FREAKY GIRLS t.1-11 (Petos)

C’est vrai qu’on a une belle langue et qu’il faudrait davantage en profiter (après, quand je vois le niveau de certaines traductions de mangas je me dis qu’il vaudrait mieux lui foutre la paix, au français…).
Et puis, un titre moche en anglais sera toujours mieux qu’un titre moche en français (pour la majorité des francophones en tout cas). Parce que si c’est recourir au français pour nous accoucher de titres somptueux comme « Anus Beauté » et « Pourquoi Seiya Tôdôin, 16 ans, n’arrive pas à pécho ? », merci mais je m’en passerais !

Pour revenir à cette critique (quand même !), du coup, c’est un harem ou c’est pas un harem ? Parce que si ce n’est pas le cas, je me laisserais bien tenter, par curiosité :slight_smile:

Haha :smiley: ce genre de titre a au moins le mérite d’être original ! C’est sûr ça fait un peu bizarre, mais il sont bien dans l’esprit de l’œuvre et compréhensible par tous. Tout le monde ne parle pas forcément anglais
Ce qui me gène c’est que des fois j’ai pas l’impression que des efforts soit faits. Un exemple tout bête : « A Town where you live » de Seo Kouji (« Kimi no iru machi » en VO), sérieusement, est-ce que l’appeler « La Ville où tu vis » ça ne reflète pas exactement la même chose ? L’anglais ne rend pas le titre plus attractif ? Si ?

Rapport au manga, je dirais pas un harem. Évidemment, étant donné que ça se passe dans une école et que les Demis ne sont que des filles (pour le moment, je sais pas comment ça va évoluer), et que le prof qui s’intéresse à ces Demis est un homme, ça peut donner cette impression. Mais je tiens encore à le préciser, toutes les filles ne sont pas amoureuses de lui (perso j’en compte 2), et je dirais même que c’est un peu une partie de la blague (sérieusement, un succube qui tombe amoureux, c’pas ironique comme situation :smiley: ).
Après, le tome 1 n’engage à rien et est tout de même sympathique (sinon, tu as l’anime qui peut de donner un bon aperçu ^^)

Ma proposition faisait, comme le titre américain, référence à « Entretien avec un vampire »…

Dans ce cas, pourquoi ne pas réutiliser le titre américain (paradoxalement plus facile à comprendre de la majorité des Français) ?
En plus, les titres en anglais sont à peu près aussi écorchés que les titres en japonais (ou, quand on le prononce correctement, ça peut être le libraire qui ne comprend pas ce que l’on dit !).

Pas que pour les mangas : pour certains comics aussi (la traduction d’Usagi Yojimbo, par exemple, est vraiment mauvaise (ce n’est pas le niveau de français qui est mauvais, mais bien la traduction)…)…

Concernant Anus beauté, ils ont essayé de jouer l’humour (et la référence à Vénus beauté), plutôt que de garder le titre original (Kiss my ass), qu’ils trouvaient trop vulgaire… Pour Seiya Todoïn, en revanche, aucune excuse (on peut d’ailleurs se demander pourquoi ils n’ont pas réutilisé le titre français du drama : « Seiya Tôdôin, 16 ans, beau, riche… mais célibataire ») !
Pour ma part, je trouve que quand le titre d’origine n’est pas dans la langue d’origine, on devrait le garder (et le traduire en français quand il est dans la langue d’origine)… Ici, on aurait gardé « Kiss my ass », pour Moonlight, on aurait gardé « Mondlicht » (on aurait pu avoir « Mondlicht - Les ailes de la Lune » plutôt que « Moonlight - Tsuki no tsubasa » : ils ont traduit la partie qui n’était pas en japonais, mais pas celle qui était en japonais ! O___o L’exemple même de ce qu’il ne faudrait pas faire, selon moi…).

Quant à Freaky girls, ce n’est (pour l’instant, en tout cas) clairement pas un harem… On est loin de Monster musume ! ~___^

Tori.

Je trouve tout de même encore assez incroyable que avec l’offre manga en français, tellement de gens sont encore accrochés aux dénominations « seinen », « shônen » et co., et pourtant, ne les comprennent toujours absolument pas.

