FAST & FURIOUS 6 (Justin Lin)

[quote]DATE DE SORTIE FRANCAISE

22 mai 2013

REALISATEUR

Justin Lin

SCENARISTE

Chris Morgan

DISTRIBUTION

Vin Diesel, Paul Walker, Dwayne Johnson, Jordana Brewster, Michelle Rodriguez, Gina Carano, Luke Evans, Elsa Pataky, Sung Kang, Tyrese Gibson, Ludacris…

INFOS

Long métrage américain
Genre : Action/Thriller
Année de production : 2013

SYNOPSIS

Depuis que le cambriolage de Dom et Brian a renversé l’empire d’un caïd, en leur permettant d’empocher 100 millions de $, nos héros ont voyagé à travers le monde. Mais l’impossibilité pour eux de rentrer à la maison et l’obligation de toujours vivre en cavale laissent leur vie incomplète.
De son côté, Hobbs traque une organisation de pilotes mercenaires criminels à travers 12 pays. Le cerveau de l’organisation est aidé par la femme que Dom aime et croyait morte, Letty. La seule façon d’arrêter ces criminels est de les battre sur la piste. Hobbs demande alors à Dom de rassembler son équipe de pilotes d’élite à Londres. Ce qu’ils ont à gagner ? Le pardon pour chacun d’entre eux pour qu’ils puissent rentrer chez eux et revoir leur famille.[/quote]

Les premières images :

Le teaser :

La bande-annonce :

Bon moi je suis conquis et faible devant The Rock et Vin Diesel.

Arf le retour de celle qu’on croyait morte ! Pas grave, je serais sûrement faible …
Cette saga a un côté fun qui m’a conquis, aussi parce que je prend pas du tout ces films au sérieux et n’en attend pas grand chose mais Diesel, The Rock et Rodriguez … J’en reprend :slight_smile:

Le tournage de Fast & Furious 7 débutera cet été. Justin Lin, réalisateur des épisodes 3 à 6, cédera son fauteuil de metteur en scène à James Wan (Saw, Insidious).

[size=200]INTERVIEW DU PRODUCTEUR NEIL MORITZ[/size]

Bon, j’ai enfin vu en entier un Fast & Furious. Enfin bon, en mangeant, en faisant la vaisselle : c’est l’avantage, on peut suivre d’une oreille (même distraite), les ficelles sont tellement grosses (des cordes de marine) qu’un moment de distraction n’est jamais problématique.
Bref.
Alors que dire, à part que je suis bien content de l’avoir vu à la télé, et que je n’irai sans doute jamais payer pour voir ça en salle. C’est rigolo, c’est spectaculaire, c’est aussi (peu) crédible qu’un récit de super-héros, mais y a quand même pas beaucoup d’effort pour enrober tout cela dans un semblant de complexité ou pour lui accorder une tonalité un peu différente.
Ce qui m’a frappé, c’est les dialogues. C’est pas drôle. C’est caractérisé avec une truelle. C’est écrit en one-liners hyper-référencés pour faire djeunz, avec des références pop-culturelles lourdes comme des enclumes. Grosso modo, ça se prend au sérieux et ça s’écoute écrire.
Au moins, les Expendables, qui ne sont pas beaucoup plus intéressants, sont en général carrément drôles, avec des dialogues branchés commentaire et un cassage en règle de la figure héroïque. Là, non. Je sais pas comment c’est dans les cinq précédents, mais j’aurais imaginé qu’au sixième opus, ils auraient commencé à glisser de l’ironie dans la chose.
Bon, disons que je ne connais pas, et que plein de choses me passent au-dessus de la tête.
Question filmage, c’est quand même pas mirobolant. Les chorégraphies sont très inégales. La baston dans la prison est molle, cadrée avec les pieds, abusant des jump-cuts maladroits, avec une spatialisation plate (purée, on est loin du duel dans la salle de bain à Tanger, dans le troisième Jason Bourne de Greengrass). En revanche, la baston dans l’avion à la fin est réellement pensée en espace, avec une caméra qui exploite les pleins et les vides et qui met bien en scène la circulation des personnages, les changements de partenaires et le travail d’équipe. Deux trucs aussi éloignés en termes de réussite dans le même film, c’est pas très encourageant.
Autre truc pas très encourageant, le sens de la vitesse. Toujours dans la scène finale de l’avion, la longue ligne droite que suit l’avion-cargo (dans ce qui doit être la piste de décollage la plus longue de la galaxie) assassine tout suspense, c’est d’une lenteur incroyable, avec une succession de scènes identiques (les harpons). De même, la dernière réplique avec le harpon final entre Letty et Riley aligne des plans trop « longs » pour faire sentir une quelconque simultanéité.
Et c’est à des détails comme ça que c’est pas encourageant. Pas encourageant pour quoi ? Bah pour le troisième Star Trek. Parce que bon, visiblement, la vitesse des voitures ne semble pas suffisante à mettre en scène la vitesse de l’action.
Au-delà de ça, bon, c’est très distrayant, Fast & Furious 6, mais visiblement, je suis pas client. C’est spectaculaire et sympa, mais il manque une vague dimension sympathique, peut-être par l’humour, peut-être par un côté faillible qui ne passerait pas par les side-kick (noirs, en plus : charmant !).
Bref, c’est bien sympa, mais je ne vais pas me précipiter pour rattraper le retard.

