GUARDIANS OF THE GALAXY #1-12 (Donny Cates / Geoff Shaw, Cory Smith)

Deuxième numéro de Donny Cates, qui me convainc plus que le premier. Celui-ci m’avait plu, j’avais été intrigué et emballé, mais… l’effet était un peu retombé, après la lecture, parce que le scénariste commençait finalement très « calmement », avec un peu trop d’un Peter Quill blasé, et un Groot-qui-parle-normalement qui m’a surpris.
Dans ce #2, Cates s’en sort mieux : il gère avec plus de tact la dépression de Star-Lord, sa discussion avec Kitty est bonne et pertinente, les interactions entre les nouveaux Guardians sont très bonnes, je me fais à ce Groot, et la gestion de Starfox et du front « anti-Gamorra » est également très bonne. Tout fonctionne mieux, ici, les personnages sonnent plus justes en étant moins nombreux et plus rassemblés.
Le final m’a pris au cœur (notamment parce que j’ai l’impression que Cates a voulu se « jouer » des lecteurs/spectateurs, qui pensaient que le perso’ évoqué par Starfox était Quill), les dialogues sont bons, et les caractérisations sont pertinentes. Geoff Shaw me semble déjà tirer un peu la langue, notamment sur les visages et Star-Lord en général, mais… bon, ça reste correct, même si ce n’est pas forcément très « beau ».
Un #2 plus enthousiasmant, avec de très belles choses qui se mettent en place. Vivement la suite.

The Dark Guardians ascend! With a new Thanos rising, the galaxy calls for a group of heroes who will use any means necessary to end this threat. Unfortunately for Star-Lord, that’s NOT the Guardians of the Galaxy!

Written by Donny Cates
Art by Geoff Shaw
Cover by David Marquez
Page Count 24 Pages
Release Date March 20 2019

Source : www.adventuresinpoortaste.com

Ca fonctionne pas mal cette série, en fait. Donny Cates se rôde encore, mais sa gestion des personnages, qui ne sont pas « juste » les Guardians mais bien tout le casting cosmique de Marvel, sont bien tenus, et l’ensemble se lit très bien.
La poursuite de Gamorra se poursuit, et on voit les réactions sur chaque « camp » : celui de Starfox et les survivants de l’attaque du #1, qui cherchent Gamorra le couteau entre les dents, sûrs qu’elle est possédée par Thanos ; et ils y vont fort pour la retrouver, au point de maltraiter ce cher Nova. Et le camp des Guardians, avec un Peter anéanti par la portée des événements récents, qui se fait déposséder du vaisseau par un Groot qui parle (je sais que ça n’est pas choquant, mais ça me perturbe encore) et son casting. Jusqu’à un final qui fait entrevoir ladite Gamorra, et laisse envisager une rencontre entre tout le monde.
Du très classique, donc, mais du très efficace, surtout. Donny Cates a bien en main ses personnages, et tous fonctionnent désormais bien ensemble. Les Guardians sont un peu en retrait, il faudra voir à équilibrer les dialogues, mais l’ensemble est très correct, et l’ambiance de post-conflit et de coups fourrés après la guerre est très bonne. Geoff Shaw livre des jolies planches, plus maîtrisées que dans le #2, et le tout est bon.
Une belle réussite. Je suis désormais bien « dedans », comme on dit. Vivement la suite.

Cachez-vous, alors !
(je pense qu’il rode, en fait)

Rôh. :wink:

J’aimerais bien en dire autant ! Ces Gardiens versions Cates, c’est la série que j’aimerais aimer mais je n’y arrive pas, à tout le moins jamais pleinement. Oh il y a bien toujours çà ou là une idée sympa qui me fait continuer (pour l’instant), mais toujours contrebalancée par deux idées que je trouve foireuses ou une caractérisation mal troussée ou un dialogue qui sonne faux.

J’ai franchement du mal avec les visions proposées de Peter (alcoolique et démissionnaire) ou de Groot par exemple, et les « qualités » d’écriture de Cates n’aident sûrement pas à dépasser la réticence initiale et à emporter le morceau — encore moins les dessins de Shaw, franchement moches dans le #2 et qui remontent à un niveau juste médiocre pour ce #3. Alors quand on en arrive à des personnages dont je n’ai carrément rien à f***** dès le départ, comme ce Frank Castle Cosmic Ghost Rider, n’en parlons même pas.

