FREEDOM FIGHTERS #1-12 (Robert Venditti / Eddy Barrows, Bruno Redondo)

Les Freedom Fighters ont réussi : ils ont ressuscité Uncle Sam. Sorti du cimetière des idées, des concepts, le voilà désormais à Philadelphie… face à des policiers, puis à des machines de guerre. Les Fighters viennent l’aider, le sauver même, par chance ; et s’ils peuvent s’en réjouir, le Führer prépare sa réplique… avec Overman, a priori « reprogrammé » à son service.
Encore un bon moment de lecture. Robert Venditti prend plaisir à diluer son intrigue, à décompresser ; il ne se passe objectivement pas grand-chose, mais ça passe très bien car Eddy Barrows assure. Comme dans un autre épisode de de cette saga située sur un monde où les Nazis ont gagné la 2e guerre mondiale, le dessinateur est la star de ce numéro, tout en dynamisme et en puissance.
Et c’est beau, oui. L’artiste livre des planches magnifiques, et parvient même à rendre Uncle Sam classe ; alors que je n’ai jamais cessé de trouver son look naze. Venditti continue de poser ses pions, sans trop de gants mais avec suffisamment d’efficacité pour que tout se passe bien.
La saga continue sur sa bonne voie, même si on est ici dans une transition ; malgré tout assez prenante et surtout très jolie. Vivement la suite.

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Freedom Fighters #6

(W) Robert Venditti (A/CA) Eddy Barrows, Eber Ferreira, Scott Hanna, Adriano Lucas
The Freedom Fighters are at last reunited, and Uncle Sam is leading the way to victory. But just as defeat of the Nazi regime seems in sight, Hitler II has one more trick up his sleeve… and this one is Kryptonian. It’s Overman versus the Freedom Fighters in the slugfest to end all slugfests, and this shock ending will leave you breathless!
In Shops: May 22, 2019
SRP: $3.99

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Source : www.thegww.com

Uncle Sam est de retour ! Mais le Parti Nazi Américain a conscience de la menace des Freedom Fighters, et l’arme ultime est lâchée : Overman. Même s’il est ici une brute directe et soumise, loin de celui de Multiversity. Le contact avec les Fighters est terrible, le combat est âpre et d’une brutalité totale ; au point que Human Bomb soit laissé derrière et bientôt torturé par le fils du Führer et surtout que Overman se révèle un Cyborg… Heinrich Henshawk, Cyborg-Overman ! Les Fighters, qui se révèlent descendants des originaux, ont un plan, mais ils sont clairement dans le dur.
Robert Venditti privilégie encore l’action dans cet épisode efficace, qui montre la contre-attaque du Reich ; ça fait mal. L’utilisation d’Overman est violente mais cohérente, et la révélation à son sujet est autant pertinente qu’une très bonne idée ; et une très bonne réutilisation du personnage. Le final laisse espérer que les Fighters se reprennent mais, comme je l’imaginais, le temps de la « défaite », en tout cas de l’échec, est venu ; et le pire attend Human Bomb.
Rien de surprenant, donc, hormis Overman, mais que du très efficace. Venditti gère bien sa saga, même s’il prend son temps ; ce n’est pas gênant, car cela permet au festival Eddy Barrows de se poursuivre. C’est beau. C’est puissant. C’est superbe, même, et ça dégage une force incroyable.
Je reste fan, même si la saga prend son temps ; pas grave, c’est un plaisir des yeux. Vivement la suite !

