GROOM LAKE t.1-4 (Hervé Richez / Jean-Jacques Dzialowski)

Discutez de Groom lake

Le nom « Groom Lake » n’évoque peut-être pas grand-chose, mais si l’on dit qu’il s’agit de l’endroit qui abrite la fameuse Zone 51, l’imagination s’emballe aussitôt, chacun songeant à des petits hommes verts ou des arches d’alliance enfermées dans des caisses anonymes.

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En réalité, si la série Groom Lake, publiée chez Bamboo entre 2006 et 2009, parle bien de complot, avec son contingent de politiciens, d’autorité et de militaires, il ne s’agit pas de science-fiction, mais de surnaturel. En effet, la conspiration ne dissimule pas de créatures venues de l’espace, mais un secret plus important encore : la réincarnation.

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La série marque la rencontre entre le scénariste Hervé Richez et le dessinateur Jean-Jacques Dzialowski. Le premier est déjà aux commandes de Sam Lawry (un héros capable de voir l’avenir… et surtout les morts) et du Messager (un thriller axé autour de la religion). C’est également un scénariste de séries humoristiques (Mafia Tuno, Dirty Henry…), genre dont Bamboo a fait sa spécialité.

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Le second est un dessinateur influencé par les comics, ayant travaillé chez Semic (Homicron) mais aussi chez Marvel (Thunderbolts) et DC (Detective Comics, Batgirl…). Après avoir illustré des couvertures de pockets, il se lance à cette occasion dans une carrière franco-belge qui le mènera ensuite chez Soleil, Glénat ou Jungle.

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Le récit est très réaliste, dans la veine des productions précédentes de Richez. L’intrigue passe par les étapes classiques du genre : poursuites, fusillades, présence de commando, recours à la technologie de pointe. L’action est plutôt bien rythmée.

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Le dessin est solide, mis en couleurs par Cyril Saint-Blancat, qui propose une palette assez douce, même dans les séquences les plus spectaculaires. Les jaunes et les ocres sont présents souvent, les scènes sous le soleil restituent la chaleur et la luminosité.

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Les quatre tomes ménagent leur lot de surprise, offrant un rythme soutenu. Mais Richez sait ménager du temps afin de donner des moments d’intimité à ses personnages. L’intrigue est perçue par des gens extérieurs, qui découvrent petit à petit la réalité du tourbillon d’événements qui les emporte.

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Jim

Au sujet de Richez :

Jim

J’ai failli la démarrer, un jour, cette série …

Elle est toujours commercialisée, je viens de la voir sur le site de Bamboo.

Jim

Mais le premier tome est en rupture… Difficile, dans ces conditions, de commencer la série (sauf à le trouver d’occasion).

Tori.

Ah diable.
Bon, après, je le vois souvent tourner : les premiers tomes sont souvent plus faciles à trouver, que ce soit en solderies ou en vide-grenier.

Jim

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