Je pense aussi que Cates s’est mis lui-même en difficulté avec un casting assez pléthorique qu’il semble avoir bien du mal à gérer. Cf. par exemple les versions alternatives de Phyla-Vell et Moondragon : dures et cassantes dans le #1, gratifiées d’une scène intimiste et touchante (rappelant bien plus la période Abnett & Lanning) dans le #2 (sans, par contre, qu’on ait droit à une explication quant au temporaire changement d’apparence de Phyla ?), et réduites à faire de la figuration dans le #3.

Ce traitement me paraît hélas symptomatique de l’ensemble de ce que je vois dans ce début de run, qui n’a tout simplement pas l’air d’avoir les moyens de ses ambitions : Cates et Shaw voient grand et large, mais ça se concrétise par des persos inexistants (ou… euh… « clignotants », je ne vois pas comment le dire autrement), aux motivations fonctionnelles, et par des intrigues qui se réduisent vite à des confrontations bas du front.

Autant Peter brisé ne me gêne pas (même si je trouve que ça conviendrait mieux au Peter du MCU s’il avait été tué par Gamorra ; le Peter du MU était plus « dur » que celui du MCU, et sa relation avec Gamorra n’était pas, de mémoire, amoureuse), autant Groot, oui, ça surprend et ça choque. Mais c’est peut-être l’effet voulu.

Je n’ai pas lu le Thanos de Cates, mais j’ai beaucoup aimé la mini-série Cosmic Ghost Rider.

Oui pour le casting pléthorique. La série devrait s’appeler Marvel Cosmic plutôt que Guardians.
J’espère qu’il saura mieux écrire son équipe, en fait. Là, il sait écrire des individualités et des duos. Mais pas tous ensemble.

Je laisse le bénéfice du doute sur la première saga. J’espère surtout que le « who is Thanos » saura être réglé rapidement.

The Dark Guardians, a new cosmic hit squad made up of the most powerful and cunning people in space, are going to kill Gamora. It’s time for the new Guardians of the Galaxy to saddle up!

Written by : Donny Cates
Art by : Geoff Shaw
Cover by : David Marquez
Page Count : 24 Pages
Age Rating : 12+ Only
Release Date : April 17 2019

Source :www.adventuresinpoortaste.com

Bon numéro pour les Guardians de Donny Cates, où l’auteur parvient (enfin) à maîtriser l’ampleur de son groupe. Alors qu’ils retrouvent Gamorra, mais qu’ils sont retrouvés par les « autres », et qu’une sacrée bataille s’engage, l’auteur réussit à donner à chacun « son moment ». Ce qui manquait furieusement aux précédents épisodes.
Le scénariste livre un récit plutôt correct, même s’il abuse un peu des non-dits et références à des événements bientôt évoqués pour justifier des absences. Les interactions s’améliorent, les personnages vivent tous ensemble, et l’ensemble se laisse très bien lire. Le cliffhanger est un peu facile, mais on peut espérer que Star-Lord sera « sorti » de son spleen suite à ça.
Bon, ça reste essentiellement de la bagarre, mais c’est bien fait. Donny Cates gère mieux son casting, Geoff Shaw livre des planches très correctes et dynamiques, et le tout devient plus agréable à chaque numéro. Je suis curieux de la suite.

At the mercy of the Goddess of Death! Hela’s dreams of resurrecting Thanos are finally within reach… But what will the Guardians have to sacrifice in order to prevent that?

Writer
Donny Cates
Illustrator
Geoff Shaw
Cover Illustrator
David Marquez
Release Date: May 15, 2019