Freedom Fighters #7

(W) Robert Venditti (A) Bruno Redondo (CA) Eddy Barrows
Beaten but not broken after a deadly battle with Cyborg Overman, the Freedom Fighters are on the run once more. But who will take these fugitives from the Gestapo in? The American people, that’s who. The citizens of Nazi-occupied America are beginning to believe that resistance is possible, and that the dream of freedom can be reborn anew, thanks to the efforts of Uncle Sam’s crew. And Sam’s got a plan in place to take back the country that fascism stole, starting at the very top…
In Shops: Jul 24, 2019
SRP: $3.99

Source : www.newsarama.com

Les Freedom Fighters sont acculés, et ont été obligés d’abandonner Human Bomb après l’attaque d’Overman… enfin, Cyborg-Overman, car on a bien là un Hank Henshaw dément utilisé par les Nazis !
Les Fighters trouvent refuge chez un couple afro-américain, elle est convaincue par la cause, lui craint les conséquences et notamment pour leur fille, encore coincée à Détroit, ville rongée par l’esclavage. Mais les Plasstic Men arrivent car le père les a dénoncés, en espérant sauver sa fille ; erreur, lui et sa femme sont attaqués, alors que les Fighters se défendent difficilement. L’ultime souffle de vie et de courage et de la femme « booste » Uncle Sam, et Phantom Lady téléporte les ennemis dans l’espace. Et si le vicieux Adolf Hitler III torture Human Bomb, les Fighters décident d’aller à Détroit pour que Black Condor, motivé par ces événements, vole des plans des Plasstic Men… sans savoir, hélas, que Doll Woman a été remplacée par un ennemi !
Robert Venditti livre un bon épisode de pause, qui permet de mieux voir des personnages essentiellement croisés dans l’action, jusque-là. La gestion du couple de sauveteurs est bonne, et j’apprécie aussi le travail fin sur les doutes et peurs de chacun. Bon, ça reste essentiellement une bataille et ça avance doucement… mais il reste encore des numéros, et c’est quand même solide, cohérent et bien écrit.
Dommage que Eddy Barrows n’intervienne pas ici : Bruno Redondo est bon, son style est proche, et ses planches sont correctes et inspirées. Mais j’aurais aimé que Barrows gère tout, quitte à quelques retards ! Allez, on sent que tout va bientôt (re)partir, et j’ai hâte !

Comment tu racontes tout à chaque fois!!!

J’aime beaucoup ce type d’épisode qui met en pause l’intrigue et qui se joue sur un seul espace confiné. ça marche très bien, en effet. Venditti montre beaucoup de qualité et se montre à la hauteur de cette belle maxi.

Du hyper solide. Morrison doit apprécier.

Oui mais je mets en spoiler maintenant !
(notamment parce que, jadis, quand je n’avais pas les sous et l’accès pour lire beaucoup de VO, j’aimais quand des forumeurs « spoilaient » les numéros dont je voulais connaître l’avancée ; je me dis que « rendre la pareille » peut être bien, tout autant que ça peut intéresser ceux qui lisent)

Tu es un vilain et c’est ton année. Profites-en!

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FREEDOM FIGHTERS #8 (OF 12)
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(W) Robert Venditti (A/CA) Eddy Barrows, Carlos Ferreira
The Freedom Fighters have set their sights on an endgame with the fascist regime of Hitler II, but to achieve ultimate victory, one of their own must confront his darkest demons. In the factory city of Detroit, Nazi slave labor camps have made life a living hell-and the one and only person to ever escape, Black Condor, must return home for the very first time to retrieve our heroes’ only hope for victory.
In Shops: Aug 28, 2019
SRP: $3.99

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Source : www.bleedingcool.com

Eddy Barrows revient, et sa présence est une véritable plus-value pour le récit de Robert Venditti. Qui prend son temps pour raconter l’origine de Black Condor, mais le fait bien.

Black Condor et Doll Woman arrivent dans Détroit, ville « noire » entièrement dominée par les Nazis. Black Condor se souvient qu’il a pu s’enfuir via sa formidable intelligence, qui a créé les ailes, mais ses parents se sont sacrifiés pour cela. Crispé, enragé, il s’attire quelques soucis mais retrouve la sage-femme qui l’avait mis au monde. Sauf que Doll Woman est en fait un Plasstic Man, et les Nazis attaquent… mais les mécaniciens noirs voient Black Condor comme leur héros, et veulent se battre avec lui. La bataille de Détroit commence, alors que les autres Freedom Fighters préparent l’attaque du bunker - avec Uncle Sam qui prend conscience que les Fighters veulent le transformer en Plasstic Man, pour résister aux Plasstic Men qui l’avaient tué, jadis !

