HOBO WITH A SHOTGUN (Jason Eisener)

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J’avais été globalement assez déçu par le projet Grindhouse du duo Quentin Tarantino/Robert Rodriguez de 2007. J’ajoute que j’ai vu les deux films séparés, pas la version complétée par les fausses bandes-annonces. Malgré quelques bonnes scènes, je me suis ennuyé devant Death Proof et les parti-pris visuels de Planet Terror m’ont plus énervé qu’autre chose. Et les Machete (même si le premier était sympa…le second par contre…) auraient mieux fait de rester à l’état de fake trailers. Il y a eu d’autres productions estampillés Grindhouse à direction de la vidéo mais rien de vraiment intéressant. Et j’avais donc évité ce Hobo with a shotgun à l’époque…
Le canadien Jason Eisener avait remporté un concours organisé par Robert Rodriguez et sa fausse bande-annonce de Hobo with a Shotgun a été incluse dans certaines projections de Grindhouse, principalement au Canada. Trois ans plus tard, Hobo with a Shotgun est devenu un long métrage, que j’ai finalement vu récemment…
« Le Clochard avec un fusil à pompe »…le titre dit tout. Incarné par le regretté Rutger Hauer, le clodo débarque dans la mal-nommée Hope Town. Un graffiti sur le panneau d’entrée est plus honnête : Hope Town est devenue Scum Town (Ordure Ville), un enfer sur Terre contrôlé par le sadique Drake et ses deux psychopathes. Tout ce que veut le clodo, c’est s’acheter une tondeuse pour démarrer un commerce de paysagiste. Mais face à la folie ambiante, il s’achète à la place un fusil à pompe et commence à nettoyer la ville, se débarrassant d’un réalisateur de snuff movies, d’un pédophile déguisé en Père Noël et de plusieurs maquereaux, jusqu’à déclencher la colère de Drake…le bain de sang n’est pas près de s’arrêter…
Hommage aux films de vigilante dans une esthétique très Troma avec ses acteurs secondaires qui en font des caisses et ses couleurs saturées, Hobo with a shotgun mélange action, humour (très) noir et gore qui tâche (et ce n’est pas facile de ramasser tous les morceaux) tout en n’oubliant pas de glisser quelques notes de tendresse au milieu de tout ce bordel grâce à la relation entre le Hobo et une prostituée. Un mélange de genres détonnant, qui peut aller très loin (un bus rempli de gosses est passé au lance-flammes), et qui monte en puissance jusqu’à un final dantesque, délirant (les deux « Fléaux ») et toujours plus saignant ! Pas très subtil tout ça…mais du gros bis bien divertissant…

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