FLEX MENTALLO (Grant Morrison / Frank Quitely)

[quote=« tsouin »]Je viens de le finir et chapeau. J’ai eu peur en lisant le premier chapitre en me demandant ou morisson allait m’emmener. Ensuite j’ai plus laché le bouquin, c’est totalement barré, bourré de concepts et théories. J’ai du louper pleins de trucs faudra que je le relise sous peu ( et que je zieutte le site d’Arty pour enrichir ma culture ).
Juste un mot pour la prestation de quitely : énorme.

Du tout bon.[/quote]

C’est drôle, je n’ai pas trouvé le propos barré. Je l’ai même trouvé très cohérent, très bien ficelé. Ca narre une belle re-rencontre à plusieurs niveaux d’ailleurs (les personnages, le lectorat que nous sommes, etc).

Un propos simplifié (et très très créatif) pour reprendre le terme déjà usé par Arty Daddy.

Sur Quitely, rien à ajouter.

Au début, c’est assez déconcertant… Je me suis demandé où on m’emmenait pendant un bon moment. Au final, c’est une très bonne histoire, ça part un peu dans tous les sens, mais c’est très sympa. Et puis, il y a la dose de références et de parodies.

J’ai acheté un exemplaire de l’édition d’Urban (qui reprend l’Absolute de DC), et j’ai constaté que la coloriste avait changé : il s’agit de Peter Doherty, et pour le coup c’est bien dommage.
J’avais une drôle d’impression en feuilletant ce recueil et c’est vrai que les couleurs de **Doherty ** sont beaucoup plus sombres que celle d’Ellie de Ville le coloriste originel (de la version en fascicule).
Le contraste entre les deux versions est saisissant, et loin d’être en faveur de la nouvelle colorisation disponible en VF.
J’ai même l’impression que ça affadie le trait de Quitely.

Dommage

j’ai la version récente de chez dc en hard cover et c’est bien doherty aux couleurs, de ville n’est crédité qu’au lettrage.

qu’est ce que dc repprochait à la version originelle?

[quote=« n.nemo »]j’ai la version récente de chez dc en hard cover et c’est bien doherty aux couleurs, de ville n’est crédité qu’au lettrage.

qu’est ce que dc repprochait à la version originelle?[/quote]

Oui, erreur de ma part c’est Tom McCraw, et non pas Ellie de Ville - j’ai sauté une ligne en relisant les crédits - (qui est effectivement au lettrage) aux couleurs sur la version VO en fascicule.

Pour ce qui est du choix de changer de coloriste, je n’en connais pas la raison ; seulement le résultat, que je trouve moins agréable.

[quote=« artemus dada »]J’ai acheté un exemplaire de l’édition d’Urban (qui reprend l’Absolute de DC), et j’ai constaté que la coloriste avait changé : il s’agit de Peter Doherty, et pour le coup c’est bien dommage.
J’avais une drôle d’impression en feuilletant ce recueil et c’est vrai que les couleurs de **Doherty ** sont beaucoup plus sombres que celle d’Ellie de Ville le coloriste originel (de la version en fascicule).
Le contraste entre les deux versions est saisissant, et loin d’être en faveur de la nouvelle colorisation disponible en VF.
J’ai même l’impression que ça affadie le trait de Quitely.

Dommage[/quote]

Peter Doherty a travaillé sur cette nouvelle version en étroite collaboration avec Frank Quitely.

[quote=« Benoît »]…]
Peter Doherty a travaillé sur cette nouvelle version en étroite collaboration avec Frank Quitely.[/quote]

D’accord (et merci du renseignement), mais de deux versions je préfère les couleurs des fascicules.

Je trouve également que les couleurs de la première version, plus « flashy » et criardes que la nouvelle version sûrement plus fine mais aussi moins « flamboyante », s’adaptait mieux à la teneur de cette mini, et à son fond (réflexion, entre autres, sur l’histoire du medium)…

Personnellement, ne connaissant pas la première version, la colorisation ne m’a pas choqué.

Pour le reste, j’ai adoré cette histoire, qui est une véritable démonstration tant de maîtrise de la trame narrative que de sa représentation par le dessin.

D’ailleurs (et c’est heureux compte-tenu du sujet), la symbiose entre scénario et dessin est vraiment impressionnante.

Je ne sais pas si c’est Urban qui a fait ça, mais le préambule expliquant la symbolique sur les quatre ages de l’histoire du comics m’a vraiment été utile, sans quoi je serai passé à côté.

Une très belle oeuvre, vraiment. Mais je ne suis sans doute pas objective, adorant Morrison et Quitely :smiley:

Excusez moi mais j’ai l’impression que vous avez tous trouvé ce récit exceptionnel. Je l’ai lu, et vous le verrez dans ma critique mais je ne trouve pas que c’est un chef d’oeuvre. Plusieurs choses m’ont géné, je l’étayerai mais j’ai du mal à comprendre que vous le trouvez tous génial ce récit.

