FEMALE FURIES #1-6 (Cecil Castellucci / Adriana Melo)

large-6746206

FEMALE FURIES #6 (OF 6)

(W) Cecil Castellucci (A) Adriana Melo (CA) Joelle Jones

If Hell hath no fury like a woman scorned, how will Apokolips handle five Female Furies who have had enough of Darkseid’s mess?! In this exciting finale, Big Barda has mobilized her sisters to take on Darkseid and his mewling minions once and for all-and the whole planet is going to feel it when the Furies throw down!

In Shops: Jul 03, 2019

SRP: $3.99

Cecil Castellucci et Adriana Melo achèvent leur réécriture d’une partie du 4th World de Jack Kirby, et elles prennent encore plus de libertés avec le canon. Si elles suivaient jusque-là, grosso-modo, les productions du King, malgré une réécriture d’Aurelie la Fury massacrée par le Pouvoir, les auteures changent leur final… avec une conclusion pleine d’optimisme, un peu naïve mais agréable.
Les Female Furies ont donc tué Willik, qui n’a cessé d’abuser d’Aurelie avant de la torturer à mort quand elle voulut se rebeller. Les Furies ont massacré Willik, et veulent renverser le pouvoir misogyne d’Apokolips. Mais les autres habitantes refusent, craignant de perdre leurs maigres atouts. Granny Goodness espère avoir enfin une bonne place, mais se fait encore remplacer par un homme. Les Furies sollicitent Beautiful Dreamer pour changer les rêves des habitantes et enclencher le changement, mais elle refuse car ce changement doit être volontaire. Granny envoie de nouvelles Furies contre les premières, mais Darkseid veut toutes les stopper… et cela provoque la rébellion ! Le phénomène est direct, les hommes finissent par fuir, et même Granny s’en prend à Darkseid avec Tigra. Finalement, les Furies réussissent, contrôlent Apokolips et se préparent à repousser les hommes s’ils reviennent ; et Big Barda retrouve enfin Mister Miracle !
Cecil Castellucci se précipite sur son final, en traitant encore beaucoup d’éléments. Nombre d’entre eux fonctionnent, mais… bon, la raison de la rébellion et son traitement sont trop rapides, et il y a encore cette sensation de survol qui a gêné une bonne partie de la lecture. Même chose pour Adriana Melo, qui enchaîne les planches solides et inspirées, et des pages assez faibles, voire même des images faibles.

Quelle étrange, passionnante et troublante mini-série.
Réécriture féministe du 4th World, alternant entre respect du canon et apports cohérents, cette saga me semble un pur produit de 2018-2019, un coup de poing puissant et pertinent contre la misogynie et la violence faite aux femmes. Les deux auteures se sont beaucoup impliquées là-dedans, et c’est à saluer car l’ensemble est cohérent, personnel et touchant.
Dommage que tout n’ait pas fonctionné, non pas sur le final qui change mais pour le mieux (une conclusion positive fait du bien et incarne un symbole d’espoir), mais par l’irrégularité des deux auteures qui font au mieux, mais n’assurent pas toujours la grande qualité qu’elles touchent régulièrement du doigt.

Pas une mini-série géniale, mais une mini-série indispensable.
Une lecture incontournable.

Rassure-moi : on peut vivre sans, quand même ?

Y en a qui essayent, ils ont des problèmes.

Vais appeler mon assureur …

Elle aurait dû être incontournable et aurait pu être.

Mais la série est trop maladroite et trop brute de décoffrage. Le stylé d’Adriana Melo va dans ce sens avec son trait enlaidi.

Placer cette intrigue dans Apokolips était la bonne chose. Les « mâles » trônent et trustent tout sur cette planète en fer (enfer). Les femmes sont inexistantes de l’échiquier décisionnel autour du Roi Darkseid. Les minions pourrissent la vie de la seule qui se dresse devant eux, Granny. J’aurais trouver plus de cohérence à la mettre comme Héroïne à part entière, forte, ambitieuse, féministe (c’est la seule du titre - car les autres Furies ne comprennent pas grand chose si ce n’est une vengeance) car elle est un projet : c’est compter.

Au lieu de cela, Cécil Castelucci choisit de recentrer son récit vers les Furies et vers Barda en leader. Pourquoi pas. Mais le récit ne suit pas, les personnages parlent comme des bourrins et s’expliquent comme des étudiants boutonneux devant la foule pauvrissime de la planète. La mayonnaise ne prend pas.

Granny a plus de légitimité, propose une vision forte et construite. Je pense que le mauvais choix est là.

Et puis, sincèrement, comment est-il possible de mettre le Grand Darkseid en difficuluté si facilement?

Pour moi, ça ne prend pas pour la forme de la bédé uniquement. Sur le fond, l’idée était top. Une belle occasion manquée…

Je te rejoins sur plusieurs éléments.
Mais :

J’ai souvenir que Darkseid fuit de manière plutôt lâche et piteuse à la fin de Hunger Dogs, alors qu’Orion arrive. Non ?

Là, c’est la prophétie quand même…

La fuite aussi ? En jet, non ?

Hein?

J’ai souvenir que Darkseid fuit Orion et Apokolips en jet privé. Ce qui me confirme qu’il n’est pas très « digne », alors.

Il est juste battu par son fils comme le sous-entendait la prophétie. Il part. Normal puisque la Prophétie s’est réalisée suite au combat de Deux New Gods.

Quel rapport?

Je trouve que sa fuite « piteuse » à la fin de Female Furies #6 m’a laissé le même effet que sa fuite « honteuse » à la fin de Hunger Dogs.
D’où ma réaction sur :

C’est tout. :slight_smile:

Female Furies est une récente mini-série de 6 épisodes en VO, centrée sur les guerrières du monde de Darkseid et Mister Miracle. Deux auteures réécrivent le 4e Monde sous le point de vue de Big Barda & Co., dans une veine féministe et puissante. Un parallèle terrible est dressé entre Apokolips et notre société, sur la place des femmes et le mouvement #MeToo.
Le récit est imparfait, avec des failles parfois gênantes ; mais les thèmes soulevés, leur traitement et le souffle de plusieurs passages en font une lecture saisissante en 2019.
Mon analyse ici : Female Furies : réécriture féministe et puissante du Quatrième Monde de Jack Kirby [avis] - Top Comics