Absent par la force des choses des écrans de cinéma depuis Prédictions en 2009 (suite à l’abandon forcé de son adaptation du Paradis Perdu de Milton quelques semaines avant le tournage), le réalisateur et scénariste Alex Proyas (The Crow, Dark City…) est en pleine pré-production de son nouveau long métrage, le péplum mythologique Gods Of Egypt, qui relatera l’affrontement entre le dieu faucon Horus et son oncle, le dieu du désert Seth, responsable de la mort de Osiris, père d’Horus.
Nikolaj Coster-Waldau (Game of Thrones) sera Horus :
C’est un peu ce que j’allais dire : Dark City, ça reste vraiment très bien, The Crow, ça vieillit mal mais y a encore de beaux restes, un chouette travail sur les lumières et une illustration musicale épatante, mais c’est ensuite que ça se gâte, car c’est quand même pas mirobolant. I, Robot est bien joli à regarder malgré l’informatique à trois sous, mais le scénario est téléphoné et les personnages sont atteints de crétinisme aggravé, et Knowing / Prédictions a un filmage super classique sans personnalité pour une histoire assez édifiante d’élus cosmiques. Proyas, pour moi, c’est l’exemple type d’un auteur tape-à-l’œil qui fait fort à ses débuts et qui s’avère incapable de monter plus haut. Tony Scott, en moins bidouilleur technique.
A sa décharge, Proyas a quand même été très très empêché durant sa carrière, notamment sur les deux derniers (intrusion des producteurs).
Le bijou de sa filmo reste « Dark City », mais les producteurs (encore eux) ont pas pu s’empêcher de mettre un prologue lourdement explicatif, prenant les spectateurs pour des buses et rendant Proyas fou de rage…
Franchement, c’est très spectaculaire et incroyablement généreux, mais c’est beaucoup trop « chimique » pour moi. Peu importe que les effets soient finalisés ou pas, le film ne retrouvera jamais cette matérialité, ce seuil indépassable de naturalisme indispensable pour « faire cinéma », en ayant la main aussi lourde sur les effets numériques. Dommage, Proyas ne manque pas d’idées on dirait, mais je trouve ça d’une laideur déplorable.
Au passage, la BA prouve vraiment que les studios hollywoodiens conçoivent les dieux des panthéons antiques comme des super-héros, en substance ; ça me semble pourtant un peu plus compliqué, à moi.
Une autre preuve de l’hégémonie culturelle du genre sur grand écran : à défaut de détenir les droits des persos les plus juteux, on peut toujours super-héroisés des figures du domaine public, c’est pas plus cher…
[quote=« Photonik »]Et là, tu préfères ce que tu vois ?
Franchement, c’est très spectaculaire et incroyablement généreux, mais c’est beaucoup trop « chimique » pour moi. Peu importe que les effets soient finalisés ou pas, le film ne retrouvera jamais cette matérialité, ce seuil indépassable de naturalisme indispensable pour « faire cinéma », en ayant la main aussi lourde sur les effets numériques. Dommage, Proyas ne manque pas d’idées on dirait, mais je trouve ça d’une laideur déplorable.
Au passage, la BA prouve vraiment que les studios hollywoodiens conçoivent les dieux des panthéons antiques comme des super-héros, en substance ; ça me semble pourtant un peu plus compliqué, à moi.
Une autre preuve de l’hégémonie culturelle du genre sur grand écran : à défaut de détenir les droits des persos les plus juteux, on peut toujours super-héroisés des figures du domaine public, c’est pas plus cher…[/quote]
Tout pareil, pour ne pas dire que je suis déçu. J’adore Proyas depuis ses débuts mais là je dois dire que j’irais pour lui, mais c’est pas terrible ce que je vois. C’est généreux certes, mais pas folichon non plus
Ah non, je n’aime pas du tout.
Tout fait artificiel, c’est un déluge d’images qui agressent mes yeux. Pire encore, au-delà de l’apparente bêtise de l’intrigue quasiment entièrement révélée ici, cette manière d’appréhender les dieux me semble bien limitée.
C’est pas possible, c’est un fake cette B.A !?
Ah mais quel feu d’artifice de ridicule et de n’importe quoi!
J’imagine les acteurs quand ils devaient lire le scénar, leurs dialogues et jouer les scènes en se demandant s’ils pouvaient tomber plus bas!
[quote]Alex Proyas: “The process of casting a movie has many complicated variables, but it is clear that our casting choices should have been more diverse. I sincerely apologize to those who are offended by the decisions we made.”
Lionsgate: ”We recognize that it is our responsibility to help ensure that casting decisions reflect the diversity and culture of the time periods portrayed. In this instance we failed to live up to our own standards of sensitivity and diversity, for which we sincerely apologize. Lionsgate is deeply committed to making films that reflect the diversity of our audiences. We have, can and will continue to do better.”
[/quote]
Depuis la sortie du jeu vidéo God of War il y a 10 ans, tous les péplums « fantasy » sont traités de la même manière et s’inspirent de ce qui se fait dans ce jeu (et ses suites). Monstres géants, effets spéciaux étourdissants, héros indestructibles, dieux manipulateurs… Ce que dit Photonik est très vrai aussi, super héros sans l’être.
Bref la forme aguicheuse et stéréotypée plutôt que le fond, comme d’habitude.
Décidément très « Chevaliers du Zodiaque », tout ça…
On peut aussi penser au mal foutu « Legend of Zu » de Tsui Hark, que je ne peux m’empêcher d’aimer malgré, comme ici, un déluge d’effets spéciaux mal torchés et plus que bourratifs. Je sais pas si là ça va le faire, par contre.