FLASH (Saisons 1-9)

Penitent !!! Y a n.nemo qui fait rien qu’à dire du mal de la série !!! Et de manière sibylline en plus !!!

Et puis y a une grosse bestiole dans le tourbillon. Je sais pas qui c’est, mais j’ai pleins d’idées dans la tête.

C’est vrai. Après, une fois qu’on rabaisse (sacrément) ses exigences, il y a quand même deux/trois trucs qui paient. Particulièrement en fin de saison. Je pense à Grodd (vraiment très chouette), le tabassage en règle entre Flash et l’Anti-Flash, l’accomplissement de Captain Cold, un univers cohérent (le machin truc Legend a l’air de partir du bon pied) et quelques notions de S.F. élémentaires malheureusement un peu usinées pour le spectateur du dimanche mais qui réconcilient le show avec ses racines.

Reste une série un chouïa mieux foutue que Arrow, plus convaincante, et avec des acteurs plus compétents, ça fait la différence. Sur le déroulement par épisode, c’est aussi catastrophique qu’un C.S.I., mais sur le long terme, qui sait ?

PENIIIIIIIIIIITENT !!!
ILS S’Y METTENT À PLUSIEURS !!!

Un chouïa mieux qu’Arrow ? Non. Nettement mieux.
Et un déroulement par épisode aussi cata qu’un C.S.I. ? Encore moins. Au bout d’un moment, la série sort de l’approche « méchant de la semaine » pour une construction moins mécanique. Précision faite que la structure de type « méchant de la semaine » obéit à des codes classiques, propres à de nombreux shows qui s’installent. Dans X-Files ou Fringe, le développement de l’aspect mythologique vient après une installation de l’univers construit sur des bases répétitives, le temps de permettre aux spectateurs de prendre le show en cours sans se sentir largués. La deuxième moitié de la série s’affranchit de ce type de structure et approfondit des personnages - comme effectivement Captain Cold, Grodd et surtout « Wells ». De plus, la série réussit son crossover, exercice casse-gueule s’il en est.
Alors oui, Flash n’est pas un grand show. Oui, c’est un spectacle familial, ce qui est rarement un compliment. Oui, les amourettes des personnages donnent envie d’aller fouler un parterre de fleurs. L’accélérateur de particules comme élément déclencheur universel façon kryptonite verte, c’est un peu facile… Mais bon, globalement, nous avons une série qui assume plus que tout autre le genre d’où elle vient, et qui réussit sur bien des points son pari, ce qui me semble sans précédent à la télé.

C’est à peine mieux.

La série ne s’est pas affranchie de la structure du méchant de la semaine, ça reste au cœur de la construction des épisodes comme le montre les épisodes avec la fille qui contrôle les abeilles, le caméléon, le météo-mage, le trickster ou Grodd également, qui obéissent au même schéma. Que Wells soit démasqué un peu après la mi-saison n’a pas enrayé cette dynamique, bien qu’on le décrive comme un manipulateur derrière certains ennemis. Il y a bien quelques épisodes par-ci par-là où les scénaristes sont obligés de faire avancer l’intrigue principale et de proposer autre chose pour être raccord de temps en temps, mais c’est minoritaire.

