FRANK MILLER : URBAINE TRAGÉDIE / FRANK MILLER : UNE BIOGRAPHIE (Jean-Marc Lainé)

De faire quoi ?

Au taff.

J’ai déjà dit (en interview, peut-être, ou en conférence) que j’ai été élevé par Peter Parker et Ben Grimm.

Je pense que le goût du super-héros est en partie dû au fait que les fictions enfantines (du temps où les enfants courent dans la rue en s’inventant des aventures, je me demande s’ils font toujours ça, de nos jours) tournent autour d’un duel entre l’ordre et sa transgression, et qu’avec le super-héros, tu peux être à la fois le gendarme et le voleur. J’avais dit ça lors de mon intervention dans l’émission Les Maternelles, ça m’était venu devant le micro, et j’y crois vraiment, plus j’y pense et plus je me dis qu’il y a quelque chose, là.
Quoi qu’il en soit, le super-héros est en lien avec le rapport que l’on entretient à l’autorité, et ce rapport peut être négatif, inquiet, tendu (surtout à l’adolescence), surtout que l’autorité est souvent en écho avec la figure paternelle. Je pense qu’il pourra être intéressant de voir comment le super-héros évoluera avec la lente mais palpable féminisation de l’autorité (policière, politique, économique).

Jim

Ma fille le fait (encore pour le moment)

Il y a un an ou deux, il y avait une jeune famille dans le village (ils ont déménagé depuis), et les mioches passaient leur temps à vélo, et je trouvais ça très cool. Ils n’avaient pas l’air plus fûté que les autres, mais au moins ils respiraient le grand air, prenaient le soleil et semblaient bien se marrer, au lieu de se ruiner les yeux devant des écrans.

Jim

C est intéressant ce trait que tu soulignes.

Le super heros c est aussi le à suivre, à la fois tu as l objet et en même temps il en manque toujours une part. Tu as l objet et le rien qui se glisse dans l infini de la collection.

Ah, un des sujets de prédilection de Nemo ! :wink:

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J’ai eu mon bac E (Sciences option Sciences de l’ingénieur, en gros) avec un magnifique 2 en physique, qui était le deuxième coefficient… Ce sont les Maths, l’anglais, l’histoire-géo qui m’ont sauvé (je n’avais plus de sciences-nat depuis la seconde, bizarrement pour une filière scientifique).
Quant au sport… J’étais plutôt parmi les nerds que parmi les jocks, hein.

Tori.

Pas si lente que ça, surtout ces dernières années, y a eu un saut.

Et il y revient sans cesse dans un perpétuel « à suivre » de sujet en sujet, le méta discours en filigrane.

Jim

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Le talon d’achille du surhomme.
Ouf, voilà qui me rassure.

Jim

Il dissémine ça un peu partout, en plus.

Fichtre, l’Anglais. Croyez-le ou pas, je crois que ça m’a apporté un point ou deux.

Des cailloux du petit poucet.

Une fulgurance à cause de la présence du micro : « bon sang, qu’est-ce que je vais pouvoir raconter ? Vite vite, une idée !!! »

Mais je crois qu’il y a un truc à creuser.

C’est le genre qui s’applique le plus à ce modèle (mais Perry Rhodan est-il un super-héros, alors ?), et l’évolution des versions sur petit ou grand écran tendrait à te donner raison. L’un des contre-arguments, c’est le succès (dans tous les pays) de récits qui sortent du « à suivre » ou proposent une variation (Killing Joke, Watchmen, Dark Knight, Red Son…). Les éditeurs confirmeront qu’il y a toujours des récits qui sont populaires justement parce qu’ils permettent d’éviter le « à suivre ». Tu me rétorqueras que si leur succès tient au fait qu’ils offrent une lecture courte et accessible, c’est en grande partie dû à la prééminence du « à suivre », justement, et tu auras raison.
Un autre contre-argument, c’est l’émergence de versions dérivées qui sortent de l’anecdotique (où se trouvaient les « what if » et les « elseworlds ») et qui constituent un marché à part. C’est notamment l’arrivée de produits qu’on qualifiera rapidement de « young adults », et qui partagent une identité éditoriale mais pas un univers partagé ni une continuité. Et que dire aussi des produits dérivés qui créent leur propre « à suivre », à l’image des jeux vidéo (genre Injustice) ? Que se passe-t-il quand le « à suivre » devient pluriel ?

Jim

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Jim

Le super heros pour moi comme je l ai déjà dit c est le a suivre plus le personnage principal.

Un véritable a suivre n a pas de perso principal, disons plutôt que structurellement le perso principal est en contradiction avec le a suivre.

Tout à suivre qui a un perso principal développera des tropes narratifs que les lecteurs de super heros connaissent bien : dédoublement du heros, remplacement, retro continuité, variation sur les mêmes événements etc.

Je pense que l ere prismatique trouve là ses coordonnées.

Ces tropes ne sont pas le produit du a suivre mais ils le sont de sa rencontre avec le perso principal.

Un bon ex de a suivre c est tout le debut de game of throne :

Pas de perso principal, la mort est toujours vaine car il ne peut avoir d acte décisif dans le à suivre, pas de morale pour la même raison, lieu du pouvoir vide.

Ça a énormément séduit. Beaucoup ont critiqué ce qu ils percevaient comme une baisse de qualité dans la serie une fois qu elle a dépassé les romans.

C est vrai et faux.

C est que les scénaristes sans les romans ont ecrit une histoire avec fin. Ils n avaient pas compris la spécificité de ce qu ils avaient dans les mains contrairement aux scénaristes de the wire.

D un coup retour du perso principal (jon), des actes decisifs (la reine des dragons qui pète un cable), la mort qui prend un sens (l amour incestueux par ex).

Quelle etait la question déjà ?

Sourire

Qu est ce ?

Tu sais, l’équivalent de la collection « Urban Link », par exemple. Gotham High, Victor & Nora, pour citer deux récents…

Jim

Pas sur de voir.

C est des histoires finies, variation sur les persos, sans connexion entre elles, c est ça ?

Ca me fait penser à x men évolution, dont je n ai jamais compris ni l intérêt, ni d où venait l inspiration initiale.