Martin Freeman, Alex Lawther, Jill Halfpenny, Andy Nyman…
INFOS
Long métrage britannique
Genre : horreur
Année de production : 2018
SYNOPSIS
Martin Goodman, un sceptique professeur de psychologie, voit sa rationalité mise à l’épreuve lorsqu’il reçoit un courrier de son mentor qu’il croyait mort et qui a besoin de lui pour trouver une explication rationnelle à trois histoires qui l’ont profondément bouleversé. Goodman accepte de mener l’enquête, une enquête qui va l’amener à rencontrer trois personnes hantées par des faits plus effrayants, inouïs et inexplicables les uns que les autres…
Le cinéma horrifique britannique a une grande tradition de films dits « à sketches ». On peut ainsi remonter aux années 40 et le classique de la Ealing Au Coeur de la Nuit et ses différentes histoires reliées par un fil rouge. Il y a eu ensuite les productions de la Amicus, studio concurrent de la Hammer qui s’est spécialisé dans ce format (pour les plus curieux, le ciné-club est là pour vous). Jeremy Dyson et Andy Nyman rendent en quelque sorte hommage à ces anthologies avec leur Ghost Stories, qu’ils avaient d’abord monté sur les planches.
Andy Nyman a le rôle principal, celui de Martin Goodman, un professeur de psychologie qui passe sa vie à démonter toutes les arnaques autour du surnaturel. Un jour, Goodman reçoit un message de l’homme à qui il doit sa vocation et qu’il croyait mort. Celui-ci lui propose de chercher le rationnel dans trois affaires particulièrement étranges. L’habituel fil rouge de ce genre de film est donc bien établi dès le début et chaque témoignage est alors particulièrement bien amené. Les trois histoires sont très bien ficelées : l’atmosphère est palpable, les effets efficaces (il y a bien quelques jump-scares mais je n’ai pas trouvé ça gratuit), bref c’est bien fait, plutôt prenant et bien interprété (l’acteur le plus connu étant Martin Freeman).
Et puis il se passe quelque chose dans le dernier acte qui change carrément la perception des événements qui ont précédé. Ghost Stories est le genre de film qui repose sur un twist qui redéfinit le scénario et permet alors de mieux comprendre certains éléments bien étranges. Bon, je ne l’avais pas vu venir parce que j’étais pris par les différents récits et je ne cherchais pas particulièrement à décrypter les indices. Et même si cette révélation est finalement assez classique, l’ensemble est vraiment pas mal du tout. Un bon petit film d’horreur anglais !
Quand on me dit ça, je ne peux m’empêcher de penser au Club des Monstres, avec Vincent Price et John Carradine (entre autres), film que j’aime bien, malgré ses défauts.
Ouais, il est sympa, ce Club des Monstres, malgré ses indéniables défauts comme tu l’as souligné. C’était une tentative de Milton Subotsky de ressusciter un format qu’il avait popularisé à la Amicus…mais c’est venu un chouïa trop tard. On était au début des années 80 et l’âge d’or de l’horreur britannique était déjà terminé depuis quelques années…