FOX-BOY t.1-2 (Laurent Lefeuvre)

[quote=« Jim Lainé »]

Tu es passé quand ?[/quote]

Vendredi !

[quote=« Jim Lainé »]

Dit celui qui n’est jamais à Paris quand j’y passe, jamais en province quand j’y suis.
:wink:

Jim[/quote]

Tssss, il a déjà oublié les [size=200]« Monsieur Lainé »[/size] façon « Ola » d’Angoulême !
(et je suis même venu en side-car affronter les frères Bogdanov !)

(sinon, je passe à St Lo en juin, un lundi soir !)

[quote=« soyouz »]

Tu es passé quand ?

Vendredi ![/quote]

Ah ouais, la journée où j’avais deux rendez-vous sur Paris, et où j’ai fini coincé dans le métro. Pas de bol.

[quote=« soyouz »]

Dit celui qui n’est jamais à Paris quand j’y passe, jamais en province quand j’y suis.
:wink:

Jim

Tssss, il a déjà oublié les [size=200]« Monsieur Lainé »[/size] façon « Ola » d’Angoulême ![/quote]

Je note que ces « Monsieur Lainé » deviennent timides, avec le temps qui passe.

En side-car ?
La poussette ?
On dit « side-kick », pour les jeunes apprentis, pas « side-car » !

Sans dec ?
Viens prendre un café. Ou une verveine.
Bon, ça dépend quel lundi de juin (j’ai des rendez-vous qui arrivent ce mois-là, mais rien de fixé encore), mais tu as mon mail, alors faudra pas hésiter à me tenir au courant.

Jim

Ouais, je te dis ça. Normalement, c’est le 6 si je me souviens bien !

Je sais que je me déplace à Paname vers le 10. Je serai sans doute là. Donc à voir, ouais. Tu me tiens au courant.

Jim

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Enfin sorti en libraire, ce tome 2 de Fox-Boy clôt avec brio le cycle entamé aux éditions du Lombard avec Tom et William. L’album s’ouvre avec un premier récit se passant au cœur de notre Auvergne, à Super-Besse, où le garçon renard est confronté à une malédiction ancestrale : renard garou contre loup garou, c’est à qui aura le dernier mot. L’action se déroule dans un paysage de neige et le suspense est palpable. Une première partie fort bien menée. La suite nous ramène en Bretagne, sur le site du lac de Guerlédan, où Pol, le héros, rencontre Alain Chevrel. Ce dernier lui révèle les liens qui unissent Fox-Boy au Fakir Dokti et à l’imaginaire du scénariste-vedette des éditions Roa, John King. Une nouvelle fois, Laurent Lefeuvre utilise le cadre du récit pour l’intégrer à son imaginaire et nous livrer un récit passionnant à la conclusion surprenante.

Un mot sur le style du dessinateur qui s’affermit : Laurent Lefeuvre pense narration et recherche l’efficacité plutôt que les artifices de l’esthétique. On sent les influences de Kirby, Wrightson, Ditko…entre-autres, qu’il a digérées pour les mettre au service d’un récit qu’on savoure au premier degré - enfin un récit de super-héros français qui joue la carte du genre en évitant la parodie ou le pastiche ! - mais qui n’empêche ni l’humour, ni une réflexion sur le genre… La greffe prend : comme l’ont fait Serge Lehman et sa Brigade chimérique, Terry Stillborn et son Garde Républicain ou Xavier Dorison avec les Sentinelles, Laurent Lefeuvre démontre que le genre super-héros peut s’acclimater à l’Hexagone !

Le premier cycle se termine donc avec l’album et on espère très vite avoir un second cycle tant ces personnages sont attachants et méritent d’avoir leur existence prolongée. Et là, la balle est dans le camp des lecteurs.

J’ai trouvé que cette histoire est osée, culottée et sacrément burnée ! Parce que Laurent Lefeuvre fait une histoire à forte influence américaine, avec grande intelligence et toujours (pour ceux qui ont lu Tom & William) avec une optique créationniste (mais je pense que c’est explicite pour tous). Il pousse son propre univers dans ses retranchements, avec maestria et intelligence. J’ai l’impression qu’il veut tourner une page pour aller de l’avant avec son personnage (même si la fin n’est pas si définitivement claire pour un des persos). Il prouve (comme certains depuis 10 ans) également qu’on peut faire du super-héros avec une grosse influence française, sans forcément du gros nez, du pastiche, du cliché régionaliste bien lourdingue, et le tout, avec des clins d’oeil bien sentis, et juste comme il faut en nombre !

