GLÉNAT COMICS - Les dernières infos

Si tu images que tu as envie de commencer une nouvelle série, il y a Redneck chez Delcourt et Cannibal chez Glénat qui sont un peu près dans la même ambiance. Elles sortent presque en même temps et toutes les deux au numéro 1. Si tu arrives pas à te décider, l’image de l’éditeur pourrait jouer un rôle dans ce cas là ? Si tu sais que Delcourt a tendance à aller au bout de ces séries, tu seras tenté d’aller acheter leur titre, non ?

Ca fait beaucoup de « si »

Oulah pour vous mais sinon non un éditeur ça fonctionne pareil, comme une marque. Urban a fidélisé son client, il a une « image de marque ». Et forcément, avec l’image, il y a des « a priori » qui vont avec. Par exemple j’ai rencontré des jeunes lecteurs, qui me disent des trucs du genre « moi j’achète principalement du URban » et pas du DC ou de l’indé etc. Ca signifie quand même quelque chose non ?

La BD, c’est loin d’être un cas à part. Au contraire même, c’est tout pareil, sauf que ça ne coute pas 400€ ^^

Pour ma part, comme je l’ai dit, je suis principalement des auteurs, et surtout des scénaristes.
Il se trouve que je connais déjà Donny Cates, et que j’aime son travail. J’irais donc chez Delcourt. Si je n’avais connu ni l’un ni l’autre, j’aurais sûrement privilégié le dessin, puis j’aurais feuilleté les premières pages et j’aurais fait mon choix.
Sans aucune considération pour l’éditeur, en tant qu’il finit ou pas ses séries, puisque de mon point de vue, sa part dans la poursuite ou non d’une série est liée au lectorat (donc j’achète une BD qui me plaît), mais sûrement pas à sa propre politique qui est d’arrêter des séries sur un coup de tête.

Mais en lisant les commentaires de cette discussion j’ai l’impression d’être un extraterrestre. Mais je ne m’en plaint pas, car je n’ai jamais eu à affronter des « dilemmes » de cet ordre. J’aime (a priori) une BD, j’ai le budget, j’achète, je lis : j’aime, je continue. Je n’aime pas j’arrête.
L’éditeur arrête alors que j’aime, ben je passe à autre chose.

Par contre je trouve assez absurde de dire qu’il faudrait passer à la V.O, comme je l’ai déjà lu ici ou là .

Ça va bien quand on croit connaître suffisamment l’anglais pour lire un peu de texte avec l’aide de beaucoup d’images, même si pour moi une langue ça va bien plus loin que le déchiffrement des mots, c’est une culture, une finesse. Bref !

Mais je viens par exemple de lire, ces derniers temps, des romans écrits à l’origine en allemand, en chinois, en italien et j’en ai un qui m’attend en russe. Devrais-je devenir polyglotte au cas où les suites (s’il y en a) ne paraissaient pas ?
D’autant que ce dernier roman est une trilogie basée du financement participatif, dont rien ne dit que je verrai la suite, mais qu’importe. Pour que cette suite ait une chance de paraître il faut savoir prendre quelques « risques » en tant que lecteur, plutôt que d’attendre.

Une marque ? Même si la BD est un cas vraiment à part (voir le prix unique du livre), ainsi je ne peux pas acheter Ballistic vendu par Glénat chez Urban, mais faut-il avoir laissé son cerveau en veille pour s’attacher à acheter des « marques ». Surtout dans le secteur de la BD.

Une marque [éberlué, yeux écarquillés, étonnement] !!! ; je croyais qu’on avait touché le fond, mais je m’aperçois avec effarement, que certains creusent ! [Soupir]

Bah dans le cas où t’as envie de lire la suite… Oui ! :slight_smile:

Bah personnellement ça me casse les roubignoles, c’est la différence

Oui mais toi, tu es un Saint, uniquement habité par la Lumière de la Vérité, immunisé contre les sales petits remous des passions qui animent les représentants de la plèbe médiocre.

Malheureusement pour eux, les éditeurs ne peuvent pas compter que sur le petit nombre des Saints pour assurer leurs fins de mois, raison pour laquelle ils ont dû se résoudre à inventer le marketing et quelques petites notions comme, par exemple, « l’esprit de collection » (c’est-à-dire l’image que va renvoyer une collection auprès des lecteurs, ce qui fait que tu ne t’attends pas à trouver le même genre de texte en Folio et en Pocket, par exemple, voire chez tel ou tel éditeur).

Bah tiens. C’est gentil et respectueux de partir du principe que si on lit de la BD en V.O. on a forcément juste le niveau pour faire du déchiffrement en s’aidant des images… :face_with_raised_eyebrow:

Je rebondis sur ce propos-là mais il rejoint des choses que j’ai déjà lues et entendues ailleurs, notamment je crois dans le topic des GG Comics quand d’aucuns ont reproché à Blacky de tenter de prononcer des mots anglais avec l’accent anglais alors qu’il serait incapable de la faire pour du Chinois. Ça c’est un argument que je ne comprends pas et qui m’énerve. Parce qu’on est incapable de faire quelque chose, ça justifie de ne pas faire d’efforts pour toute autre chose qu’on est capable de faire bien ? Parce que je ne lirai probablement jamais Dostoïevski ou Cao Xueqin dans le texte, je devrais m’abstenir de lire des livres et des BD, de regarder des films / des séries / des émissions en anglais ? Parce que je ne piloterai jamais d’hélicoptère, je devrais m’abstenir de conduire une voiture ? C’est quoi cette logique ?

