FANTASTIC FOUR: LIFE STORY #1-6 (Mark Russell / Sean Izaakse)

Et ben j’ai pas aimé !
J’abordais cependant le numéro de manière très positive, ayant beaucoup apprécié Spider-Man : Life Story. J’adhère aussi au principe de « voir » ce que donnent les personnages s’ils subissaient les années comme des gens normaux. J’espérais assez des Fantastic Four, les premiers que j’ai suivis en comics et pour qui j’ai un gros attachement.
Mais… non, je n’ai pas aimé.
Oh, ça commence bien : Mark Russell pose bien le contexte de course à l’espace, a quelques bonnes idées (les costumes sont issus de la NASA car c’est le quatrième projet de voyage spatial, Sue a une part active dans le design mais sa qualité de femme l’empêche d’être reconnue)… et, très vite aussi, beaucoup de moins bonnes. Comme le fait que c’est Johnny qui ramène le pilote Ben, sans qu’on sache comment il le connaît, et sans que Ben et Reed se connaissent au préalable. Reed « voit » aussi Galactus lors de l’irradiation aux rayons cosmiques, et en est obsédé plus tard. La scène de transformation change aussi, et Mark Russell survole ensuite les années, en montrant vaguement la relation difficile Ben/Reed, en évoquant du bout des lèvres le couple Sue/Reed et en oubliant complètement Johnny. Il récupère le personnage de Ricardo Jones, qui « happe » les pouvoirs de Ben un moment, pour en faire un concurrent à Reed qui prend beaucoup de place dans le récit, et est moteur dans le fait que Reed « retrouve » Galactus dans une sorte de dimension onirique, et Galactus découvre la Terre et va arriver.
Je suis dubitatif, en fait. Je comprends l’idée de faire des changements pour s’approprier le récit, mais autant qu’ils soient… pertinents, non ? Ou même bons, hein. Traiter ainsi la relation Reed/Ben me semble bien dommage, car elle perd son sel et devient très faible. La voix-off utilisée est en outre très lourde, le focus sur Ricardo Jones est long, et si l’idée que Galactus soit à l’origine des radiations cosmiques a déjà été vue dans Heroes Reborn, le fait qu’il arrive « à cause » de Reed, je trouve ça dommage et vain.
Et bon, les années défilent mais on n’a quasiment rien sur les Fantastiques au fond : vaguement Mole Man, deux Avengers au fond au mariage, quelques scènes relationnelles… mais rien de palpitant.
Oh, c’est joli avec un Sean Izaakse efficace et plutôt inspiré, mais je trouve que ce numéro est raté. Mark Russell tape à côté, a une narration lourde, un rythme trop précipité dans les années, et fait des choix polémiques qui me semblent sans intérêt.

Je suis très déçu.