Si au moins c’était bien écrit, je serais plus enclin à être indulgent sur la répétitivité de la série. C’est lardé d’incohérences et de facilités qui ne relèvent même plus de la suspension d’incrédulité, fossoyée et enterrée depuis longtemps à grands renforts de pelles et de pioches sur le museau. Passe encore que les scénaristes n’arrivent pas la moitié du temps à se dépatouiller sur la manière de mettre Flash en danger et passe encore qu’on nous assène des bluettes pré-ado moisies, mais l’inconstance des personnages d’un épisode à l’autre, les révélations balancées au petit bonheur la chance, les dialogues navrants et expéditifs pour faire avancer les intrigues, c’est juste plus possible au bout d’un moment. J’ai encore en mémoire ces passages mémorables comme l’investigation à Starling avec le concours de l’inspecteur local, qui s’oppose à ce que les preuves nouvelles mises au jour soit emportées sous le manteau par le flic de central city (alors que c’est une affaire de meurtre). Le brave gars refuse avant de s’écraser parce que son homologue lui assène l’argument massue comme quoi s’il savait ce que lui savait, et que ça mettrait ses proches en péril, il ferait pareil. Ben tiens. Ou cette scène un peu involontairement méta quand est abordée la question de l’éthique d’emprisonner arbitrairement des gens dangereux depuis le début de la série, évacuée en loucedé parce qu’ils (les personnages ou les scénaristes?) n’avaient pas le temps d’y penser.

Quant au travail de « développement » du grand méchant, à part qu’il en a gros contre le héros pour on ne sait quelle raison, qu’il est coincé à notre époque sans qu’on en sache la cause, ça ne varie pas des masses depuis ses manipulations des premiers épisodes. Ah si, il est fier d’avoir bossé avec un jeune qui sirote du soda en faisant des blagues ciné, parce que ça lui donnait l’impression d’avoir le fils qu’il n’a jamais eu.

Mais ça n’a pas d’importance que ce ne soit pas un grand show ou que ce soit un spectacle familial si au moins c’était une bonne série, variée, équilibrée et avec une écriture un minimum soignée.

Des facilités - moindres que celles-ci, encore que… - je t’en trouve dans une multitude de « bons » shows, Breaking Bad mis à part.
On pourrait par exemple démonter tout aussi aisément la deuxième saison de True Detective, dont on devrait pourtant tous s’entendre à considérer qu’elle est plusieurs crans au-dessus.
Un show, c’est une somme de défauts et de qualités. Parfois, la somme des défauts l’emporte, comme sur Arrow. Parfois, c’est la somme des qualités qui prend le dessus.
Flash est une série apparemment très clivante. Certains d’entre vous en voient avant tout les défauts. Moi et quelques autres, on se laisse davantage séduire par ses qualités. Invariablement, cela reste un petit show aux ambitions limitées. Mais j’aime. Tout comme j’aime Continuum qui ne mérite pas toujours tant d’attention.

Je consomme Flash pour ce qu’il est : un divertissement, pas une œuvre. Mais dont le genre me cause tout particulièrement. Et je maintiens qu’en terme d’adaptation super-héroïque à la TV, je n’ai pas vu mieux, excepté Daredevil, mais qui s’assume à peine comme une adaptation de super-héros.

Je regardais cette semaine la énième rediffusion de Spider-Man 2. Et là, j’avais bien plus de mal. Entre le héros couillon/limite lent du bulbe à la ville, une Mary-Jane Watson dont la mollesse me rend fou, une tante May qui me donnerait presque envie de passer du côté obscur, le tout pétri de bons sentiments jusqu’à l’écœurement… Malgré toutes les qualités de Sam Raimi, là, je n’y arrive pas. Marrant, hein ? Parce que tous ces défauts qui me rendent le film impossible, ça ne limite en rien le plaisir d’autres ici.

Non mais stop, je vous demande de vous arrêtez. On se croirait dans un débats contre Bendis.

Leave Flash alone quoi.

Plus sérieusement je trouve que c’est une excellente série, dans son genre, car oui son genre est super-héroïque et en série TV c’est ce qui s’en rapproche le plus. Que ce soit en termes d’intrigues, de caractérisation de personnages. alors oui c’est pas dark à mort, le héros sourit (je sais c’est une injure) oui il y a de grosses ficelles, de la romance et du super-héroïsme bas du front et je sais que pour beaucoup c’est sale.