Ah.
Un conseil, si je puis me permettre : relis-le, c’est typiquement le genre de récit à creuser.

D’autre part, il y a peut-être un aspect très novateur de ce titre que les ans amoindrissent, c’est justement le méta-texte sur l’évolution des comics : ça a été repris par beaucoup de monde à la suite de Morrison, je pense à la série de cross entre les X-Men et les WildC.A.T.S. par exemple, voire (je vais peut-être me faire taper sur les doigts) par le Maître en personne, Alan Moore, dans son « Supreme ». Mais dans ce dernier cas, on peut difficilement penser que c’est de la repompe (Moore avait déjà esquissé ça dans ses travaux antérieurs et je ne crois pas que ce soit un lecteur assidu de Morrison, cf. leurs récentes bisbilles un peu débiles).

Pour le reste, je trouve que c’est une des oeuvres de l’écossais qui aborde le plus « simplement » ses obsessions sur les liens entre fiction et réalité, et son approche du concept même de super-héros. La fin par exemple est aussi simple que lumineuse.

Gné ?
[size=85]Faudrait que je relise, car ça m’a complètement échappé ça dans ce cross, j’ai beau y repensé, je vois vraiment pas.[/size]

Tu connais pas le cross « WildC.A.T.S. / X-Men » ? Il était composé de quatre chapitres, type « Golden Age », « Silver Age », « Dark Age »…
Bon, contrairement à Morrison, il n’y avait pas de proposition d’orientation possible pour le nouvel âge à venir (plus lumineux et psychédélique pour lui, sans occulter la violence si elle est nécessaire à l’histoire, en gros).

C’est bon là ? est-ce que je me suis bien fait compris ?? :wink:

c’est vrai que si tu voulais nous faire un petit développement je serais preneur également.

C’est l’idée de 4 epoques : pulp, naîf, plus réaliste et avec du sexe, apocalyptique que tu interprètes comme méta texte ?

edit : j’ai ma réponse

[quote=« Photonik »]Tu connais pas le cross « WildC.A.T.S. / X-Men » ? Il était composé de quatre chapitres, type « Golden Age », « Silver Age », « Dark Age »…
Bon, contrairement à Morrison, il n’y avait pas de proposition d’orientation possible pour le nouvel âge à venir (plus lumineux et psychédélique pour lui, sans occulter la violence si elle est nécessaire à l’histoire, en gros).

C’est bon là ? est-ce que je me suis bien fait compris ?? :wink:[/quote]

Si, je connais, mais je n’y ai vu aucun métatexte sur l’évolution des comics. :wink:
Chaque chapitre se passait à une époque particulière comme indiqué par les titres, mais je n’y ai vu aucune critique ni aucun regard particulier sur l’évolution des comics ([size=85]où alors ça m’a complètement échappé[/size]).

Attention, je ne dis pas que j’ai trouvé ce boulot abouti (je n’en ai pas gardé un souvenir marquant en tout cas, si ce n’est effectivement le côté érotique soft assez poussé du segment « Club des Damnés »), mais le découpage me fait penser au boulot de Morrison et Quitely, oui.

Donc il n’y a pas vraiment de sous-texte élaboré sur l’évolution des comics, c’est clair.

Ah ok, j’avais mal compris ! :wink:

Pareil, et en plus le tout croqué par Adam Hugues, que du bonheur ([size=85]dommage que ça n’ait pas été un peu plus pervers, cela dit, pervers au sens claremontien du terme ! ^[1])! :mrgreen:
[size=50]Et puis quand même la claque graphique que fut à l’époque le travail de Travis Charest sur l’histoire avec Wolvie et Zealot (Golden Age).[/size]


  1. /size ↩︎

Blacki. Ce que j’adore avec les recits de morrison c’est le nombre de chose auxquelles ils me font penser et le nombre d’émotions qu’ils me font vivre.

Mentallo articule un nombre de plan incroyable.Une réflexion sur l’histoire des comics, sur la nature de la fiction, sur la nature de la réalité, sur leurs rapports mutuels, sur la nature d’un fait, sur la pulsion de mort et la pulsion de vie sur ce qui fait un corps. Pour les tenants du tout biologique, qui s’expriment en ce moment dans les médias, le quatrième épisodes est pour eux, ca devrait les faire réfléchir.

Il y a des émotions fortes : quand l’enfant se demande qui lui tient la main à plus d’une reprise pour finir par tourner la tête, je trouvais cela très angoissant pour la seconde d’après être totalement pris au dépourvu, et me retrouver hilare.

Les persos, les situations, les dialogues, l’humour, la réflexion. Non vraiment, une très très grande réussite.

[quote=« Zombie »]
[size=50]Et puis quand même la claque graphique que fut à l’époque le travail de Travis Charest sur l’histoire avec Wolvie et Zealot (Golden Age).[/size][/quote]

bis.

Comme Blackiruah, j’ai trouvé cet album assez surfait.