Après Heroes in Crisis, Scott Lobdell et Brett Booth sont chargés d’une mini-série (d’abord classique, puis mini) sur Wally West. Les deux auteurs ont déjà géré le personnage dans les Titans post-Rebirth, mais… ce n’est pas vraiment eux que j’aurais choisi pour relancer un héros tellement affecté par HiC.
Bon, leur numéro est correct, mais on « sent » clairement que Lobdell veut évacuer les éléments de HiC, pour se lancer sur une saga cosmique. En lien avec les éléments DC du moment.
Tempus, vu dans Sideways, est une sorte de Gardien/Watcher de DC ; le Uatu local. Il se rend compte que le Multivers est en danger à cause du Dark Multiverse, apparu dans Dark Nights : Metal. En parallèle, la chaise de Metron attire les convoitises mais tue quiconque y monte. Wally, lui, est emprisonné à Blackgate, et est régulièrement attaqué par d’autres prisonniers. Linda Park vient le voir au parloir, car il refuse tout avocat et veut plaider coupable pour les crimes de HiC. Il fuit même Linda, et est rongé par les souvenirs et les remords. Il est encore attaqué, mais son collier inhibiteur est endommagé. Il se défend, Tempus arrive, l’emmène, exige son aide et lui rend son costume ; même si Wally ne veut pas. Wally est envoyé dans le Multivers, et rencontre le Président Superman, blessé.
Bon, c’est sympa’, mais on survole beaucoup de choses. Lobdell semble coincé entre l’ordre de donner une suite à HiC, avec un Wally rongé (mais aussi quelques réflexions/piques sur certains éléments « illogiques » de HiC) et plein de culpabilité ; et son envie de raconter une saga cosmique dans le Multivers. Les deux choix ont du sens, mais ne fonctionnent pas forcément ensemble. On sent que la culpabilité sera le thème de la mini-série, mais Wally est quand même envoyé bien vite au coeur du Multivers… ça va vite. Ok, c’est Flash, mais quand même.
En dehors de ça, ça se lit bien, c’est fluide. Je ne déteste pas Brett Booth, que je trouve un peu plus sobre ici. Ca passe bien, même si j’aurais préféré quelque chose de différent sur Wally et ses doutes. Bon, c’est efficace et dynamique, je ne déteste pas ; ça passe.
Le « retour de Wally » après HiC passe par ici, et ce n’est pas un grand numéro. Ca se lit bien, mais on sent que la mini-série ne sera pas « énorme », et va sûrement être constamment entre ses deux objectifs. A courir deux lièvres, on n’en chope aucun ; je ne le souhaite pas, mais je crains que Flash Forward soit un coup dans l’eau. Espérons juste que Wally ne disparaisse pas encore après…