Ce n’est peut-être pas une spé BD…
Tori.
C’est une généraliste en effet, et elle m’explique que les conditions sont moins favorables qu’avec d’autres diffuseurs, donc qu’elle privilégie d’autres partenaires.
Jim
Bon, c’est très sympa.
Mais effectivement, ça change. Pas toujours en mieux.
Voulant régler ses comptes avec le western, comme il le dit dans le court texte d’introduction, Duhamel crée une situation de suspense, avec poursuite, vengeance, rédemption et idéal, dans un monde moderne. Il raccroche notre univers contemporain à celui de l’ouest sauvage par deux biais, celui de la reconstitution et celui de l’hallucination.
Et c’est autour de celle-ci que s’articulent les deux parties de l’album. La première est tout de même noyée dans des considérations politico-sociales motivées par un désir, là encore, de régler les comptes, de faire des mises au point. Donc l’auteur aligne des personnages qui expriment différents points de vue, dont les échanges permettent de couvrir tous les sujets qui fâchent. Sauf que ça donne l’impression d’une petite leçon de morale en position rafale, et à mon goût alourdit le récit. Qui manque d’enjeu.
Les enjeux arrivent dans la deuxième partie, et là, définitivement, ça devient intéressant. Que ce soit dans les situations, les décors ou les dialogues, Duhamel joue avec les décalages, les jeux de mots, les polysémies. Le suspense qui anime cette seconde moitié met en œuvre toute cette mauvaise conscience américaine qu’il évoque dans la première partie, mais les dialogues étant plus secs et moins moralisateurs, ça gagne en force. On retrouve sa pertinence, son insolence et son sens du rythme et de l’ironie qui avait si bien marché pour Jamais ou Nouveau contact.
Le résultat, c’est un album qui tape juste, sur la fin, mais qui a pris son temps pour démarrer, et qui provoque nettement moins de fous rires que les précédents.
Jim
J’ai beaucoup aimé aussi, très fort, moins rigolo que les précédents, mais une verve plus acide, vraiment très très bon.
