HOLY TERROR (Frank Miller)

Je ne reviendrai pas sur tous les changements, toutes les polémiques autour de l’oeuvre, je vous proposerai simplement la critique que je proposais au moment de sa sortie, dommage qu’il ne reste rien des échanges que nous avons eu au sujet de l’oeuvre.

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Alors Holy Terror, qu’en dire, qu’en pensé?… Cela aurait du être du Batman, puis ce n’est plus du Batman, donc pas de problème, on se dit que Miller va changé les personnages, situations et j’en passe et en faite on à l’impression que c’est similaire à une dissertation ou on dit au type qu’il fait de la paraphrase, ou tout simplement qu’il a juste changé un mot dans sa copie pour faire plaisir. Ici c’est exactement ça, j’aime bien Miller mais il ne c’est vraiment pas fatigué! Tout n’est que ersatz de l’univers de Bruce. Le personnage en lui-même pourrait être un Batman que ça ne nous choquerait pas une seconde, ou bien le personnage de Catwoman. Les policiers tournant autour de lui sont du même acabit, même la ville ou l’action se situe pourrait être Gotham, pas Chicago ou New York mais Gotham. Sincèrement on pourrait passer à côté de ce genre de détail si on voyait un quelconque travail pour jouer sur cela ou si par la suite on convergeait vers quelque chose de bien différent, mais ce n’est pas le cas, jamais malheureusement! La base du récit et donc de cet univers est déjà bien bancale en soit ce qui n’empêche pas la lecture certes, mais qui empêche l’intérêt que l’on peut avoir pour le personnage principal et le récit.

Le récit n’est pas vraiment intéressant vu qu’on a toujours l’impression qu’il prend des idées d’autres récits de son crue et qui si dans les œuvres d’origine (comme les Batman justement) cela fonctionne, ici ça nous fait juste dresser un sourcil par moment. Après le récit avance vite, on manque d’information sur les personnages malheureusement ce qui ne facilite pas l’attachâmes pour ceci, certains sont juste des vecteurs d’action ou d’informations alors qu’il pourrait être bien plus si un quelconque background serait développé ce qui arrive peu, on a quelques indices si on peut les nommer ainsi sur le passé de notre anti héros mais c’est maigre pour ce faire une réelle idée et s’attacher à ce qu’il fait ou ce qu’il est. Après le livre reste plaisant par moment, certains passages sont bien glauques et les réactions du personnage face au terrorisme sont je dirai, si on se met dans la tête de Miller, assez logique. Mais il manque vraiment quelque chose, les scènes d’action qui sont la comme temps fort apporte un certains dynamique (avec Cat) et pourtant ce n’est pas assez fluide et surtout éclairé. Je sais que c’est bizarre de parler d’éclairage dans un comic, mais la on a l’impression qu’il a oublié d’allumer la lumière et poser sa caméra pour nous proposer quelque chose de fluide et surtout de lisible.
Après on retrouve quand même le scénariste que l’on connait avec ces personnages difficiles, glauque et aux idées noires bien que réalistes à de nombreux moments, et ici on ne manque pas les allusions indirectes à Sin City avec cet univers si sombre et surréaliste, ce qui colle bien à la thématique du récit vu que pendant longtemps le terrorisme semblait surréaliste en soit bien que profondément réel. Ici ça fonctionne et la façon qu’on les personnages de déclamer leurs phrases, ou bien tout simplement la narration conforte dans cette idée et font plaisir! Après il y a encore les paroles de certains personnages qui vont faire grincer des dents et faire dire à certains que Miller est raciste, antimusulman, réactionnaire, idiot et j’en passe, ça serait juste de la connerie!

Sa façon de dessiner les personnages est magnifiques sincèrement, femmes comme hommes sont vraiment beaux, sexy, puissants, énergiques et j’en passe et le jeux des couleurs, des ombres donnent au tout un côté encore plus vivant et chaleureux si on peut dire cela ainsi. Les planches d’ouvertures sont justes whao, on en reste la bouche ouverte pendant plusieurs minutes tellement ce genre de planche pouvait nous manquer et les couleurs choisies pour sublimer les femmes par exemple sont parfaites, juste parfaite, on ne peut pas dire le contraire. Les passages charnels (je ne sais pas comment dire, le terme est un peu fort désolé) sont sublimes et terriblement sexy et violent, dans tous les cas ils donnent le sourire.

L’ouvrage devait être un récit et en faite ce n’est qu’un assemblage de nombreuses idées, certes intéressantes bien que déjà vue pour certaines, mais qui jamais ne fonctionne en idée, on évite les incohérences j’en conviens, mais c’est juste trop simpliste sur la longueur, trop déjà vue et surtout emprunt d’un manque d’identité qui lui serait propre ce qui est fort dommage quand on sait de quoi est capable son auteur.
Je voulais retrouver l’auteur derrière Daredevil :The Man Without Fear et Batman The Dark Knight Returns, et en faite j’ai retrouvé celui de Batman and Robin, The Boy Wonder. C’est dommage, je ne l’attendais pas plus que ça comme œuvre vu que le sujet en soit ne m’intéressait pas une seconde, mais c’était quand même du Frank Miller, enfin bref c’est dommage, je ne recommande pas la lecture du récit sauf pour les planches qui elles sont magnifiques!

Holy Terror de Frank Miller, réintitulé Terreur Sainte en français, sortira en septembre 2012 chez les éditions Delcourt.

Nous pourrons voir si il créera autant de polémique auprès des lecteurs francophones; voilà ce que j’en pensais à sa sortie, et avec une B.O excellente qui, du coup, justifie l’expression « de la confiture pour les cochons »!

bobd.over-blog.com/article-holy-shit-86505048.html

Ce que l’on pourrait reprocher au bouquin, en fait, c’est d’être une compil de samples des tubes de Miller : des pages à l’italienne comme dans 300, un noir et blanc à grandes cases comme dans Sin City, quelques gaufriers pour rappeler Dark Knight Returns… Et en fait, là où Miller, tous les cinq ou dix ans, partait explorer une nouvelle voie en foutant une claque à tout le monde, ici, il est en mode auto-citation.
Alors c’est plutôt du haut niveau, c’est pas le souci, mais il manque cet essoufflement qu’on a pu ressentir en découvrant les premières pages de Sin City ou de 300, et en se disant qu’il allait encore plus loin dans la démarche.
Mais ça reste très fort, quand même.
Surtout qu’à la fin, il réinjecte un peu de son influence Ditko dans les décors, notamment.

Jim

Perso, ce que j’ai vu des planches me laisse pantois (dans le bon sens ddu terme je précise)…