Mais moi j’ai l’impression de voir les premiers Flash, il y a un bon fil rouge, de bons acteurs comme celui qui fait Wells excellent, il y a un construction d’univers cohérent, une belle dynamique créé avec Cold. Oui ce n’est pas exempt de défauts, mais ça reste dans son secteur le haut du panié. Bien meilleur qu’un Gotham, Agent of SHIELD, Arrow ou encore Daredevil.

Je rejoins Kab et Sylvain. La série, comme la grande majorité qui sort, utilise des ressorts qui paraissent faciles et reprend le schéma du vilain de la semaine … Mais ne serait ce pas comme nombre d’épisodes de l’âge d’or où chaque fascicule opposait le héros à un nouveau vilain ou à un vilain ayant déjà été vu. Et pendant ce temps là, au fil de quelques cases, on faisait évoluer l’univers.

Ce que je trouve assez drôle au final, c’est que beaucoup souhaitent des adaptations comics au ciné ou à la télé mais ne veulent pas que ça ressemble à un comics.
Avengers a été décrié pour sa trame simpliste (Ebauche de la Menace - 1er affrontement Héros vs Vilain - Taulé des héros - Rassemblement - Victoire des héros sur la Menace) or, de mémoire, nombre de récits sont construits sur cette même base.

Beaucoup ont prêté à Daredevil de sublimes qualités, or on retombe quand même dans le trafiquant du jour, le petit escroc de la semaine … Et pour le coup, Daredevil n’assume même pas être une série de super-héros, c’est juste une série sur un vigilante. Et en parlant de ficelle, le bras droit de Fisk qui laisse son arme chargée sur la table pour se faire défoncer juste après, on en parle de celle là ?

Non mais, comparer à l’âge d’or des comics parce que la série est « simplette », faut avoir du cran ! :mrgreen:

D’où le terme d’adaptation, n’est-ce pas ?

Parce que si mes comics ressemblaient à The Flash, avec des intrigues qui ne volent pas bien haut, aucune conséquence et nunuches numéro 1 et 2 qui se crêpent continuellement le chignon, je ne lirais plus beaucoup.

Des gros problèmes que j’ai relevé lors de la diffusion du show sur Netflix. Comme quoi.

Le pire dans tout ça, c’est qu’il gâche le potentiel de certains vilains majeurs du véloce écarlate à vouloir trop se précipiter (je pense à Météo-Mage, par exemple). [size=85](En plus de tomber dans une mécanique ronflante au possible)[/size].

Quand ils n’auront plus personne sous la main, ils feront comme Smallville, ils iront piller le catalogue d’un autre héros.

Surtout à partir de l’épisode 15 où la série se stabilise. Elle sort des sentiers battus, balance un peu dans le voyage dans le temps (bon, pour les gars qui ont déjà jeté un œil à Red Dwarf, on reste dans le « S-F pour les nuls », pas très ambitieuse, mais c’est toujours mieux que rien). Bref, elle trouve son équilibre.

Ça vole (court) pas bien haut (vite) mais c’est « divertissant ». Faut dire qu’elle ne pouvait pas faire pire non plus.

Voilà, tu résumes parfaitement pourquoi je n’arriverais jamais à me satisfaire complétement de The Flash. Je trouve assez effrayant qu’encore aujourd’hui, les deux seules femmes de la série soit des potiches qui n’ont rien à glander à part être amoureuses. C’est pourtant pas comme si ils ne pouvaient pas exploiter le fait qu’Iris soit journaliste (ça veut dire recherche, découverte, mise en danger, etc.). Mais non, elle fait de la figuration en attendant le baiser du prince charmant. Si elle pouvait faire la vaisselle, ça nous arrangerait.
C’est d’autant plus dommage que la petite qui joue Iris West est très naturelle.

Quant à l’inconstance, c’est typique de ce genre de série américaine. Ça permet aux personnages d’avoir deux avis complétements différents sur le même sujet en deux épisodes, créant ainsi des frictions (« Non, Wells n’a pas tué ma mère ! »/« Si, c’est complétement lui qui l’a fait, j’en suis sûr et certain ! », schizophrène Barry ?). De la tension dramatique de bas étage.

