GUARDIANS OF THE GALAXY #1-18 (Al Ewing / Cabal, Frigeri)

C’est sympa’.
Le début surprend, où les personnages réagissent à la mort de Peter Quill « comme Groot », à savoir que chacun dit « I am Gamora », « I am Rocket ». C’est surprenant, mais ça rend l’émotion plus terrible, car chacun peut se « projeter », en imaginant ce que chacun dit.
Bon, le reste est plus classique, avec chacun qui réagit à ce drame. On voit que Gamora en veut à ceux qui sont allés avec Peter, et elle monte son propre groupe. On ne sait pas encore pourquoi, mais Gamora va très mal. J’ai bien aimé la discussion Moon-Dragon/Drax, avec ici « la vraie », pas celle qui a suivi Peter et venue d’une autre Terre. J’ignorais que la vraie Heather était encore là, le moment est bon et touchant.
Le final appelle des personnages que je n’identifie pas, mais les deux groupes vont s’opposer ; cool. Beaucoup de dessinateurs sont appelés ici, ça se lit bien mais on sent que toutes les planches n’ont pas la même régularité.
Je reste accroché, ça me plaît bien.

Blackjack O’Hare est un personnage créé dans les années 80, dans The Incredible Hulk, aussi bizarre que ça puisse paraître — l’époque du court (mais ô combien excellent) run de Bill Mantlo. Il faut se souvenir que c’est au détour de ce run (dans le même numéro, en fait) que Mantlo a créé le Demi-Monde, la planète-asile-de-fous de Rocket Raccoon, Wal Rus (Lem Orse en VF) et les autres, qu’il a par la suite développé. Visiblement, le personnage est revenu et a eu droit a plus d’exposition il y a quelques années dans la série Rocket Raccoon de Skottie Young (que je n’ai pas lue).

Pour revenir à ce #3, un bon numéro même s’il laisse un goût « un peu court ». La division en quatre séquences indépendantes (trois si on compte ensemble les deux centrales, autour de Drax et de Gamora) n’aide sans doute pas. La discussion de Drax et de sa fille est la partie émouvante, et s’articule clairement avec le monologue intérieur de Gamora ensuite sur le thème de la recherche d’identité. Mais la bascule avec la création d’un nouveau groupe de mercenaires est abrupte et floue dans ses enjeux. Autour, la partie avec le « I am Groot » est efficace et maline, mais apparaît d’autant plus artificielle que Groot est censé avoir récupéré la parole : bonne idée donc mais qu’il aurait fallu avoir il y a quelques années, dommage. Le final nous laisse sur une note souriante que j’ai apprécié. Mais ça fait beaucoup de choses à caser, tout de même, sur le nombre de pages limité d’un numéro, qui aurait peut-être gagné à se concentrer un peu plus sur son cœur.

Merci !

Oui, il y a cette impression de précipitation alors que le récit ne le demandait pas.

Court, pas tout à fait. Il arrive sur la série au #245, daté de mars 1980, pour la quitter au #313, daté de novembre 1985. Presque six ans.
En revanche, je partage l’enthousiasme : je trouve que sa période correspond à l’exploration de plein de possibilités diverses, de variations sur le thème qui feront par la suite le miel de la période David et de ses successeurs.

Jim

Je me rends soudain compte avec accablement que les trois TPB (Pardoned / Regression / Crossroads) par lesquels je connais ce run, n’en couvrent pas l’entièreté. Il manque les deux premières années. :frowning:

Les trois TPB que tu cites font partie des choses que je trouve les plus intéressantes, avec une exploration de combinaisons « nouvelles » pour l’époque (Banner aux commandes, un Hulk intelligent). La fin, avec l’exil, a montré l’exemple notamment à Greg Pak.
Avant cela, Mantlo prenait la série en main, continuant sur la lancée de Len Wein (par exemple), avec un monstre en cavale qui rencontre de nombreuses figures de l’univers Marvel). Souvent, Mantlo poussait plus loin l’idée du voyage, en emmenant son héros dans d’autres pays, d’autres contrées. Cette prise en main est moins originale, mais on sent bien qu’il fait une espèce d’inventaire des possibilités avant de proposer autre chose.

Jim

245-268 (suffisamment de numéros pour que ça soit couvert par un Epic) ?

C’est ça.

GUARDIANS OF THE GALAXY #4

Written by: Al Ewing.

Art by: Juan Cabal.

Covers by: Ivan Shavrin, Mico Suayan.

Description: The true Guardians have formed at long last – and their first mission is to defend a vital energy pipeline from a gang of unscrupulous ecoterrorists… including a rogue Nova, Moondragon’s otherdimensional doppelganger, and a raccoon in a suit. And if you think you know where that’s going… remember one thing. This is the Guardians of the Galaxy. It can always get worse.

Pages: 32.

Price: $3.99.

In stores: July 15.

Source : www.comicscontinuum.com

« In terms of Guardians of the Galaxy - if Empyre is a brutal, bloody war, Guardians is where we start to negotiate what peace looks like… and how fragile it can be. »

Pffouu, c’est bien, quand même.
Je retrouve avec plaisir les Guardians d’Al Ewing, qui correspondent à deux équipes : celle menée par Nova et Rocket, qui tente de se remettre de la mort de Peter Quill ; et celle menée par Gamora, qui veut en fait se venger de la première. Le premier groupe veut empêcher un extraterrestre castor de disposer de la technologie de Galactus, le deuxième est engagé pour les stopper ; et ils le font, salement.
C’est bon, beau et bien. Al Ewing maîtrise complètement ses personnages, avec un casting imposent qu’il augmente avec le mystérieux Prince of Power et quelques autres. Il fait plaisir avec le cliffhanger, où la Moon-Dragon d’une Terre alternative issue d’Infinity Wars doit affronter la Moon-Dragon classique, qui cède au fameux Dragon de la Lune. Terrible et prenant, comme ces très bons dialogues, et ces excellents moments sur Marvel Boy, si bien écrit.
Et c’est beau, aussi ! Juann Cabal livre des planches très efficaces et rythmées, notamment sur Marvel Boy. Al Ewing glisse des éléments sur la crise financière cosmique, vue dans Empyre, et tout fonctionne.

