GUNSMITH CATS t.1-8 (Kenichi Sonoda)

Discutez de Gunsmith Cats

Je me suis récemment replongé dans la série Gunsmith Cats, dont j’ai quelques tomes dans la première édition de la toute fin des années 1990 (d’ailleurs, tiens, il faudrait que je pointe les numéros pour voir s’il m’en manque). C’est bien sympa.

À l’instar de You’re Under Arrest (que je préfère, je ne sais pas trop pourquoi : sans doute à cause de l’aspect « tranche de vie », maintenu dans la série et qui offre donc une grande variété de situations), la série présente un tandem féminin composé de Rally, la brune chasseuse de prime et de Mey, la blonde spécialiste des explosifs. Le caractère calculateur de la première s’oppose aux pulsions en tous genres de la seconde.

C’est sympa pour l’instant (je remets le nez dedans et tout cela était parti bien loin), outrancier, plein d’action, avec des séquences musclées et de grosses fusillades. J’aime bien, même s’il me manque un truc, mais je n’arrive pas à savoir quoi. Je vais continuer ma lecture pour en savoir plus.

Jim

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J’aime beaucoup la galerie de personnages crées par le mangaka qui caractérise bien ce genre, l’informatrice , le flic qui file un coup de main, le convoyeur, la voleuse repentie et une bonne brochettes de bons méchants. En fait c’est très classique mais assez dynamique et fun. Avec quelques trucs déplacés par chez nous mais qui passaient crème au Japon à l’époque …
Du même auteur j’ avais bien aimé exaxxion dans le registre mécha.

Bonne nouvelle, j’ai les huit tomes de la première édition.
Hop, je vais programmer ça pour les lectures et relectures estivales.

Jim

Je la possède aussi mais elle fait un peu la tronche et je viens de voir qu’il y a eu une nouvelle édition…

La « Revised Edition », c’est ça ?

Jim

Yep , je vois que le tome 3 apparait un peu partout à des tarifs prohibitifs (jusqu’à 150 euros) sauf sur amazon allemagne en version française et neuf à 10€95 et que les autres sont trouvables normalement , bon …

Apparemment, cette réédition, c’est 2006-2207. C’est vieux, dans le monde de l’édition.

Jim

C’est exact mais c’est curieux cette disparition d’un seul des 4 tomes et même pas le dernier.

Le monde de l’édition est curieux.

Jim

Tiens, ces affaires de rééditions et tout ça, ça m’amène à me poser une question…

Ma replongée récente dans le monde des mangas me conduit à lire des choses éditées récemment (pas toujours des choses récentes, cela dit, bien sûr, vous connaissez mon goût pour le patrimoine), mais aussi des choses éditées depuis plus longtemps, à l’exemple de cette série Gunsmith Cats. Il m’arrive parfois même d’avoir l’occasion de comparer, par exemple avec Le Trou bleu / The Blue Hole.

Et j’éprouve parfois une certaine difficulté à lire des mangas édités il y a une trentaine d’années. Par exemple, j’ai bouquiné les premiers tomes de 3X3 Eyes (j’allais parler de première édition, mais je ne sais pas s’il y en a eu une autre), et même si c’est dans le sens occidental, j’ai du mal. Je me dis que c’est peut-être le dessin (et pourtant, ça correspond à des choses que j’aime bien), ou bien l’univers (mais là, des aventures surnaturelles contemporaines, ça devrait aller…) ou peut-être le papier, la reliure, le façonnage (mais bon, j’en doute un peu…) et du coup, je me dis que c’est peut-être… la traduction.

J’ai parfois l’impression que les traductions d’il y a trente ans sont moins fluides. Difficile à dire, surtout pour quelqu’un comme moi qui ne parle pas un mot de la langue d’origine. J’ai tout de même repéré des âneries (comme le célèbre « Benkoubar » dans Le Chien Blanco, qui aurait dû être traduit en « Vancouver »…), qui me font dire que les traducteurs de l’époque n’étaient peut-être pas rodés à l’exercice de la traduction BD, ou peut-être pas à niveau question professionnalisme.