Agents of S.H.I.E.L.D. a un bien meilleur sens du rythme (parfois avec deux grosses intrigues divisant la saison en deux demi-saisons), un meilleur développement dramatique, une sacrée maitrise du clin d’oeil et des twists (en bons transfuges de Dollhouse) et fait une adaptation judicieuse du catalogue de Marvel (Carl Crusher, Hyde, les Inhumains, Bobby Morse, etc.).

D’autant plus que le déroulement des épisodes est beaucoup moins répétitif grâce aux menaces variées que rencontre l’équipe. Bref, en terme d’ambition et de qualité dans l’écriture, c’est le jour et la nuit.

[size=85]Le pire dans tout ça, c’est que je trouvais mon propos initial mesuré, presque positif. [/size] :mrgreen:

Je met en avant un parallèle dans la construction des épisodes et tu déformes mon propos avec un terme plutôt péjoratif. J’aimerais bien que tu me dises quelles sont les différences de construction entre les deux (un épisode de flash) et un comics de l’époque (puisque tout est pensé en arc maintenant). Parce que je passe peut être à coté de quelque chose.

Tu n’as réellement aucun comics qui ressemble à un épisode de The Flash ? Ou tu les teintes d’une aura qui en fait des chefs d’oeuvre parce que tu as fait une analyse très précise d’un sous-discours qui n’existe peut être que dans ta tête des années après ? T’as pas un spiderman old school qui traine où Peter pleure après MJ avec un Vautour qui braque une banque ?

Mais c’est vrai, il faudrait faire des épisodes qui abordent tout de suite les principes les plus abscons de la SF comme ça tu perdrais le public qui n’a pas été bercé aux comics et à la SF et qui abandonnerait le suivi, laissant la série pourrir et dépérir dans de vieux tiroirs. Ou alors faire du Docteur Who façon Moffat sans ficelles :mrgreen:

Tu parles d’Agents of SHIELD et je pourrais te rejoindre sur ce que tu dis s’il n’y avait pas la saison 2 dont le rythme de fin de saison est quand même super chiant.
On a perdu Skye, on l’a retrouvé, on la reperd, on la retrouve …
Grant est un traitre, il va nous aider, il va nous trahir, il nous aide, il nous trahit et il nous trahit encore …
Coulson est viré, Coulson est repris, Heu non on le vire …On va le garder en fait …
Tu compares aussi une série qui se base sur le MCU (10 films avec le héros principal présent dans une grosse partie et donc identifié/connu) et qui en est en seconde saison à une série spin-off d’une autre. La base est pas la même. Et pourtant cette saison 2 de SHIELD est chiante comme pas permis.

Pour le coup, mon propos ne s’adressait pas qu’à toi sinon je t’aurais nommé directement. Donc je n’ai pas été vérifié tes propos sur cette série. D’ailleurs, j’ai tendance à penser, peut être que je me trompe, que tu avais plus d’attente concernant The Flash que tu n’en avais concernant DD, d’où le fait d’être peut être plus déçu et plus critique envers la première que la seconde. Mais je me trompe peut être et je n’ai pas été relire tes messages sur DD à l’heure actuelle.

Après, lorsque la saison 2 sera diffusée et si le show reste sur ce mode, je te rejoindrais sûrement dans le clan des déçus mais il faut peut être lui donner sa chance et au moins lui laisser le temps de présenter son univers (ce que Arrow, Smallville ou les films DC n’ont pas fait).

Et c’est qui pour toi « nunuches numéro 1 et 2 qui se crêpent continuellement le chignon » ?

Mais ta saison en forme d’arc, tu l’as. Elle prend juste 24 épisodes pour s’accomplir. Le reste, c’est du remplissage, un bric-à-brac d’histoires où il ne se passe pas grand chose.