Petit extrait de l’interview d’Ahmed Agne (Ki-Oon) sur paoru.fr sur le sujet :

*En fait nous commencions à nous sentir un peu à l’étroit dans les catégories shônen, shôjo et seinen. Nous avons toujours hésité avant de les utiliser d’ailleurs – nous l’avons déjà évoqué ensemble à travers les années – mais ce sont celles qui se sont imposées, que tout le monde utilise en point de vente, donc il est difficile de passer à côté.

Nous avions beaucoup de titres labellisés seinen au catalogue, car c’est l’étiquette qui leur était donnée par le magazine de publication japonais, mais ils n’étaient pas des seinens dans le sens où on l’entend sur le marché français (une violence exacerbée, une chronique sociale, etc.). Ces séries, comme Bride Stories, Père et Fils ou Cesare par exemple, s’adressaient à tous les publics.

Nous voulions donc les sortir de la catégorie seinen : notre catalogue possède de plus en plus de séries comme ça et il en aura encore plus à l’avenir. Il nous fallait donc une catégorie pour les représenter, créer une catégorie qui serait l’équivalent en manga du « 7 à 77 ans » de la BD franco-belge. Ce sont des titres que l’on peut se passer sans problème au sein d’une famille, lire entre parents et enfants. Lorsqu’on est libraire on peut le conseiller à un client qui ne connait pas trop le manga et qui voudrait faire un cadeau à son neveu ou à sa nièce. Il pourra lui aussi le lire et s’y retrouver.

Kizuna c’est donc une collection de titres universels et grand public qui vient compléter les segmentations shônen, shôjo et seinen de notre catalogue.*

paoru.fr/2017/05/07/interview-editeur-defis-et-nouveaux-challenges-des-editions-ki-oon/

En résumé,

Seinen = catégorie reprenant tous les sujets sur tous les tons, qui s’adressent selon les titres aussi bien au grand public qu’à des niches de lecteurs et lectrices. On peut y trouver toutes sortes de graphismes et de thèmes et de découpage.
Bref, ça ne donne absolument aucune indication sur le titre.

Shônen = titres à orientation plus « familiale » et qui mettent généralement l’accent sur le divertissement pur et l’émotion, mais qui ne se privent pas pour aborder des thèmes durs à l’occasion. Tous les graphismes se cotoient aussi et il existe plus de « formules » de narration, mais qui sont souvent remaniées et réadaptatée avec les époques et la personnalité des auteurs.
Tout ce qu’on sait ici, c’est ça peut plaire à tous les âges et que c’est un peu plus encadré au niveau dans les grandes lignes et que les auteurs ne peuvent pas tout se permettre avec leurs personnages, mais avec pas mal d’originalité selon les auteurs et souvent des surprises.

Shôjo = Sans doute le genre le plus codifié au niveau du style graphique et de la narration. Le plus reconnaissable aussi, mais souvent sous-estimé ou réduit à des histoires d’amour lycéennes, alors que le genre est bien plus vaste (même si souvent les sentiments sont prépondérants, mais dans des cadres et par des traitements différents).

Hentai, Yaoi, Yuri = les titres de cul, aucun débat sur leurs places dans ces catégories.

Bref, laissons tomber ces catégories arbitraires et qui ne disent rien du tout sur la nature d’un titre, et revenons au bon vieux « romance », « fantasy », « comédie », « suspens », etc., qui expriment bien mieux de quoi parle une série.

Pas un harem, plus un tranche de vie fantastique.

Avec des demis, ça donnera des discussions de comptoir, donc. :arrow_right:

très interessant @Therru, je me rappelle avoir lu aussi cette interview y a quelques jours quand elle est parue, le problème c’est qu’en voulant chercher une solution à se détacher de ces catégorisations japonaises , ils créent un autre problème si tu déclasses des titres seinen « tout public » en kizuna (ou autre selon label selon les éditeurs) tu te retrouves à garder dans tes seinen que les trucs bourrins/violent/psychologique et au final tu continues d’alimenter les mêmes préjugés que tu combats, tout comme quand tu déclasses Père&fils et Les fleurs du mal de shônen en seinen…tu fais perdre aussi au passage une chance de diversifier ta collection shônen, c’est à double tranchant, pour parler que des kioon.

Bref, j’ai l’impression qu’il y a pas encore de bonnes solutions malgré les efforts de certains de faire bouger les choses -_-

+1 :wink:

« Bref, j’ai l’impression qu’il y a pas encore de bonnes solutions malgré les efforts de certains de faire bouger les choses -_- »
A partir du moment où tu veux classifier, j’ai l’impression que ce sera forcément imparfait. La classification shonen/seinen a montré qu’en France, c’était peu clair (là où au Japon c’est carré, et ça ne pose pas de souci).
Même la solution de classer en thème (romance, comédie…) comme cité peut aussi cloisonner. Des gamins ne voulaient pas aller voir Maléfique ou la Reine des Neiges parce que « ce sont des princesses, c’est pour fille ». En sortant du cinéma « c’est trop cool ».
Ou même sur cette critique, la mention du harem qui du coup fait que la série passe de « à voir » à « c’est non ».

Enfin certaines enseignes commencent à prendre conscience que c’est un peu de la merde ces catégories, et du coup ils se limitent à classer entre manga lisible par tout le monde / manga 18+ (que ce soit parce qu’il y avait un contenu sexuel ou vraiment trop violent), il me semble avoir vu des Fnac faire ce classement.

[quote=« Therru »]

Avec des demis, ça donnera des discussions de comptoir, donc. :arrow_right:[/quote]

C’est pour ça que j’ai mis une majuscule et que je n’ai pas accordé en nombre… Et ce n’est pas « Entretiens autour d’un demi », hein !

Concernant les catégories, c’est compliqué, mais la grosse erreur des éditeurs français a été de reprendre les termes japonais, plutôt que de les adapter.
D’ailleurs, certains les ont pris en cours de route, alors qu’ils ne les utilisaient pas au départ (Glénat et Pika, par exemple), alors que d’autres sont restés avec leurs propres labels depuis longtemps (Kana, par exemple, avec ses collections « Kana (jaune) », « Kana (rose) », « Big Kana », « Dark Kana » et « Made in »).

Tori.

La cible éditoriale « seinen » se destine bien aux garçons entre 15 et 30 ans. Hors « Freaky girls » décrit clairement des histoires d’adolescentes. « seinen » est bien écrit sur la tranche de mon exemplaire.

@ Therru

tu dis : « Hentai, Yaoi, Yuri = les titres de cul, aucun débat sur leurs places dans ces catégories. »

Euh tous les BL ou Yuri ne sont pas des titres de cul…

Et ? En quoi le fait qu’il s’agisse d’histoires d’adolescentes change le type de magazine dans lequel c’est prépublié ?

Il n’y a rien sur les tranches… Sur les dos, en revanche, oui.

Tori.

La critique de Freaky girls T.2 (Simple - Pika) par Ksndr est disponible sur le site!

Lire la critique sur Manga Sanctuary

Tome 9

Prix : 7,20 €
EAN : 9782811665586
Date de parution : 17/11/2021

Tori.

Tome 10

Prix : 7,20 €
EAN : 9782811671686
Date de parution : 16/11/2022

Tori.

Freaky Girls T11

Grâce à leur rencontre quelques mois plus tôt, un véritable miracle semble prêt à s’accomplir… Une étrange expérience est en cours afin de tenter de connecter la tête de Machi à son corps. Le succès sera-t-il au rendez-vous ? Au même moment, M. Takahashi et Mlle Satô sont enfin prêts à s’avouer leurs sentiments…

  • Éditeur ‏ : ‎ Pika (15 novembre 2023)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Poche ‏ : ‎ 160 pages
  • ISBN-10 ‏ : ‎ 281168154X
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2811681548
  • Dimensions ‏ : ‎ 13.1 x 1.3 x 18.1 cm

Une série qui est plutôt sympa à suivre, pas foufou mais c’est plus calme et bon esprit, voire bienveillant, par rapport à d’autres séries avec plein de monstres de toutes sortes (Monster Musume, Rosario + Vampire, …)

Graphiquement, ça ressemble beaucoup à du Arakawa / Ohkubo non ? (d’après les couv’)

Tiens oui, c’est vrai, j’avais une vague impression de ressemblance en tête mais je ne m’étais jamais vraiment creusé la tête pour savoir de quelles séries Freaky Girls pouvait se rapprocher au niveau du dessin