GRENDEL, KENTUCKY #1-4 (Jeff McComsey / Tommy Lee Edwards)

C’est grâce à mon côté polyglotte, j’en ai vu des choses choquantes, plus rien ne m’étonne aujourd’hui. XD

Je vois ça, tu es devenu tout-terrain !
:wink:

Jim

Je ne suis pas d’accord du tout sur le côté produit risqué. Il n’y a quasiment aucun risque dans le participatif. Si c’est financer, ça se fait et joie bonheur, sinon projet suivant, il n’y a rien d’engager ou très peu. Les frais sont donc ridicule voir de zéro (sauf peut-être pour la traduction avec une avance versé pour les droits).

C’est un marché de niche de par son fonctionnement lié par la connaissance de tel ou tel artiste et le fanboyisme des gens, mais pas par ce qu’il propose dans sa forme ou contenu et je n’y vois pas grand risque non plus.

Non pas le CA car le Ca ou chiffre d’affaire ne veut rien dire quand on parle de marché. On parle de part marché ou de représentativité dans un marché global.
Le comics dans ses parts de marché est de 10% (ce n’est pas mes dires je tiens à la préciser).

Ce n’est pas ce que je dis.
Ce que je dis, c’est que le marché de niche qu’est le financement participatif s’exerce sur des produits risqués. Parce que si c’est pas risqué, c’est pris par des éditeurs qui ont une grosse trésorerie.
Les gros éditeurs, si c’est risqué (en gros, s’ils n’y croient pas ou s’ils ont des informations liés à des produits voisins qui auraient été des bides), ils ne font pas. Ces produits-là ne peuvent exister que par des projets de financement participatif.
Je ne vois aucun éditeur comptant parmi les « gros » faire Young Love ou Wimmen’s Comix ou les strips de Wood et Kirby. Parce que c’est risqué. Or, ces produits-là existent, financés par quelques petites centaines de personnes. Le marché de niche, désormais, il est là.

Si tu expliques « marché » par « parts de marché », tu n’expliques rien. Parce qu’un marché peut se calculer selon le volume ou selon la valeur.
Admettons que l’éditeur Truc publie cent bouquins à dix euros, tandis que l’éditeur Bidule publie dix bouquins à cent euros. Si tu regardes la valeur, ils ont chacun cinquante pour cent. Si tu regardes le volume, le premier a 90,90%, le second 9,09%.
Donc moi, tant qu’on ne me dit pas ce qu’il y a derrière la notion de marché, je réponds « ouais ouais… » en haussant les épaules.

Jim

On aura tout vu : Jim parle chiffre

Tu vois par la langue, toi ? ~___^

Tori.

Oué à force de parler avec toutes les personnes… jeunes ou vieilles xD

Y en a bien qui goutent avec les yeux !

Que ce soit de la niche c’est tout à fait vrai, que ce soit risqué, c’est un joli terme pour dire que ça n’intéresse pas grand monde (peu importe que ce soit en bien ou en mal).

Volume et non pas valeur pardon quoiqu’en valeur je pense que si on mélange tout ça doit globalement faire la même.

Après il faut aussi faire attention à ce qu’on met dans les comics ? Est-ce qu’on met Posy Simmons, les Matt Kindt et Jeff Lemire chez Futuropolis ou on met que ce qui sort chez Delcourt/Panini/Urban et les éditeurs plus petit identifié comics ?

Moi, je les compte !
(on me dit que ce n’est pas moi qui tiens les comptes)

Un éditeur prend un risque de base pour plein de bouquins. Même des bouquins vendeurs parce qu’on n’est jamais à l’abri d’une désaffection du public. Le risque est calculé en fonction de plein de paramètres, souvent économique, mais le fin du fin, ça reste la confiance de l’éditeur dans le produit. Il peut être convaincu de la qualité mais peu confiant dans la capacité à séduire et donc à vendre. Et inversement. Mais le principe de ce métier (et des métiers de l’offre culturelle en général), c’est le risque.
Et quand le risque l’emporte, quand il est convaincu que ça ne vendra pas, le produit devient un produit de niche (dans l’esprit de l’éditeur, mais aussi en termes de potentiel de ventes).
Au final, c’est l’offre et la demande. Et Yves Cochet l’a bien défini (je crois qu’on trouve ça aussi chez Ziegler), l’offre et la demande, c’est en fait deux sentiments primordiaux : la peur ou la convoitise. Si la peur de l’éditeur l’emporte, il ne publie pas.

Et tu as raison : peu importe que ce soit en bien ou en mal.

OK.
Ce qui veut dire qu’un bouquin sur dix est une BD américaine ?
Un sur dix ?
C’est une niche ?

Voilà : certains sites listent des trucs en provenance de l’Amérique parmi les « albums », et je parie que pas mal de gens (lecteurs, mais aussi chroniqueurs voire libraires) font de même. Les Simpsons, le bouquin d’Emil Ferris, l’intégrale Pogo qui n’en finit pas de sortir, les intégrales Disney de Glénat ou la bio de Bowie, est-ce que tout le monde les classe en comics ? Moi, je sais pas, mais je suis sûr que, pour des raisons de formats, de catalogage, d’affinité, plein de production nord-américaines ne sont pas classées en comics dans les recensements et les calculs. Sans compter que ceux qui font ce genre de calculs se heurtent aux mêmes problèmes et considérations que nous sur le forum, à savoir comment classer les BD sud-américaines, par exemple ? Ou anglaises ? Ou même italiennes ? Et ainsi de suite. Je suis persuadé que le pourcentage est plus élevé si l’on s’astreint à un décompte précis.

Mais même : un sur dix !!!

Jim

Non ce n’est clairement plus une niche.

Ca c’est sur. Le Emill ferris est compté comme comics car vendu sur ses prix aux US, mais un Posy Simmonds, n’est pas vu comme un comics ni même un truc publié chez Ça & Là ou encore SQUARE EYES par exemple.

C’est parce que ça manque de slip par-dessus le pantalon.
Superman va bientôt passer du côté des livres indépendants pour Téléram, à ce rythme.

Voilà.

Je pense aussi. Ce qui selon moi peut vouloir dire que l’estimation est à minima.

Jim

Tout à fait, après il faut bien dire que même en comptabilisant tous les comics non compté ça monte forcément, mais pas au point de faire 30% non plus.

Ah non, évidemment. Mais dix pour cent, c’est loin d’être une niche.
Ou alors une grosse niche.

Jim

Ça dépend de la taille du chien.

Moué, je reste méfiant avec ce 10%, ça me parait trop beau…

tu te rends compte quand même du nombre de comics qui sort chaque mois ?

Oui et ? ça veut dire que ça vend cette phrase ?