Et puis je vais te dire, si The Flash répond au carcan du méchant de la semaine vite bouclé, c’est sûrement pas en héritage à l’age d’or.

Tout ou rien, quoi ? Mieux vaut rien apparemment.

Marrant, moi, une saison où il se passe des trucs, où tous les personnages encaissent, ça me parle déjà plus.

Non, pas spécialement.

Tous les personnages. :mrgreen:

C’est exaspérant.

Je n’ai pas vu la seconde saison de True Detective. Mais quel est le rapport avec Flash?

Quand je lis un livre, que je regarde un film ou un épisode d’une série télévisée, j’essaye dans la mesure du possible de l’aborder indépendamment de ce qu’il se fait ailleurs dans un premier temps, pour en dégager ce que je perçois comme des qualités ou l’absence d’icelles, ensuite je tente de remettre l’ouvrage dans son contexte de création pour cerner des influences éventuelles, avoir une vue d’ensemble pour se faire une idée du « jus » dans lequel la création a baigné.

En ce qui me concerne, quand on en vient à dire du bien d’une série en en dévalorisant une autre, ça a tendance à me conforter dans l’idée que la série en question n’a peut-être pas tant de qualités que ça. :wink:

Elle est peut-être là notre divergence. Je ne considère pas que ce show a des qualités qui en feraient une bonne série, pas plus que je ne le trouve tellement meilleur qu’Arrow si tu tiens à faire une comparaison.

Pour ma part, les bons moments relevés au cours de la saison se comptent sur les doigts d’une main, notamment la scène du quatrième épisode où Cold provoque le déraillement du train pour occuper Flash pendant qu’il sauve les personnes à l’intérieur. Une illustration réfléchie des capacités du héros en même temps que la démonstration de l’ingéniosité d’un vilain pour se sortir du pétrin, ce qui a été plutôt rare au cours des 22 épisodes de la saison. Les dix dernières minutes du dernier épisode, qui ont le mérite de faire avancer les choses et d’ouvrir des possibilités. Je sauverai globalement un épisode dans cette première saison, c’est celui qui commence par l’affrontement entre Flash et le Néga-Flash dans la jeunesse de Barry, et qui se poursuit avec des flashbacks sur l’origine du méchant montés en vis-à-vis de sa situation présente, avec un jeu d’échos entre le passé et le présent qui donne une certaine résonance au personnage. Mais c’est à peu près tout. Il n’y a aucun autre épisode qui ne soit pas plombé en grande partie par les tares persistantes du show. Y a quelques acteurs qui s’en sortent bien mais qui ne sont pas aidés par les dialogues, quelques rares scènes disséminées ça et là qui passent bien, mais pour le reste…

Je persiste à penser que l’écriture de ce type de séries est problématique, soumise en grande partie à ce que je perçois comme un formatage qui fait qu’on retrouve des scories similaires dans des séries de différents genres, visiblement produites à destination du même public comme Reign, Vampire Diaries, Smallville ou Arrow par exemple. Notamment cette description superficielle des rapports humains, à base de relations sentimentales artificiellement conflictuelles qui se répètent, se contredisent, sont envahissantes et occasionnellement bégayent. Tout ça conduit souvent à des personnages inconstants, au comportement erratique et incohérent. Et comme ce sont les personnages qui portent une histoire généralement, ça part mal.

Flash n’y échappe pas, et le versant super-héroïque de la série ne me semble pas tellement plus soigné. Les dilemmes sentimentaux répétitifs sont couplés à une structure de freak of the week répétitive et à un fil rouge lent à se décanter. Fil rouge qui dégringole dès que les scénaristes commencent à sortir des explications générant souvent des incohérences et des échanges de dialogues au diapason, qui dénotent d’un manque flagrant de rigueur dans l’écriture. Un peu à l’image du dernier épisode, qui enfile 30 minutes de blabla larmoyant qui ne fait pas avancer le schmilblick et qui développe les éléments en suspens dans les 10 dernières minutes parce qu’il faut vite résoudre (partiellement) et conclure ce qui a été amorcé depuis le début.

