Flashpoint Beyond est une œuvre particulière pour moi à plus d’une raison. Premièrement, même si je déteste le résultat qu’a donné Flashpoint, j’ai plutôt apprécié l’œuvre en elle-même et j’ai adoré voir Geoff Johns continuer de travailler l’univers en lui-même via Rebirth.
Bien que je déplore clairement la décision de Didio, bien aidé par le retard de Johns et Gary Frank, d’exclure globalement toute cette trame, j’ai été rassuré de l’idée géniale de Scott Snyder que « tout comptait » (voyez que je n’utilise pas cette expression pour rien). Ainsi Three Jokers, Doomsday Clock peuvent être canon et cela permet à ce Flashpoint Beyond d’exister également.
Les personnages de Beyond m’intéressent, surtout ce Thomas Wayne que j’ai apprécié suivre dans le run de Tom King sur Batman et j’ai adoré chaque référence à Watchmen de Johns et toute sa trame (Rebirth, Badge …) même si cela n’a pas eu l’ampleur que cela méritait.
Johns revient donc sur ses deux intrigues : Watchment et Flashpoint, afin de lié les deux et ici sans Didio dans ses pattes et on notera toujours l’ambition de l’auteur conjugué avec l’amour de ses personnages.
Je pense revenir sur l’œuvre Flashpoint/Watchmen plus tard, donc il ne servirait à rien de trop creuser, cela étant dit Flashpoint Beyond est une œuvre avec beaucoup de relief et d’épaisseur et avec un discours totalement méta mais qui sert l’intrigue.
Le récit parle de ses personnages comme il parle au lecteur en prenant en compte Flashpoint comme point de départ : Un drame qui fait effet boule de neige et noircit notre présent, avec le simple souhait de revenir comme avant coute que coute. Plus rien ne compte en dehors de notre colère et notre tristesse et pourtant Johns termine sur une belle note positive avec une résilience des personnages par rapport à la fatalité du destin. Ce qui est arrivé est arrivé et plutôt que de vivre dans le passé, il faut s’aventurer dans le présent et faire avec ce que nous avons.
Sous ce cynisme du Flaspointverse, Johns entrevoie une lumière pour ses personnages tout en parlant à ses lecteurs. Une critique du monde des comics comme il avait pu le faire avec Superboy Prime notamment et qu’il compte refaire avec Nostalgia.
Le titre n’est pas sans défaut, avec des facilités concernant le gamin ou encore un soufflet qui retombe un tantinet, mais difficile de bouder notre plaisir devant un récit plein de relief, d’émotion et qui intrigue le lecteur : C’est pour ce genre d’œuvre que j’aime les comics. D’autant qu’ici tout est parfaitement écrit, à commencé par Oswald en Alfred ou encore le miroir Bruce/Thomas et puis visuellement c’est une réussite !
