FEAR ITSELF : THE FEARLESS #1-6 (Fraction, Bunn, Yost)

J’aime bien The Fearless. Je le répète, c’est pas transcendant, mais c’est une quête mouvementée, bourrée d’action et de monstres (et Pelletier est toujours à son aise avec la baston et les grosses bébêtes), et qui permet de mettre en avant la Valkyrie, son passé et ses motivations dans l’affaire. Pas mal…

Battle Scars, ça sent déjà la décompression (je me demande si 3 ou 4 épisodes n’auraient pas suffi, comme d’habitude) mais le perso me plaît bien. Bien sûr, on sait tous pour quelle raison il a été créé mais je ne demande qu’à le voir évoluer pour me faire une idée de son potentiel…wait and see…

J’ai lu les deux premiers numéros, et pour l’instant, c’est pas mal.

J’aime une nette préférence pour The Fearless, qui mélange des tas de choses (des vampires, des nazis, des super-vilains…), avec un casting très sympa. J’ai toujours bien aimé la Valkyrie, et là, ils l’utilisent dans la logique asgardienne, débarrassée de toutes les questions existentielles qui ont marqué le personnage pendant des années. C’est donc plus brut de décoffrage, mais c’est bien aussi… De même, les personnages se définissent par ce qu’ils font, par leurs actes (mon pote le scénariste Jérôme Félix dirait que « c’est johnfordien »), c’est l’action qui est le moteur du récit et des personnages, et ça fait du bien, ça aussi. Et, bon, Bagley et Pelletier, ça fonctionne super bien ensemble (même si j’aurais aimé ne pas avoir Miki comme encreur de Pelletier, hein…).
Bref, un comic book de super-héros classique mais solide, avec une bonne narration, des flash-backs compréhensibles, des dialogues qui caractérisent et qui ne jouent pas la carte du sous-entendu ou de l’ellipse. Vraiment, solide, carré. J’avais un a priori positif pour Cullen Bunn, mais il se confirme.

Je suis moins emballé par Battle Scars. Déjà, je trouve Eaton un peu en dessous de ses capacités. Y a des scènes d’action parfois bizarre, des gros plans pas tenus… L’encrage ? Pourtant, ça reste hautement lisible et y a de belles cases. Et quelques belles scènes (Captain America avec deux boucliers, ça tape !!!).
En revanche, la narration lourdingue et artificielle en voix off, c’est insupportable. On a un personnage nouveau, sorti d’on ne sait où, qui a besoin qu’on le caractérise, et plutôt que lui donner quelques scènes intimistes (et pourtant, avec un enterrement et un moment de solitude dans la maison détruite, y avait de quoi faire…), on noie l’ensemble sous un déluge de récitatifs off qui encombre plus le récit qu’autre chose.
Mais bon, qu’attendre de la part de Chris Yost, infoutu capable de rendre un personnage charismatique ? En bon yes man de la compagnie, il écrit un récit qui va servir les plans de Disney-Marvel, avec un manque total d’affect. Heureusement que c’est plein d’action et de mouvement.

Bref, une série sympa et distrayante, une autre série écrite avec une enclume mais à peu près jolie à regarder. Ça reste quand même un peu cher pour trois épisodes, mais bon…

Jim

J’ai trouvé ça joli, mais il ne s’y passe pas grand chose en deux épisodes. ça ne me passionne pas vraiment (les flash-back m’ennuient en fait). La faute à Fear Itself ?

Je ne peux être que d’accord avec toi pour ce qui est de Yost (je ne sais vraiment pas ce qu’il lui trouve chez Marvel. Il a couché avec Quesada ?)
Et même si ça met du temps à se mettre en place, ça m’intrigue quand même !

Quand tu ramènes à l’épisode, c’est moins cher que ce qui a résulté des VI !

et bien aussi etonnent que ça paraisse n’est il pas le scennariste responsable du dessin animé avengers earth mightiest heroes et de wolverine et les x men (pour celle là je suis pas sur) ?
deux series qui se tiennent plutot tres bien surtout la premiere.

C’est lié aux différents reproches qu’on peut lui faire : aucune idée originale, un certain « talent » pour recycler des intrigues anciennes, aucune profondeur de personnage au-delà de ce qui a été posé, et une capacité à marcher dans les clous imposés par Marvel. C’est un yes-man qui sait aligner des scènes d’action mais qui est bellement incapable de donner du charisme à ses personnages.
Et puis, écrire un bon épisode de dessin animé et écrire un bon épisode de bande dessinée, c’est pas la même chose.