Ouais ! Fézons notre Civil War à nous !
Les pour et les contre !

Si tu aimes Agents of S.H.I.L.E.D., je ne vais pas te le reprocher, Jack. J’aime aussi. Et ce n’est pas le dernier épisode en date qui va te faire changer d’avis. C’est le meilleur que j’ai vu de la série.

Sauf que, pour revenir au débat, on ne peut pas dire que Agents of S.H.I.L.E.D. soit en premier lieu super-héroïque. C’est avant tout une série d’espionnage et de SF, avec des bouts de super-pouvoirs dedans. À part Sif, je ne me rappelle pas avoir vu de costumes. Deathlock est assez loin de sa définition, par exemple. Maintenant, l’évolution du show l’oriente résolument vers le genre et comme c’est parti - s’il assume - ça ira sans doute vers une approche à la X-Men. Pour ce qui est d’une vraie représentation du genre, avec un personnage principal en costume (tout de même, hein ?), je laisse une nette longueur d’avance à Flash qui n’en a pas besoin.

Après, qu’Agents of S.H.I.L.E.D ait davantage de qualités à tous niveaux, je n’en discute pas. Je suis d’accord. Mais c’est aussi une série loin d’être parfaitement maîtrisée et qui manque parfois cruellement de rythme. C’est souvent là où le bas blesse avec les prods de Whedon. À l’opposé, on a droit à des galeries de personnages rares et fascinantes.

Bref, Agents of S.H.I.L.E.D a aussi des défauts, qu’on lui pardonnera plus ou moins facilement selon nos préférences. Et il est là le rapport, Benoît. J’aurais pu prendre n’importe quel exemple autre que True Detective. Ce que j’essaye de dire, c’est que l’on pardonne parfois à certains shows ce que l’on ne pardonne pas à d’autres.

Et dire que l’on regarde un objet fictionnel indépendamment de tout autre, c’est à la fois vrai et faux. Il faudrait que tu aies une sacrée capacité d’abstraction pour te soustraire à toute analyse ou comparaison. C’est quasi impossible pour des gars comme nous qui passons notre temps à tout décortiquer.

Après, on peut s’amuser à retourner les arguments de l’autre pour conforter nos certitudes. Là, je tenais un propos général, pas particulier.

Je ne vais pas te convaincre t’aimer ce que tu n’aimes pas. Je ne porte pas Flash aux nues. Et il y a de nombreux points ou je te rejoins, mais contrairement à Arrow ou Smallvile, j’accroche à cette série-là. Et malgré tous ses défauts, je lui vois des qualités, même si elle obéit à des codes qui généralement me font fuir. C’est une question d’alchimie, je suppose. Voire de clémence. Ça, je l’admets volontiers.

Cela dit, Flash est pour moi un cran au-dessus de Smallville et Arrow. Un meilleur cast, une meilleure direction artistique aussi, plus de fidélité à l’esprit des comics (n’en déplaise à ceux qui pointent la caractère répétitif du méchant de la semaine… un peu d’objectivité sur un site dédié aux comics, hein ? Le vilain du mois, c’est aussi un classique du genre, pas que de ce show), une tonalité plus légère et positive, et un héros qui me parle, proche d’un Peter Parker comme le soulignait Jim il y a un moment, mais sans le côté limite crétin qu’on lui colle parfois.

la kamasoutra de la vacherie dans ta gueule. l’érotique des 4 vérités dans ta face.

Le porno devrait s’en saisir, ça ferait fureur aux états-unis ! Les hardeurs passeraient leur temps à se traiter d’égoïste, à se reprocher des trucs de façon incohérente durant la scène.

Illico la catégorie star des sites porno !