Source : www.adventuresinpoortaste.com

Donny Cates conclue au prochain épisode sa première saga sur le titre, et il faut avouer que s’il y a des maladresses, le scénariste prend le pan cosmique de Marvel à bras-le-corps. Cette série concerne autant les Gardiens que tous les personnages spatiaux, ce qui est une bonne chose pour revoir des têtes, mais va aussi impliquer que l’auteur gère mieux son casting ; même si les derniers numéros, dont celui-ci, confirment qu’il gère mieux, de ce côté.
Star-Lord survit, évidemment, et son groupe entend sauver Gamora, avec l’aide d’un allié de Beta-Ray Bill pour une relation entrevue dans Death of the Inhumans ; l’idée est bonne, mais doit être creusée. Gamora est menée devant Eros, mais Hela intervient - et révèle la vérité. L’esprit de Thanos n’est pas dans Gamora, mais dans Eros, bien sûr. S’en suit un certain massacre, avant que Thanos ne retrouve son corps… en sacrifiant son hôte malheureux. Et les Gardiens sont à la traîne.
Un bon épisode, dynamique et intense, même si j’espère que Donny Cates ne va pas tomber dans la facilité d’une boucherie régulière. Ca se laisse bien lire, les personnages sont mieux maîtrisés, les échanges sont équilibres, et l’ensemble est solide. J’aime bien. La relation Thanos-Hela est une bonne idée, toute bête mais efficace, et j’ai hâte d’en voir plus ; notamment s’il y aura un triangle amoureux.
Geoff Shaw s’en sort bien, il ne maîtrise pas les cheveux de Star-Lord, mais le reste est bon. L’atmosphère est lourde, mais fonctionne bien dans ce cosmique un peu crade, un peu « post-catastrophe ». Un bon moment de lecture, j’ai hâte de la conclusion et surtout de la suite ; Donny Cates place ses éléments, il faudra en faire quelque chose !

Geoff Shaw quitte Guardians of the Galaxy au #6 pour se consacrer à un nouveau creator-owned Image avec son complice Donny Cates.
Le second arc de la série sera dessiné par Cory Smith (Nova).

GUARDIANS OF THE GALAXY ANNUAL #1

Written by: Donny Cates, Al Ewing, various.

Art by: Yildiray Cinar, Ibrahim Moustafa, various.

Cover by: Giuseppe Camuncoli, Ron Lim, Cory Smith.

Description: Since the Black Order’s attack on the galaxy’s greatest defenders, the cosmos has been wtihout its heroes. Find out what really happened to Nova, Quasar, Adam Warlock, and Darkhawk! And who better to tell this story than Cosmo, the Spacedog?

Pages: 40.

Price: $4.99.

In stores: June 5.

Source : www.comicscontinuum.com

Mickey, ce trou noir !

1 « J'aime »

avalé par disney carrement

Plusieurs auteurs participent à cet Annual, qui s’intéresse notamment aux « survivants » du #1. Les personnages rassemblés pour retrouver la réincarnation de Thanos, mais qui ont été avalés par un trou noir. Certains semblent s’en être sortis (du fait de Silver Surfer : Black #1 qui sort demain, la chronologie est un peu loupée), et quatre petites histoires en parlent. Et c’est pas mal.
Al Ewing et Yildiray Cinar livrent un bon dialogue entre Nova et Quasar, qui font autant le bilan de la géopolitique cosmique Marvel (les Skrulls agressifs malgré que le Super-Skrull soit leur Empereur, les Kree en guerre civile comme vu dans Death of the Inhumans) qu’une comparaison de leurs plaies. Et Richard Rider prend mal l’optimisme de Wendell, avec un discours et des raisons qui se comprennent. Pas un « grand » moment, mais une très bonne écriture des caractères de chacun ; une bonne discussion, qui plaira aux fans, fait un bon bilan, et est bien dessiné par Cinar.
Tini Howard et Ibrahim Moustafa s’intéressent à Adam Warlock, qui arrive dans un monde où un peuple vénère un dieu surprenant. Adam remonte sa piste, découvre un dessein violent du dieu, qu’il bat et rejette ; finalement, le peuple continue sa vénération, mais Adam a agi comme il le sentait. Rien d’original non plus, mais une écriture correcte d’un personnage si difficile. Le scénario est agréable, mais sera vite oublié ; tandis que le dessin est bon et joli. J’aimerais en voir plus.
Zac Thompson & Lonnie Nadler sont aidés par Filipe Andrade pour le segment sur Darkhawk, un moment onirique qui revient sur la « vie » du personnage et finit par un choc : Darkhawk a maintenant un corps d’enfant. Je suis passé à côté de ce passage, illustré dans un style peu académique mais intéressant, mais qui n’apporte rien de vraiment intéressant.
Enfin, Donny Cates signe le début et la fin du numéro avec John McCrea, sur Cosmo qui recherche ces personnages ; pour qu’on apprenne finalement l’identité du donneur d’ordres, la fameuse Universal Church of Truth, qui a des plans et un chef mystérieux. Rien de révolutionnaire, mais un bon suspense final. Et des planches racées, intéressantes.

Pas un grand numéro, donc, mais des segments plutôt pertinents et agréables. Je retiens le final, qui ouvre sur la suite, et la discussion Nova/Quasar. Complètement oubliable, mais sympathique à lire.

GUARDIANS OF THE GALAXY #6

Written by: Donny Cates.