Jim

Et t’as oublié le goût du sang, Jim. Un goût du sang assez johnsien d’ailleurs, mais plus brutal, moins grandiloquent !

Ouais, aussi, mais j’ai passé en revue des épisodes de Johns sur du Green Lantern, récemment, et purée, qu’est-ce que ça saigne, inutilement en plus.
Mais bon, Johns, tout le monde le sait, est au sommet de ma liste de détestations personnelles, aussi…

Jim

C’est un peu pareil avec Yost !

j’aime pas yost donc c’est rien que pour pinailler, mais s’il est responsable de wolvie et les x men, il a réussi un peu plus qu’un recyclage.

mais vous me direz que, comme c’est tout de même moins bon que avengers, on voit rapidement les limites du gars.

D’un autre coté, si, toujours, c’est bien lui pour ce dessin animé, il est alors à l’origine des deux très bonnes series x du moment, wolvie et les xmen donc, mais aussi uncanny x force.

Ironique.

Mais finalement, Remender en a détourné le concept, même s’il a démarré par là. J’ai l’impression que Remender avait une vieille idée dans ses cartons et qu’on lui a donné l’occasion de la ressortir, en l’adaptant au statu quo initial.

et quelle idée ce serait ?

J’ai plutôt l’impression qu’il a pris la série par le coté "interrogeons le concept de l’équipe qui tue ": qui est il légitime de tuer ? quelle conséquence sur le long terme ? Qu’est ce qui distingue alors cette équipe des perso qui comme apocalypse trouve le meurtre également légitime ? etc

Sinon, je viens de lire dans un itw de remender qu’une partie des histoires de uncanny avengers seraient la suite directe de uncanny x force. Ca a attisé ma curiosité.

Il a démarré par « on a droit de tuer » en allant assez loin rapidement, pour développer plutôt la relation archangel/apocalypse. Parce qu’à partir du moment où le môme est trucidé, le côté black op est complétement laissé de côté. Tout tourne autour de Warren.

Alors que Yost a utilisé Apo via Stryfe pour se raccrocher à l’ignoble série Cable !

c’est vrai qu’on a laché le black op parce qu’ils sont toujours pris dans les conséquences de leur première mission.

Et le détour par AoA est vraiment une bonne idée.

J’aurais bien aimé que leur Jean rentre dans l’univers 616 également. Pour quelque temps au moins.

Sniff, quand je pense que j’avais commencé à pondre un message sur Yost ([size=85]beurk[/size])/Remender/Aaron à la con qui m’a bien pris 15mn jusqu’à ce que je vois ça !
Salaud ! :mrgreen: :wink:

ça, ça m’étonne pas, je sais pas ce que nous préparent les compères Remender et Aaron sur Deathlock, mais je sens qu’on va se régaler ([size=85]pure spéculation ![/size]) ! ^___^

c’est la faute à yost, il gâche même les post :mrgreen:

[quote=« Le Doc »]http://i1242.photobucket.com/albums/gg523/chti1/img_comics_4122_fear-itself-the-fearless-3-6.jpg

J’ai lu ce troisième numéro, et je continue à largement préférer The Fearless à Battlescars. D’une part parce que le dessin est dynamique (malgré l’encrage de Danny Miki qui saccage Paul Pelletier, misère…), d’autre part parce que j’aime bien le mélange des personnages et des concepts, c’est très « Marvel Universe » ou « Marvel Way » comme approche : des costumes colorés, des pouvoirs, des enjeux… Ça fonctionne bien. Et puis, Bunn prend son temps pour donner de l’épaisseur à Walkyrie, un personnage qui, à force d’avoir mille origines et tout un foutoir éditorial à son passif, finissait par être une silhouette de carton.
Battlescars, c’est quand même pas mal, même si la narration et les ellipses ne sont pas toujours très claires. La confrontation Deadpool / Maître de Corvée est pas mal, mais on aurait pu s’attendre à un poil plus d’humour. Mais tout cela reste propre, sans génie, mais ça va. Y a moins de voix off (un peu quand même, mais moins que dans les numéros précédents, Yost allège sa narration).
Bref, c’est une revue que j’aime bien, elle distrait de manière honnête, et les super-héros sont engagés dans des combats bigger than life sans que le sous-texte (ou le prétexte), qu’il soit politique ou psychologique, n’encombre le récit. Bref, c’est pas Civil War, quoi.

Jim

Ah cette cover !

L’association Arthur adams+ Asgard refait forcément penser aux Asgardian wars.

C’étaient de chouettes épisodes quand même quand on y repense…