Là où je suis d’accord avec Artemus, c’est que dans le cas de l’édition BD tu sais que si tu n’achètes pas un titre chez tel éditeur (et si tu n’as pas l’option de lire en V.O.), tu ne peux pas t’attendre à le trouver prochainement chez un autre qui te satisfasse plus. Si tu as donc vraiment très envie de lire un titre, il faudra en passer par la seule option offerte. En revanche, ce que Taylo20 pointe, c’est que si tu n’es déjà pas « automatiquement conquis » par le titre, là l’image de l’éditeur peut entrer en jeu.

Pour ne pas faire dans l’hypothétique, un cas concret :

J’aimerais bien posséder l’intégrale des 4 Fantastiques de Lee & Kirby. Mais avec l’édition Panini je sais que je risque de me coltiner une traduction potentiellement foireuse (vu les états de service de la responsable) et en plus l’éditeur me prend pour un jambon en me présentant comme une faveur de me revendre pour 10€ de plus l’ouvrage qu’il n’a pas ressorti régulièrement. Je passerai donc mon tour, – et passerais probablement par la V.O. un jour.

Pour revenir au cas de Glénat, je possède très peu de comics qu’ils éditent ; pourtant je suis plusieurs des séries qu’ils sortent ; mais je les suis majoritairement en TPB V.O., en partie parce que je n’ai guère confiance dans leur offre. (Et même si je suis d’accord que c’est, objectivement, contre-productif. Mais j’ai d’autres soucis qui priment sur celui de faire du mécénat pour un éditeur qui ne me satisfait pas.)

En effet, c’est « quoi cette logique » qui dans une discussion concernant des éditeurs français, donc s’adressant a priori a des lecteurs qui ne lisent que cette langue, de leur dire d’aller voir en V.O.

C’est tout à fait ça, donc j’achète et je lis tantôt du Folio, tantôt du Pocket car ce qu’ils publient m’intéresse plus que ce que la marque qu’ils seraient sensés représenter. Idem pour Glénat, Panini, Delcourt, Bliss, etc.

Non, et tu le sais très bien, mais dénigrer celui qui parle à défaut d’avoir des arguments à lui proposer est toujours payant sur un forum. Voir tes remarques précédentes sur ma sainteté, certes avérée, mais j’aurais préféré que ça reste discret.

Ça n’a rien à voir avec mon commentaire, tu dois lire trop de textes anglais, ta compréhension du français semble en souffrir.

Ouch…

Euh…désolé, mais tu as mal compris le sens de mon intervention. Je reprochais juste aux GG (mais pas à tous) l’emploi un peu trop systématique de termes anglais (comme issue ou review) et de prononciations à l’anglaise quand ce n’est pas toujours utile (comme pour Cable ou Fables). C’est un débat qu’on a eu souvent ici, mais comme j’écoute leur émission et que je l’apprécie, je leur en fait la remarque. Et pour ce qui est des accents, c’était juste une blagounette, hein…^^

Alors vu que c’est moi qui ai abordé la question de la VO (« Après c’est un des “risques” de la chose.
C’est pareil avec les séries télé ou les films. La consolation ici c’est que la suite existe en VO ») , je précise juste que cette logique est une logique de proposition et de consolation et non de critique ou de contestation.

L’idée étant de dire que dans un système ou la demande conditionne l’offre, on a au moins l’opportunité de se rapprocher d’une autre offre en cas d’absence de celle-ci en France. A voir ensuite selon ses envies, son temps et ses capacités de se lancer dans le bain

(après c’est HS mais je pense qu’on se fait toute une montage de la lecture en VO de la même façon qu’on s’en fait quand j’entends quelqu’un qui veut découvrir les comics)

Bon ben,… définitivement je ne serai pas d’accord avec artemus mais c’est pas grave. Au moins, ça alimente le débat.

Même si tu veux nier le travail de l’éditeur VF ( qui est plus qu’un simple traducteur ), je trouve qu’ils essayent pour la plupart de suivre une ligne éditoriale, de construire un catalogue et des collections cohérentes. Ils sont là aussi pour nous faire découvrir des ouvrages, des livres qu’on aurait peut-être pas prit en premier lieu. De mon point de vue, j’accorde ma confiance à des autres et dessinateurs que je connais mais également aux choix de certains éditeurs. J’aime être surpris par quelque chose que je ne connais pas.

J’aime par exemple beaucoup la ligne éditoriale de Delirium, du coup j’achète pas mal chez eux même si connaît pas l’auteur et/ou le dessinateur. Je suis très souvent satisfait des lectures qu’ils proposent et ça pour moi c’est grâce à leur travail d’édition.