Ce n’était pas mon intention. Si c’est plus parlant, comparaison n’est pas raison pour moi dans un sens ou dans l’autre, pour le dire vite.

Allez, je suis relativement d’accord avec ça. Encore que Barry Allen ne soit pas dénué de stupidité par moments (le coup du caméléon ou du piment pour séduire, j’en soupire encore) et qu’en ce qui concerne la construction mécanique de méchants de la semaine, ça ne me semble pas insurmontable de proposer des choses plus élaborées et variées (je reconnais qu’il y a parfois un effort de fait avec le trickster et Grodd par exemple).

Sûr que quand je regarde des shows comme Homeland, House of Cards ou True Detective, j’ai des attentes que je n’ai pas forcément pour une série de super-slips (sauf Daredevil que j’ai globalement aimé, même si je comprends les commentaires négatifs des uns et des autres… il y a aussi des trucs réussis, comme le plan séquence qui boucle l’épisode 2… certes, on n’a pas une caméra virevoltante, mais pour une série télé, l’essai est louable).

Bref, je regarde ce qui se fait dans le genre avec une gourmandise enfantine. Mais ça ne veut pas dire que je gobe tout ce que l’on me sert. Powers, je n’ai pas dépassé le premier épisode. Smalville, j’ai suivi avant d’abandonner tant je m’emmerdais. Et Arrow, je me demande ce que je fous encore dans cette galère. J’essaierai le début de la saison 4, mais faut même être maso pour s’infliger ça.

C’est marrant parce que Homeland et House of Cards, c’est deux séries où mes exigences ne volent pas très haut (surtout dans le cas de HoC qui a quand même « sauté le requin » très tôt alors que le thème du thriller politique était prometteur).

[size=85]Ça me fait penser que je n’ai toujours pas zieuté la deuxième saison de True Detective.[/size]

Totalement d’accord. Probablement la plus belle scène de la saison, n’en déplaise à certain. Tout dans la sobriété furieuse. On est très loin du Matt Murdock qui s’amuse à faire sa gym sur les toits tout en poursuivant des truands.

Je continue de penser que la série merdouille à partir du moment où DeKnight débarque avec ses gros sabots. Si seulement Goddard était resté à la tête de la série, on aurait eu un produit très différent, plus subtile.

Tu penses à la scène de l’avant-dernier épisode ?
Oui, ce n’est pas top. Et peu ambitieux.
Mais un Daredevil qui passe de toit en toit, je suis assez partant. Il faudra juste bosser la chorégraphie et assez de talent derrière la caméra.
Reste que cet aspect casse-cou du personnage, c’est sans doute le plus difficile à rendre dans une série télé limitée en terme de moyens.

Peut-être. Dur à dire. DeKnight, il a dû se fondre dans l’équipe et suivre ce qui était planifié depuis le départ, non ? La transition du vigilant vers le super-héros, elle est complexe à gérer. Le ton très sombre colle parfaitement avec le bad Murdock. Mais dès qu’il met le costume, on passe dans une autre dimension. Ils sont allés trop vite, ou la définition du costume est trop poussée. Trop martienne vu l’angle d’attaque.

C’est typique des shows dont seule la première saison a été pensée, et qui se modèlent en fonction des reconductions, sans véritable plan. La saison 3 n’a pas de colonne vertébrale, de trame centrale. On ne comprend pas où ils emmènent les personnages, sauf à la rupture. Mais même ça, c’est maladroitement amené.
Bon, je descend de plusieurs crans, mais c’est exactement le même problème de fond avec Dominion. Résultat, on met littéralement Gabriel à la cave pendant une demi-saison.
Je comprends que les showrunners n’aient pas envie de s’engager à structurer 5/6 saisons vu la facilité avec laquelle des séries passent à la trappe. Mais il y a moyen de préparer le terrain, de semer les graines d’une suite, avec des intentions claires. Ce n’est pas si difficile.