Quel plaisir. Vivement la suite.

(W) Al Ewing (A) Juan Cabal (CA) Ivan Shavrin
• Moondragon is a hero. With her wife at her side, she came to our reality from a dimension of heroes - to save us all from evil.
• But our reality already had a Moondragon, and she can’t be a hero all the time. The DRAGON OF THE MOON has returned…
• …and it won’t leave until it’s fed on a soul.
• Didn’t we say it could always get worse?
Rated T+
In Shops: Aug 05, 2020
SRP: $3.99

Source : www.monkeysfightingrobots.com

Très bon, encore.
Al Ewing achève sa petite saga sur l’opposition des Guardians de Rocket et des New Guardians de Gamora, et notamment le combat Moon-Dragon « normale » et Moon-Dragon d’Infinity Wars. Je n’ai strictement rien lu de cette saga, mais je comprends bien que cette autre Moon-Dragon est « parfaite », et Ewing rebondit intelligemment en créant une opposition sèche puis touchante.
Il s’amuse aussi avec un Hercules bien plus posé et stratège qu’avant, tandis que le mystérieux Prince of Power paraît être plus léger et « bête ». Je me demande si Prince of Power n’est pas une partie de l’âme d’Hercules, ça serait intéressant.
Bon, tout ça se lit très bien, les interactions sont bonnes, le destin du castor est drôle, mais c’est bien les Heathers qui sont au coeur de l’épisode. Et Al Ewing les gère très, très bien, avec beaucoup d’émotions et de finesse. Ca finit sur la fusion des deux, la « parfaite » accepte de se sacrifier pour « soigner » la « normale », pour que deux ne fassent qu’un. Ca règle le « problème » (car Phyla est seule, elle), c’est beau et touchant, et pertinent.
Une belle réussite, très bien dessinée par Juann Cabal, vraiment très bon et fluide, avec des planches dynamiques et de belles couleurs.

Quelle belle et bonne série.

Amen.

GUARDIANS OF THE GALAXY #6

Written by: Al Ewing.

Art by: Marcio Takara.

Cover by: Rafael Albuquerque.

Description: As old tensions explode in the far-off Earth System, the political map of the galaxy is redrawn. Meanwhile, old friends and lovers must redraw the maps of themselves – or tear them up entirely. He used to be the Human Rocket. Now he’s the Human Wreck. Is there any coming back for Nova?

Pages: 32.

Price: $3.99.

In stores: Sept. 2.

Source : www.comicscontinuum.com

Clap, clap, clap. Bravo.
Bravo, Al Ewing, pour avoir livré un épisode aussi maîtrisé et intense, aussi fin, aussi intelligent sur la psychologie de Richard Rider. Le personnage a été particulièrement bien traité par Dan Abnett et Andy Lanning, mais particulièrement délaissé ensuite. Quelques tentatives sont survenues, mais aucune n’a été vraiment à la hauteur.
Là, Al Ewing prend le temps de plonger dans la psyché du personnage, qui est forcé d’aller en thérapie par Hercule. Ca permet de montrer grosso-modo les conséquences du précédent story-arc, comment Gamora et Richard se sont retrouvés, ont parlé, se sont rapprochés et sont partis toujours en froid. Elle lui avoue qu’elle est tombée amoureuse de lui quand il était mort, car Star-Lord lui avait révélé que Richard avait dit avant de rester dans le Cancerverse qu’il voulait offrir un foyer à Gamora. Mais, à son retour, Nova était toujours « en guerre », et ne sera jamais en paix ; alors que Star-Lord vivait, et permettait à ses proches de se sentir en paix. Richard est en outre rongé par le spectre paternel, un père qui lui a toujours dit qu’il n’était pas à la hauteur, qu’il devrait se débrouiller seul, et surtout ne pas demander de l’aide.
Cette idée, cette seule idée, permet d’expliquer énormément de choses sur Richard Rider. J’ignore si Al Ewing la reprend d’histoires passées (DnA n’en ont pas parlé, j’ai tout lu d’eux sur le personnage), mais même si c’est une reprise, la ressortir ici fait sens et fonctionne complètement. Le dialogue avec Gamora est terriblement mais particulièrement bien écrit, et le final, qui fait le lien avec Empyre, est bon et légitime.
Quelle réussite. Al Ewing confirme que sa prestation sur ce titre est énorme, avec un portrait déchirant mais superbe d’un personnage que j’aime beaucoup. Marcio Takara n’a pas un trait aussi beau que Juann Cabal, mais sa prestation est très correcte et ses visages, surtout celui de Richard, sont particulièrement réussis, plein d’émotion.

Quel épisode. Quelle série, déjà !

Oui ses parents ne le soutiennent pas à ses débuts en tant que Nova, on le voit dans les New Warriors, l’épisode avec le sphinx montre même un des désirs de Rider qui est d’être un héros reconnu et soutenu par sa famille. Seul son frère le comprend et encore pas toujours en fonction des périodes.

Ah merci. :slight_smile:
Du coup, Al Ewing ne créé rien mais reprend habilement. C’est bien aussi.

Dites, c’est pas une critique, mais je suis le seul à me dire qu’Ewing s’est fait son numéro de Heroes in Crisis ? :grin:

J’y ai bien pensé, oui. :slight_smile: