FREDDIE ET MOI (Dawson)

Discutez de Freddie et moi

Oh mama mia, mama mia, mama mia let me go
Beelzebub has a devil put aside for me
For me
For me

Ma chronique sur France-Comics : http://www.france-comics.com/2010/09/06/freddie-me/

Tiens, c’est normal si tu n’as pas bougé ce sujet ?

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Avis :

J’ai une maxime, que vous devez sûrement avoir aussi, qui dit qu’à chaque période de vie est associée une ou plusieurs chansons (la réciproque fonctionne également). Mike Dawson est encore plus précis que cela : « Quand je pense à Queen, toute ma vie me revient ». Il faut bien avoir cela en tête car le but de l’auteur n’est pas de nous raconter l’histoire du groupe, mais de réaliser une sorte d’autobiographie thématique, l’exercice de style étant de mettre en parallèle sa vie (guère plus différente de la notre) et sa passion pour le groupe. Et c’est évidemment là toute l’originalité. Si vous avez été fan d’un(e) chanteur(euse) ou d’un groupe de musique dans votre jeunesse, que vous avez suivi au fil des années, au point qu’il ou elle ait été votre idole, alors vous vous reconnaîtrez forcément dans plusieurs scènes, que vous aimiez ou non le groupe Queen et son chanteur charismatique Freddie Mercury.
L’auteur réussit vraiment à nous impliquer par sa sincérité, sa précision dans ses ressentis, sans trop les altérer par son recul d’adulte. Par ailleurs, il ne verse pas non plus dans la nostalgie ou le pathos, malgré une ou deux périodes fatalement tristes, on a plutôt l’impression qu’il ressent une certaine joie de nous raconter son histoire, sans forcément se mettre en valeur. C’est d’autant plus plaisant, surtout qu’une bande sonore nous accompagne tout au long de l’album. Et pour ceux qui connaissent Queen, vous aurez forcément le son et les clips en tête.

Mike Dawson a une identité graphique très intéressante. Un style ligne claire pour lequel on sent un lien de parenté avec celui d’Alex Robinson (et ce n’est sûrement pas un hasard), avec des cases généreuses, détaillées, et beaucoup de plans américains. Et puis d’un seul coup, il nous sort une pleine-page complètement folle, avec une sacrée dose d’énergie qui rappelle les splash-pages des comics de super-héros, à l’image de ce que peut être la musique de Queen.