Bon, moi, en général, je ne suis pas tellement branché heroic-fantasy, ni sagas pas terminées, donc j’ai jamais lu Le Trône de Fer, et je fais partie de ceux qui ne se précipitent pas sur la série télé en VO, attendant mollement la diffusion des saisons VF sur la TNT.
Cela dit, autour de moi, j’ai des potes qui le font. Récemment, je suis allé voir un copain dessinateur, et j’ai fait quelques échanges (ah, les clés USB, quelle belle invention), car l’occasion fait le larron. J’ai donc repris la série à la saison 3.
(Et je vais faire comme Soyouz pour Agents of SHIELD, je vais causer d’autre chose que l’actualité, gniark gniark gniark…)
Et il y a quelque chose que j’apprécie beaucoup dans ce début de saison 3, c’est l’atmosphère d’après-guerre qui y règne. Les gens jetés sur les routes, les troupes qui se rassemblent péniblement et les alliances qui se reforment au gré de rencontres, mais également de réflexions, de définitions de stratégie.
Cela permet à la série de redistribuer les rôles, de redéfinir les statu quo, de faire souffrir plein de personnages sans pour autant les tuer. La série a la réputation de flinguer ses personnages, mais ce qui me semble intéressant, c’est qu’ils ont des trajets vraiment compliqués et surprenants avant, éventuellement, de trépasser.
Et ça renforce l’intérêt, parce que si certaines menaces et certains plans sont facilement décelables, beaucoup de personnages doivent cependant repartir à zéro, reconstruire ce qu’ils avaient. Le découpage en séquence fonctionne en général très bien, avec une grande sécheresse et pourtant, tout est fluide.
[quote=« Photonik »]Et on continue, tant qu’à faire, avec un épisode tout aussi excellent que les précédents. C’est totalement subjectif, mais à ce stade (épisode 4), je trouve que cette saison 3 est bien plus excitante que la deuxième au même point (même si elle finissait en fanfare, ce qui, ô joie, augure du meilleur pour la suite.)
Cette fois, c’est Lord Varys qui se taille la part du lion niveau scènes / répliques mémorables (la chute de sa scène avec Tyrion est géniale tout simplement, et son échange avec Nana Tyrell, un bien chouette perso, savoureux en diable, donnant une belle ampleur à Littlefinger par ricochet qui plus est), et en parallèle à ces échanges feutrés et stratégiques, la série se révèle sombre et cruelle comme rarement (les scènes avec GreyJoy et Jaime).
Bien sûr, on retiendra le final homérique de l’épisode, où le show embrasse totalement sa tonalité épique, avec une réussite toute relative au niveau visuel en toute franchise (la prod a ses limites), mais c’est vraiment un détail au regard du souffle de la narration, qui balaie ces réserves sans soucis (le dernier plan !!).[/quote]
Grand moment.
L’un des personnages que j’aime bien dans cette saison, c’est Margaery Tyrell. Elle avance ses pions avec son grand sourire faussement candide. Et surtout, elle est portée par une actrice qui m’a toujours épaté. Natalie Dormer, avec son nez retroussé et sa bouche de travers, n’est pas réellement jolie, mais elle crève réellement l’écran (elle a joué dans un Marple qui correspond à ses débuts de carrière, et c’est bien simple, il suffit qu’elle apparaisse pour éclipser TOUS les autres acteurs). Là, elle retrouve un rôle voisin de celui d’Ann Boleyn qu’elle tenait dans Les Tudors, une courtisane mielleuse et brillante. Et elle le tient parfaitement.
Et force est de reconnaître qu’elle crève l’écran à chacune de ses scènes.
Cela dit, c’était assez prévisible depuis quelque temps. Même si la scène est réjouissante au possible, et très bien écrite, elle repose sur des ficelles épaisses comme des cordes de marine.
Mais elle permet de donner un tournant décisif à une intrigue qui sort enfin de sa structure « la longue marche ».
Et l’actrice est un plaisir pour les yeux et les oreilles.
Jim