Côté dessin, il y a des hommages assumés, des inspirations et surtout un style qui s’affirme, s’émancipe de ses pères et une plus grande précision notamment au niveau de visages (faudrait que je compare quand même, mais je trouve que ses séances de dessins corporels paient !).

Gros coup de cœur du moment et si j’avais du pognon, je crois que je financerais le tome 3 de suite ! (pas du tout déçu par cette suite, je dirais même très agréablement surpris !)

Il parle bien… Pour un satellite de l’URSS.

Tiens, Zait’, t’as pas trouvé qu’en terme de contenu et de volume de temps de lecture, on en avait pour notre compte ? Parce que j’ai trouvé qu’il y a avait de la matière à lire … (et j’ai trouvé ça cool, parce que je me suis pas ennuyé pour autant)

À tel point que Laurent a eu la gentillesse de glisser ici ou là des petits clins d’œil à quelques uns de ses lecteurs. :wink:

C’est à dire ?

[quote=« Blackiruah »]

a eu la gentillesse de glisser ici ou là des petits clins d’œil à quelques uns de ses lecteurs. :wink:

C’est à dire ?[/quote]

Laurent sauf erreur, cite **Zaïtchick ** (d’une fort belle manière), et (là pour le coup il n’y a pas d’erreur) ma modeste personne.
Et peut-être d’autres aussi …

:wink:

Oula je suis passé à côté ! T’as les pages ?

Zait’, il est forcément cité dans la partie des éditions ROA. Il était déjà cité dans Tom & William il me semble (ou dans le livre sur les éditions ROA)

Je préfère que Zait le fasse pour lui, s’il le veut ; et en ce qui me concerne je préfère garder ça discret. :wink:

C’est forcément aussi dans la 1ère histoire pour Zait !

Non, dans le livre des éditions Roa : Fernand, la copie d’Archie, c’est moi qui a fait le résumé et la couverture est un rattrapage d’un de mes dessins. On avait eu l’idée au cours d’une correspondance avec Laurent.
Et il y a le faux Strange qui s’appelle Zaïtchick, bien entendu.

Non, mon nom civil apparaît sur la couverture du Survivant n°1 exhibé par Chevrel.
:wink:

Bouquin épatant.
J’ai trouvé le premier plus timide, plus lent, avec cette petite touche intimiste qui m’a rapidement lassé (les ados, je m’en cogne), et donc j’attendais ce second tome au tournant. Et je ne suis pas déçu. Je suis même emballé.
J’aime bien l’optique sans concession du premier récit, qui se conclut sur une touche amère, avec le sentiment d’impuissance du héros, renouvelé, pour une raison nouvelle. Le tout dans une ambiance un peu Warren Comics. Ça fonctionne grave.
Quant à la seconde partie, j’ai trouvé ça génial. Je suis en général très friand de récits qui cassent le « quatrième mur » et qui confrontent le héros et son créateur (les Animal Man de Morrison restant pour moi l’un des sommets du genre). Mais là, Laurent nous propose une astuce qui me semble rendre l’approche complètement originale. Le lien entre la fiction et la réalité me semble entièrement renouvelé, et c’est brillant. Même les scènes de parlote passent avec fluidité, intelligemment organisée autour de cases de flash-backs notamment.
Quant au dessin, il est plus que jamais sous l’influence d’Alan Davis, et c’est étourdissant. Alan Davis encré par Gene Colan. Ou l’inverse. Magnifique.
Vraiment, un album épatant, sans doute ce que j’ai lu de mieux dans le label « France Touche » de Delcourt.

Bah justement, non.
Qu’entends-tu pas « optique créationniste » ?

Jim

Justement par ce que ce que tu en dis plus haut ! (confrontation héros/créateur, toussa …)
Je n’ai donc pas dû utiliser le bon terme …

[quote=« soyouz »]Justement par ce que ce que tu en dis plus haut ! (confrontation héros/créateur, toussa …)
Je n’ai donc pas dû utiliser le bon terme …[/quote]

Je ne sais pas s’il y a un terme précis pour ça. Moi, j’utilise des mots comme « métalinguistique », terme qui recouvre toutes les bidouilles autour de l’idée du rapport fiction / réalité.
Parce que bon, « créationniste », ça fait penser à « dessein intelligent », à « droite religieuse américaine », ce genre de choses, et donc je ne voyais pas tellement ce que ça venait faire ici.

Jim

Parce que bon, « créationniste », ça fait penser à « dessein intelligent », à « droite religieuse américaine », ce genre de choses, et donc je ne voyais pas tellement ce que ça venait faire ici.

Jim

M’insulte pas, non plus !