja vient faire coucou, ça crispe encore Sky, et des dizaines d’extraterrestres arrivent car… la super-vilaine cosmique de la première saga détruit le Multivers créé par Franklin, et arrive !
Et c’est bon, oui.
Dan Slott s’amuse et m’amuse en jouant sur les éléments de son run, en livrant de très bonnes caractérisations, et en revenant sur des événements laissés en jachère. Je suis un peu surpris du retcon sur Franklin, mais… pourquoi pas, hein. L’auteur gère en tout cas idéalement l’ensemble, tout est fluide et agréable. Je « tique » un peu sur une Lyja assez sèche, mais… bon, c’est un peu un détail.
J’ai été longtemps critique de ce titre, mais j’ai envie d’y croire, là. C’est fun, frais, référencé sans être lourd, dynamique et fun. RB Silva livre des planches superbes, il croque idéalement les personnages et tout est très fluide.
J’aime beaucoup, beaucoup. Cool !
Ce qui justifie qu’il écoute du Lila Cheney : je trouve ça très bien vu, en plus d’être amusant.
Jim
Complètement. Un beau détail de continuité.
C’est marrant, mais j’ai l’impression que la série démarre enfin.
Il y a plein de choses : un dessinateur qui a l’air motivé (même si, dans le #26, il recourt beaucoup à des silhouettes en ombres chinoises, sans doute pris par le temps, alors que le #25 est d’une générosité folle), des intrigues qui se croisent et se complètent, un casting qui va quelque part (Ben et Alicia avec leur « école à la maison » en étant l’un des éléments les plus marquants…).
Parce que, avant, c’est pas terrible : le lancement qui manque d’allure et d’ambition, le récit avec Doom et Galactus qui peine à s’extirper de l’ombre de Stan et Jack et à mettre en valeur les éléments nouveaux (Victorious…), le duel contre Hulk qui ressemble à la photocopie d’un passage obligé… Déjà, ça fait une douzaine d’épisodes qui patinent dans la semoule. J’ai pas encore lu « Point of Origins » (manque de motivation), et je crains de ne pas être impressionné.
Donc voilà : le passage par Empyre semble avoir un peu libéré Slott, comme s’il commençait seulement à définir son terrain de jeu. C’est quand même lent, hein (alors que sur Iron Man, il a démarré assez vite). En plus, Silva est en super forme et Arbutov est plutôt équilibré, avec beaucoup d’effets qui n’écrasent pas le trait, ce qui donne une sorte de foisonnance pas trop envahissante (en bref, les deux derniers épisodes sont vraiment beaux).
Ça donne envie de suivre, ce qui n’était pas toujours le cas dans la vingtaine d’épisodes précédents, très sympathiques mais très oubliables.
Jim
Oui, j’ai la même impression. Dommage que ça soit si tardif.
Déjà, ils ont mis quoi, dix douze épisodes à donner le poste de dessinateur à des gens compétents qui ont envie de raconter un truc qui déboîte. Paco Medina et Sean Izaakse ont des défauts, mais ils mettent de l’énergie dans leurs planches.
Tout cela confirme l’impression que beaucoup ont formulée au lancement de la série, à savoir que l’éditorial ne sait pas trop quoi faire de la série et n’y met pas les moyens. L’arc avec Doom montre que ce n’est pas préparé, Kuder étant incapable de tout dessiner tout seul, ce qui dilue l’intérêt visuel des épisodes.
Jim