Jim

Juste, pour revenir sur cette idée d’introduction d’ironie ou de réflexion sur le genre au sixième film, il faut rappeler/savoir que la franchise Fast & Furious a quand même une histoire très, très étrange.
Le premier film, bourrin surfant sur la mode des courses de voiture de nuit (l’idée du film est d’ailleurs partie d’un article de magazine dessus), avait une histoire ultra-classique du flic infiltré chez des voyous qui se prend d’amitié et se retourne contre une hiérarchie lourde et finalement injuste. Le deuxième film, suite directe mais sans Vin Diesel (qui à l’époque craint de s’enfermer dans des franchises comme ça ou xXx et préfère se concentrer sur Riddick, sans succès finalement), est encore plus con, avec Paul Walker accompagné de Tyreese Gibson (le black qui conduit dans le 6) qui essayent de refaire comme le premier, en moins bien.
Le trois, trois ans après, tente un retournement brutal pour retourner aux bases de la franchise : plus de Paul Walker, (quasiment) plus de Vin Diesel (petit cameo à la fin), un perso’ inconnu et de nouveau des courses de voitures (le deuxième film était plus un petit film de petits voleurs, le premier tirait là-dessus sur la fin) ; c’était naze, l’acteur principal n’a aucun charisme et la décentralisation à Tokyo était trop brutale.

Du coup, on pouvait légitimement penser que ça allait s’arrêter là, mais paf!, surprise. Le quatrième débarque trois ans après, avec le casting du premier film. Le film essaye de donner une cohérence, un historique général au machin, en instituant son histoire cinq ans après le premier film et en faisant plus un film de voleurs contre un cartel que de vrais conducteurs de voitures. C’est le début de l’orientation actuelle, avec une « Fast & Furious Family », des personnages qui se considèrent comme frères et soeurs (bon, la soeur du perso’ de Vin Diesel est mariée avec le perso’ de Paul Walker…) et essayent de se sauver les uns les autres. Ca apparaît à la fin du quatrième, où le perso’ de Vin Diesel est « injustement » mis en prison puis libéré par Paul Walker, qui lâche définitivement le côté flic.

Arrivent alors cette « trilogie » du 5-6-7, considérée comme le meilleur de la saga ; et c’est pas faux. Oubliés les films sur les courses de voitures, bonjour l’équipe (le 5 voit l’arrivée de tous les personnages de la saga, excepté le perso’ principal du 3 mais avec le « mentor » asiatique du 3) de voleurs internationaux et doués avec les voitures. Et, mine de rien, ça change beaucoup.
Du coup, avec cette orientation, la franchise change elle-même : Vin Diesel est une sorte de Danny Ocean moins classe et plus brutal, Paul Walker est son fidèle lieutenant ; il y a le petit génie mécano, le petit con blagueur, les nanas sexy et douées, etc. On est sur un film de groupe, un film choral, avec à chaque fois un « méchant » qui change à chaque film.