Non pas du tout, je l’ai vu ailleurs aussi très récemment sur une discussion concernant Prince Valiant, reste que mon propos ne vise jamais des individus mais des idées, des points de vue, etc. Je désingularise toujours, et surtout, je n’essentialise pas les gens à une de leurs idées. Sauf traits d’humour, ironie, retour de bâton, etc.

Bien sûr que tu as raison, mais si on s’adresse à des gens qui lisent des traductions, l’argument de dire « allez lire de la V.O » est plutôt hors-sujet. Ainsi Taylor20 reconnait-il que son anglais ne lui permet pas, et mon russe ne me permet pas de lire Kirill Eskov.
C’est aussi simple que cela.

Et si on se fait une montagne de la V.O, tout dépend de la langue dont on parle et de ses propres antécédents avec elle. Et du confort de lecture.
Je lis l’anglais, mais ce n’est jamais aussi bien que le français, quand bien même je m’améliore. Mais l’argument de la V.O me paraît très spécieux.

Mais je ne nie pas le travail de l’éditeur (je t’invite à me lire ici ou là, voire sur mon blog ; pour t’en rendre compte), simplement je ne suis pas le client d’un éditeur aussi bon soit son travail.
Mais surtout, je nie son implication dans l’arrêt de commercialisation d’une série qui marche. J’aimerais souligner qui marche mais je ne trouve pas la commande.

comme ça ?

Il y a plus la commande mais tu peux mettre le texte que tu veux souligner entre balise avec le caractère « u »

Oui c’est ça, merci.

Pour ma part, il m’arrive d’acheter des titres chez un éditeur dont je n’apprécie pas le travail, car j’achète l’œuvre (en ça, je suis Artie) avant d’acheter un titre de l’éditeur.
Et si je l’achète en VF, c’est pour plusieurs raisons : d’abord, je n’achète qu’en boutique physique, et il n’y a que de la VF près de chez moi (mais ça ne m’empêche pas d’aller régulièrement faire un tour à Paris pour m’approvisionner en mangas et comics VO) ; ensuite, c’est plus facile à prêter, éventuellement, pour faire découvrir un titre…
Mais dans certains cas, c’est vrai que j’achète un peu à contrecœur (disons que je n’ai pas trop envie de donner mon argent à certains, tant le travail est mauvais).
Mais quand un titre me fait vraiment envie et que je sais qu’il y a un risque que l’éditeur n’aille pas au bout, je préfère l’acheter, en me disant que si d’autres raisonnent comme moi, ça donne justement plus de chances à ce titre d’être édité dans son intégralité.

Tori.

Et tu te trompes.

Jim

Ben oui
d abord tu achetes une série quelque soit l editeur…
Je pense toujours aux gens qui achetait pas DC avec Semic puis Panini pour commencer avec le nu52… certes tu as un belk editeur mais en général tu as aussi la pire periode de DC… c est dommage…
Alors que Semic avait déjà la plupart des traducteurs qui seront chez Urban… c est con.

Moi je m en cogne de l editeur VF… s il fait un travail genial c est super mais d abord je lis une série car elle elle est bien… etr ca on le doit aux auteurs et à l editeur US.

Ceci dit, je pense qu’il ne faut pas sous-estimer la puissance de la marque. Pour ce qui concerne le comic on a une sorte de filtre qui est l’éditeur français et si je ne crois pas à un nombre massif de gens qui achètent d’abord pour l’éditeur, il est clair que selon le travail éditorial (présentation, mise en forme, communication de la proposition etc) on peut développer un rapport plus intime avec tel ou tel éditeur qui nous poussera à être plus curieux sur ses nouveautés ou son catalogue.

Outre la qualité des séries proposées c’est aussi par un gros travail de mise en forme et de la proposition qu’Urban s’est imposé face à différent type de lecteur je pense et (peut-être) qu’un des points dommageables de Glénat et d’être moins rigoureux sur ces questions ce qui n’aide pas quand on a des séries de qualité diverses.

J’extrapole peut-être un trop cas en me basant sur mon cas. Il se trouve que j’ai remarqué, qu’en effet le critère « éditeur » joue quand je suis face à une série inconnue pour moi. Il est faible mais existant.

Mais allons plus loin. L’éditeur de comics en France est un passeur, si on revient à la source original je pense qu’il n’est pas incongru de voir beaucoup de lecteur faire des choix sur la marque. On lit DC ou Marvel, de la même manière qu’on va jouer à la PS4 ou à la X-Box, qu’on on regarde les séries d’HBO ou de Netflix, qu’on va aimer supporter le PSG ou l’OM. La marque est fédératrice (attention je ne dis pas qu’elle est exclusive, même si j’ai pu constater des réactions de ce type surtout dans le sport) . C’est assez vain on est d’accord (je joue d’abord aux jeux vidéos qui m’intéresse, la machine m’importe au final peu, de la même manière c’est l’histoire ou les artistes qui vont me faire pencher sur telle ou telle œuvre à quelques exceptions prêt selon mon degré d’amour du personnage) mais je pense qu’il ne faut pas sous-estimer ce point

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