Du coup, je vous demande, à ceux d’entre vous qui ont vu l’évolution sur la durée (donc peut-être pas @Blackiruah qui est encore un garçonnet), est-ce qu’il y a un réel changement dans la traduction des mangas ? Une sorte de professionnalisation des traducteurs, tant en matière de maîtrise de la langue que de compréhension des références ? Ou bien est-ce moi qui suis sensible à des choses à cause du long laps de temps que j’ai passé sans lire de mangas, et qui réagis à des exemples qui ne sont pas représentatifs ?

Jim

Si ta question peut faire revenir Tori…

Je vais prononcer son nom trois fois devant ma glace…

Jim

Eh bien oui les premières oeuvres que je lisais (les kiosques et/ou les DB version arc en ciel là) y’avait un très mauvais travail d’adaptation, je me souvenais quand j’étais gosse qu’il y avait des trucs qu’ils disaient et je nevoyais pas le rapport avec une oeuvre japonaise et c’était parfois mal traduit du moins c’était pas pensé à fluidifier une lecture. Mais bon c’est normal, c’état les débuts. Depuis ça s’est vachement professionnalisé et le travail d’adaptation est devenu excellent. D’où l’amélioration que tu ressens

Tu penses que c’est dû à quoi ?
Genre, les éditeurs ne trouvaient pas de traducteurs professionnels ? Ils demandaient à des gens qu’ils connaissaient sous le seul prétexte du « tu causes japonais couramment, toi » ?

Jim

C’est sans doute la première édition de Manga Player (la deuxième de pika est bien plus propre et plus professionnelle).
Pas mal des séries de Manga player avaient le même problème de papier médiocre (ah my goddess, you’re under arrest, steam detective). Les reliures n’étaient pas top non plus et les traductions approximatives mais je crois que c’est lié à ce qu’était Manga Player originellement, une bande de passionnés qui bossaient sur un magazine de jeu vidéo …

Oui oui, assurément : il y a eu une période où j’avais un peu de sous et où je me suis allé à ma curiosité. Puis j’ai cessé d’avoir des sous, et comme j’étais un peu perdu dans le marché manga, je me contentais de compléter les trucs que j’avais déjà, donc en suivant les éditions que j’avais entamées (dans cet ordre d’idées, je viens de vérifier qu’il ne me reste que deux tomes de Seraphic Feather à trouver…).

En matière de traduction, tout ça ?

Bon, je viens des comics en kiosque, donc ça ne m’a jamais fait tellement peur, ça. Même si, en comparant mes achats de l’époque et ceux d’aujourd’hui, je vois bien l’évolution…

Cela dit, des traducteurs de japonais, je pense que c’était trouvable, pour sortir de cette dimension un peu fanzinesque. Ne serait-ce que du côté des traducteurs littéraires. Mais peut-être y avait-il un souci budgétaire dans ce marché naissant, avec la méfiance envers des dépenses qui pouvaient sembler astronomique face à des rentrées encore difficiles à estimer ? D’où le recours à un modèle un peu « à la débrouille »…
N’empêche, à relire des textes de l’époque, ça pique parfois…

Jim

Ma maîtrise du japonais est très loin de celle Tori x) mais il y a un peu moins de choses qui piquent les yeux .

Après si on veux voir une professionnalisation des traductions dans le manga je pense que « Fly » AKA « la quête de Dai » AKA "the adventure of Dai " est un bon cas d’étude avec ces 3 titres et 3 éditions. Les noms des personnages et les attaques ou magies sont bien plus respectueux du matériau originel au fil des éditions.

c’était pas pareil dans les comics ?

A posteriori, ce qui m’épate, c’est dans la vieille « collection Manga » chez Casterman. J’étais très client de cette collection, issue d’un éditeur qui a des moyens et une réputation, et pourtant, il y avait de belles conneries.

Jim