Un bon numéro. Robert Venditti est honnêtement un peu « lent » dans son rythme, chaque épisode est finalement assez « creux » et rapide à résumer - mais la lecture est dynamique et agréable. L’auteur parvient à très bien gérer ses personnages, et instaure surtout une ambiance lourde, terrible, brutale ; mais parfaite pour son propos.
Le scénario est lent, mais fonctionne. C’est cependant surtout Eddy Barrows qui est l’avantage numéro un du titre, avec des dessins magnifiques et puissants. Il intègre un souffle épique magnifique, et chaque planche est superbe. Vivement la suite ! Vivement la bataille !

J’aime l’épaisseur que donne Venditti à ce récit. Il est vrai que les personnages sont un peu survolés et lire une origin story sur Black Condor (que Barrows dessine admirablement bien) n’est pas pour me déplaire.

Une excellente maxi!

Freedom Fighters #9

(W) Robert Venditti (A/CA) Eddy Barrows, Eber Ferreira, Adriano Lucas
Black Condor survived the most horrific upbringing imaginable in the slave camps of the Detroit industrial complex…and he’s back to liberate his home! But will Condor’s plan put the bigger mission to topple the Nazi government in jeopardy? Plus, the traitor within the team is revealed, Sam and the other Freedom Fighters launch their attack and the Cyborg Overman prepares for round two!
In Shops: Sep 25, 2019
SRP: $3.99

Source : www.comicsnow.com

Encore un numéro qui paraît ralentir l’intrigue globale, mais encore un numéro graphiquement magnifique et épique. C’est bien.

Black Condor mène la révolte à Détroit. Il récupère la formule des Plasstic Men alors que les révoltés afro-américains se font massacrer. Le plan est simple : prendre la formule, la donner à Uncle Sam pour qu’il remplace Adolf Hitler Jr et devienne le nouveau maître des USA ; pour dissoudre le Reich. Sauf que si Adolf Hitler III torture sadiquement Atom Bomb et Doll Woman, Black Condor ne supporte pas de voir les révoltés mourir… et s’injecte la formule. Il les sauve, mais le plan est foiré ; et les derniers Fighters décident alors de mener la charge, seuls.

C’est intense. Robert Venditti ne raconte pas « énormément » à chaque épisode, mais il sert surtout le scénario idéal pour permettre à Eddy Barrows d’éclabousser le lecteur par la beauté et la classe de ses planches. C’est fort, c’est puissant, c’est énorme, c’est épique.
Je n’adhère pas à tout, il y a quand même du patriotisme américain évidemment lourd, mais… l’ensemble fonctionne quand même très bien. J’aime beaucoup ces personnages, j’aime cette ambiance d’apocalypse terrible, et j’aime avoir envie d’en savoir plus, de voir les Nazis être tabassés et les Fighters gagner. J’espère, en tout cas.
Encore une bonne lecture, donc. Vivement la suite.

C’est vraiment une belle denrée. Une vraie maxi équilibrée, détaillée, posée…

En un mot excellent. Le deux derniers numéros dédiés au Black Condor sont très très bien sentis.

Freedom Fighters #10

(W) Robert Venditti (A/CA) Eddy Barrows, Eber Ferreira, Adriano Lucas
Uncle Sam is mad as hell, and he’s not going to take it anymore! As revolution takes the nation by storm, the spirit of America is running through Uncle Sam’s veins as strongly as it ever has, and he’s going to use that boost to take on the whole Nazi army! But is this power and the aid of the Freedom Fighters enough to liberate his great nation and end the Nazi regime for good?
In Shops: Oct 23, 2019
SRP: $3.99

Source : www.monkeysfightingrobots.co

Robert Venditti et Eddy Barrows se font encore plaisir sur un énorme complètement « blockbuster », qui ne fait pas vraiment avancer la saga… mais qui est quand même un gros, gros plaisir.