Art by: Geoff Shaw.

Cover by: David Marquez, Gerald Parel.

Description: The Guardians of the Galaxy vs. the Dark Guardians vs. Hela and the Black Order! It’s all out chaos, and it’s about to get a whole lot worse…with the resurrection of Thanos!

Pages: 32.

Price: $3.99.

In stores: June 19.

Source : www.comicscontinuum.com

C’est le grand final de la première saga de ce volume, et Donny Cates a la lourde tâche de rassembler les héros survivants, de les opposer à un Thanos en pleine résurrection, et de bâtir définitivement son équipe ; il réussit, doucement mais sûrement.
Star-Lord guide donc ces survivants contre le Black Order et Hela, qui a organisé tout ce grand bordel afin de récupérer l’esprit de Thanos, téléchargé dans… le corps de Starfox, bien sûr ; afin de le charger dans un corps cloné. Sauf que les héros refusent, et ça tourne en une mêlée générale courte mais intense, qui débouche autant sur la mort de Starfox, tué par Gamora sans pitié, et la mort apparente de Thanos, pas « pleinement » téléchargé dans son clone. Les héros fêtent la victoire, mais bien peu répondent à l’appel de Star-Lord, qui doit déjà gérer le fait qu’il a avoué à Gamora qu’il l’aime. Reste maintenant à s’intéresser à Rocket, dont le destin reste en suspend depuis le début de la série.
Donny Cates gère bien sa conclusion, même si elle est un peu rapide sur le destin de Thanos. Nul doute qu’on le reverra encore, mais il réussit bien la préparation au combat, et remet bien Star-Lord au centre de son groupe. J’ai plus de mal avec son aveu à Gamora, que je trouve tombé de nulle part, mais… à voir, l’auteur m’a convaincu qu’il gère bien Peter Quill, là. Il arrive aussi à maîtriser le reste de son casting, à le faire vivre ensemble alors qu’il avait plus de mal avant ; c’est mieux. Le final dicte clairement la suite, mais cette saga de lancement est efficace et agréable.
Geoff Shaw livre des planches très correctes, un peu moins jolies que d’autres fois, mais dynamiques et intenses. C’est bien fait, professionnel et cela offre un graphisme très adapté au propos général. Une réussite également. Allez, voyons la suite maintenant.

GUARDIANS OF THE GALAXY #7

Written by: Donny Cates.

Art by: Cory Smith.

Cover by: David Marquez, Giuseppe Camuncoli.

Description: « Faithless », Part 1: The death of Rocket begins here! In the aftermath of the Final Gauntlet, the Guardians of the Galaxy are taking some well deserved R&R. But their vacation is about to be cut short when a familiar, but radically powerful enemy returns. And what does all of this have to do with the whereabouts of a certain raccoon?

Pages: 32.

Price: $3.99.

In stores: July 24.

Source : www.comicscontinuum.com

Bon, le cliffhanger de ce #7 ne surprendra pas le lecteur régulier de la série, car la fin du #6 annonçait dans les crédits ce fameux retour de Rocket Raccoon qui n’est vraiment pas en forme, d’ailleurs. Le cliffhanger tombe donc à plat, mais ça ne gêne pas la lecture d’un numéro très correct, encore une fois.
Star-Lord a donc avoué à Gamora qu’il l’aime, et tous deux passent au lit, car leurs existences difficiles prouvent qu’ils n’ont pas de temps à perdre. Sauf qu’ils doivent rapidement filer, vu que l’Universal Church of Truth est de retour et a anéanti tout ou quasi-tout le Nova Corps ! Peter est même pris personnellement par l’événement, car son père J’son lui laisse un message et est attaqué par l’église. Les Gardiens y vont, mais ça se passe mal car J’son est déjà « pris » par l’église, qui absorbe désormais la vie de ses victimes ! Moon-Dragon et Groot y réchappent, et demandent donc de l’aide au fameux personnage pour la suite…
Donny Cates maîtrise bien ses personnages, même si le focus est plus limité ici. Le rythme est dynamique, l’ensemble est nerveux, et si je suis gêné du « massacre », qui me semble trop habituel et trop régulier, cela donne une bonne sensation de danger. Cory Smith a un style un peu différent de Geoff Shaw, je n’aime pas son Star-Lord, mais ça se lit bien et c’est assez propre.
Ca me plaît toujours, même si ce n’est pas toujours fou-fou ou « énorme ». Je suis curieux de la suite !