FANTASTIC FOUR #1-48 (Dan Slott / collectif)

En même temps quand les cuistots sont de ce calibre-là…!

FANTASTIC FOUR #3

Written by: Dan Slott.

Art by: Sara Pichelli, Nico Leon.

Cover by: Esad Ribic.

Description: The Fantastic Four is more than a team. It’s a family. And when the fate of the very Multiverse is at stake, that means it’s time for the entire family to have a reunion. Everything you’ve been waiting for? It’s in this issue. Guest-starring: Spider-Man, Wolverine, the Hulk, Ghost Rider, Medusa, Crystal, Luke Cage and more.

Pages: 32.

Price: $3.99.

In stores: November 14.

Source : www.comicscontinuum.com

La couverture variante du #5 par Mark Brooks :

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Pas mal aussi.
Étonnant de sa part, je n’étais pas habitué à une telle légèreté.

Jim

On ne le voit plus trop, d’ailleurs.

Il fait pas les couv’ des « évènements » ?

C’est quand même peu.

Bon, Dan Slott achève la saga du retour des Fantastic Four : après un premier numéro sur la solitude de Ben & Johnny, après un deuxième numéro sur ce que les Richards & la Future Foundation ont fait (en cinq ans pour eux, apparemment), voici le troisième épisode… avec la réunion, et le combat contre The Griever.
Et c’est pas mal, vraiment ; mais ça n’est pas extra… non. Ca n’est pas fantastique, en fait.
Attention, l’auteur s’en sort bien : malgré la masse de personnages, les quatre personnages principaux ont leurs moments, et les interactions reprennent et fonctionnent bien ; trop bien, en fait. Je veux bien que Ben & Johnny soient heureux, ultra-joyeux de retrouver leurs proches, mais… pas un mot sur leur absence ? sur leur mensonge ? sur les non-dits ? Du sourire, tout le temps, des vannes, de la complicité ? Okay, c’est très sympa’ à lire, mais ça ne fait pas crédible, et ça n’a pas de sens, non plus. Dommage.
Dommage, oui, car finalement le reste rend bien. Soyons honnêtes, la très grande majorité des héros ramenés ne sont qu’en toile de fond, et ne font rien ou presque ; et si j’avoue que la présence/blague d’Iceman est plutôt rigolote, car elle annonce une suite, celle de Hulk me laisse perplexe (même si ouais, c’est en continuité).
Le final a du sens, avec les personnages, Franklin & Valeria sont très, très bien utilisés et font plaisir dans ces rôles, la Future Foundation vit également… et l’ensemble tient la route, avec de bonnes interactions ; même si, oui, je suis gêné que les F.F. se réunissent aussi « facilement », sans pique ou commentaire.
Un peu dommage, oui, car le reste fonctionne bien. Et dommage, aussi, que Sara Pichelli ne livre qu’un travail très moyen, très « basique ». Ca fait le job, hein, mais ça ne fait rien de plus ; peu de vie, peu de grâce, peu de réussite dans ses planches.
Un retour qui se lance bien, donc, qui décolle, mais ça ne vole pas encore haut.

On connaît tous l’affection que Slott porte au Doctor Who, mais de là à imiter la lenteur de décollage de la saison actuelle…

Jim

Chut, je suis en retard.

Eux aussi.

Jim

:sweat_smile:

C’est méchant. Mais pas faux.

Bref, le même Slott peu inspiré qui a écrit les deux dernières années de Amazing Spider-Man.

Si sa fin de règne est moins tonitruante et virtuose que ses grands passages précédents, ça reste quand même vachement sympa. Je suis en train de lire ça, et j’aime bien, même si ça ne fait pas d’ombre à la période Superior, par exemple.
Slott peu inspiré, c’est déjà meilleur que pas mal de monde.

Jim

Parfaitement. Mais c’est quand même dommage. Personnellement, je pense que c’est la consécration qui lui a fait mal. Slott était bien plus inspiré en tant qu’outsider ressortant d’obscurs concepts que maintenant qu’il érige des Évènements auxquels d’autres auteurs doivent se plier. Je ne vais pas reparler de Spider-Verse ni Clone Conspiracy - assez parlant dans le genre montagne qui accouche d’une souris - mais même la conclusion de l’horoscope, parue ce mois-ci en France - est d’un planplan maladroit pour un scénariste de sa trempe.

J’ai pas encore commencé ses Iron Man mais je n’ai pas l’impression que son écriture s’améliore grandement.

Je pense pas qu’il faille chercher tant dans la popularité que dans l’essoufflement d’un long boulot

(un peu comme Gruenwald sur Captain America)

J’en veux pour preuve qu’a coté de son Spider-Man il nous fait un cycle sur le Surfeur d’Argent totalement magistrale.

Ou même encore le scénario du jeu Spider-Man lui permettant d’aborder le personnage sous un autre angle

C’est marrant parce que les quinze premiers épisodes que j’ai lu - sans être honteux - me donnaient plus l’impression de suivre une pauvre copie d’un autre personnage (ahem!) sans beaucoup plus d’intérêt pour les enjeux. En ce qui me concerne, j’ai trouvé la série moins intéressante que ses débuts sur Spider-Man ou encore GLA, l’intégrale de la série She-Hulk ou même ses Avengers : The Initiative.

J’ai ressenti le même sentiment à la lecture des premiers épisodes mais non seulement ça s’atténue (notamment parce que le lien est évident quand on y réfléchit) mais surtout Slott et Allred s’amuse avec plein de concept qui rende la lecture très agréable (l’épisode en infini).

Ensuite, peu à peu, le récit prend une dimension tragique (renouant avec un des aspect célèbre du personnage) qui amène vers une conclusion assez magique donnant alors au run une sorte de tout maîtrisé et qui m’a émue.

Redonne lui sa chance à l’occasion.

C’est sur ma liste. Mais j’avoue que c’est pas une priorité non plus (un comble, dans mon cas).

Spider-Verse, j’ai beaucoup aimé pour son côté foutraque. Et puis, ça permettait de donner un peu d’épaisseur à une idée assez sommaire de JMS. Clone Conspiracy, ce qui m’a surpris (il faut que je précise que j’ai lu la mini-série après avoir lu la série régulière), c’est qu’elle n’apporte rien à celui qui n’aurait suivi, comme moi, que le titre Amazing. L’histoire est bien, mais lire la mini et la série fait répétition. Après, c’est aussi une étape où Slott boucle une partie de son travail, et opère avec logique et bon sens. Mais si on a bien suivi son travail, ça semble tomber sous le sens, et l’effet de surprise est un peu moindre. Le seul truc qui m’ait cueilli, c’est l’identité du Jackal, et encore, c’est devinable. Pour le reste (le plan du « méchant », les enjeux, le retour de Gwen), tout cela était un peu cousu de fil blanc. Un fil fin et discret, mais blanc quand même. Ce qui ne retire rien au plaisir des situations et des dialogues.

Jim