Le plan de remplacer le Führer par Uncle Sam via la formule des Plasstic Men a échoué, parce que Black Condor s’est injecté la formule pour protéger Détroit ; les Freedom Fighters attaquent alors, en risquant tout pour faire tomber le bunker du Reich. Uncle Sam devient géant, repousse les défenses et ils avancent. Adolf Hitler III quitte la torture d’Atomic Bomb et Doll Woman, la seconde faisant promettre au premier de « tout faire péter » s’il le faut, quitte à les tuer eux. Les Freedom Fighters avancent, les Nazis doutent, Adolf Hitler II ne veut pas relâcher Cyborg-Overman malgré les demandes de son fils… qui perd patience, et le tue. Il prend le contrôle, et va lâcher la créature folle.

Bon, clairement, ça n’avance pas vraiment ; mais quel spectacle. Une nouvelle fois, Robert Venditti livre un script qui permet à Eddy Barrows de lâcher les cheveux, avec des planches à tomber par terre. C’est juste beau, puissant, intense ; épique. Même si la saga avance peu, ça tape de tous les côtés, ça explose, et le sentiment de révolution monte clairement.
Les personnages ont peu de dialogues, mais ils sonnent bien. La destinée de Adolf Hitler III était toute trouvée, c’est un peu rapide et grossier, mais ça passe ; l’intérêt est ailleurs. Cette maxi-série est un blockbuster intense, qui livre l’action qu’il faut, quand il le faut, et prend son temps pour bien déployer ça.
Vivement la suite. En espérant que ça ne finisse pas en eau de boudin…

Ah ouais! Elle est vraiment bonne cette série!

The final battle for the fate of Earth-X has begun, and the last charge of the Freedom Fighters is underway! The team may have bested the defenses of the Nazi stronghold of Cheyenne Mountain, but now our heroes must face off against the combined might of the newly reconstructed Cyborg Overman, the evil Plasstic Men, and the psychotic Hitler III! The odds are against the red, white, and blue, but Uncle Sam has a plan-don’t miss this penultimate issue in the Freedom Fighters saga!

Freedom Fighters #11 (of 12)

Publisher: DC Comics

Story: Robert Venditti

Art: Eddy Barrows and Eber Ferreira

Colors: Adriano Lucas

Letters: Andworld Design

Source : ww.thegww.com

Quel boulot d’Eddy Barrows sur la maxi quand même. C’est à souligner et ça reste dans la lignée de ses Detective Comics. Peut-être le verra-t-on sur Batman…

What is the next project, Eddy?

Boum ! La bataille finale s’enclenche, et Robert Venditti offre encore l’opportunité à Eddy Barrows de tout donner dans la fureur des combats. C’est toujours beau, objectivement décompressé - mais complètement jouissif, si on est emportés. Et je le suis !
C’est donc la percée des Freedom Fighters dans la montagne nazie. Cyborg Overman a été lâché par Adolf Hitler III, ce salaud qui a torturé Doll Woman et Human Bomb, et vient de tuer son père. Uncle Sam décide de prendre Cyborg Overman mano-a-mano, alors que les autres Fighters libèrent leurs copains. Un appel général est lancé à la révolte, alors que Uncle Sam parvient à vaincre Cyborg Overman, en maîtrisant la toute-puissance de la foi des Américains dans leur pays. Sauf que Adolf Hitler III décide d’enclencher la bombe nucléaire pour se débarrasser des révolutionnaires…
Un numéro où il ne se passe pas « grand-chose », mais qui fonctionne complètement. L’affrontement Uncle Sam/Cyborg Overman est épique, et Robert Venditti a autant l’intelligence de bien choisir les mots et moments pour acter le combat, que de laisser toute la place à Eddy Barrows pour livrer des planches superbes.
C’est magnifique, puissant ; épique. Vivement la fin, qui ne sera sûrement pas une conclusion définitive. Mais cette maxi-série bénéficie d’un souffle immense, porté par un dessinateur en feu et un auteur qui sait s’effacer pour lancer la machine à effets spéciaux. Quel pied.