Dans le cinquième, l’équipe est opposée à The Rock. Dans le sixième, l’équipe intègre The Rock pour s’opposer à Luke Evans. Dans le septième, l’équipe avec définitivement The Rock est contre Jason Statham.
On est vraiment dans une dynamique de groupe, de pseudo famille. Les films traitent autant de l’action, des vols que des relations entre personnages : le dilemme de Paul Walker de continuer dangereusement ou de rester avec sa famille, la mort puis le retour de Michelle Rodriguez, l’exil des personnages, le besoin de retour, etc.

Je ne dis pas que c’est une franchise géniale ; je ne la goûte pas plus que ça, mais je trouve ça efficace et surtout impressionnant. On passe d’un bête film tiré d’un article sur les courses de nuit pour devenir une franchise de groupe, d’équipe de voleurs type Ocean’s Eleven plus bling-bling, avec une vraie tentative de faire des interactions entre les personnages et de créer un univers cohérent - quitte à opter pour une chronologie tarée.
Après tout, dans l’idée, la chronologie est ainsi : The Fast & The Furious (1er film) > 2 Fast 2 Furious (2e film) > Fast & Furious (4e film) > Fast Five (5e film) > Fast & Furious 6 (6e film) > The Fast and the Furious: Tokyo Drift (3e film) > Furious 7 (7e film). En effet, le troisième film est placé ainsi car le perso’ du « mentor » qu’on voit dedans meurt, et cet événement est récupéré comme conséquence du sixième film, quand le frère du méchant du sixième commence à se venger. D’où une « super-réunion » des survivants dans le sept contre Statham. Et on parle de Kurt Russel en gros méchant des 8-9-10 !

Encore une fois, la franchise ne me parle pas plus que ça, elle est efficace mais très basique et limitée, mais une telle évolution, une telle volonté que ça fonctionne sans rebooter et que tous les personnages soient concernés et réutilisés m’impressionne et, au fond, plaît beaucoup au fan de comics et d’univers partagé qui est en moi.

La voilà la franchise typiquement créée au ciné et qui n’est pas tiré de BD, séries télé ou bouquins ! :mrgreen:

J’avais saisi quelques éléments de ce que tu avais raconté (pas tout, bien évidemment), et j’ai récemment survolé le septième, qu’il faut que je regarde tranquillement. J’avais repéré l’aspect continuité, les alliances, les rédemptions, l’équipe (très super-héros, ouais, très X-Men, très Dragon Ball, aussi, comme ça vu de loin…). N’empêche que, bon, ouais, c’est spectaculaire, mais c’est pas super bien écrit, quoi. Expendables non plus, mais ils arrivent à faire rire et à faire pleurnicher, quoi.
Bon, promis, un jour, je regarderais les autres. Histoire de m’informer, quoi. Mais ça va pas être tout de suite.

Bon, à part ça, je viens de comprendre que Gisele est jouée par la future Wonder Woman. Et cette dernière est effectivement très mignonne. Un peu un petit visage de souris et un corps un peu trop gracile, mais elle est très jolie.
Et en voyant le film, je me disais que la nana qui joue Riley ferait une belle Artemis.

Jim

Non mais je suis d’accord : ce n’est pas très bon, c’est très lourd, mal dialogué, avec des interactions super faciles et des caractérisations très clichées.
MAIS, franchement, vu d’où ce truc est parti, c’est quand même impressionnant. Je n’ai pas, en mémoire, une franchise ayant passé tant de stades et ayant choisi de modifier entièrement son principe de base (courses de voiture illégales vers bande de voleurs internationaux) en continuant encore et encore, et en rencontrant le succès.