HOWLING COMMANDOS OF S.H.I.E.L.D. #1-6 (Barbiere/Schoonover)

Bonne petite série sympathique.
J ai lu les #1-3 et le 6 et c est tout a fait honorable.

Je viens de lire le TPB (que j’ai trouvé à vil prix chez Pulps, chez qui je recommande aux gens de la région parisienne de s’arrêter, le bac à solde est plein de petite pépite), et c’est très sympathique.
Sans être particulièrement génial. Le dessin de Shoonover est particulièrement raide, ce qui contraste grandement avec l’écriture au rythme hystérique de Barbiere. Ce dernier, d’ailleurs, rédige des scripts où les événements se bousculent, mais bien souvent sans lien direct, le lecteur devant recomposer la succession a posteriori. C’est d’ailleurs un défaut que l’on peut trouver dans beaucoup de ses productions (je pense à Black Market, ou à Doctor Solar). Rajoutons à cela des couleurs un peu ternes et des personnages trop rapidement brossés, et ça fait une série moyenne.
L’échec n’est pas tout à fait surprenant.
Je m’interrogeais hier, en lisant le TPB (qui contient aussi le SHIELD #9 de Duggan, ce numéro posant les bases de la série) et en repensant à notre conversation autour de la série Green Lanterns. Et je me disais que les succès, mérités ou pas, s’appuient toujours sur le fait qu’il y a quelque chose de très bon dans la série. Par exemple, les séries écrites par des gens très controversés tels que Bendis, Johns ou Snyder (dont les répétitions, les tics d’écriture et les pirouettes destinées à cacher les faiblesses) sont en général illustrés par d’excellents dessinateurs. L’inverse est parfois vrai : des séries au dessin faiblard tiennent sur les épaules du scénariste (plein de titres chez Avatar, connaissant une grande longévité, en sont des exemples).
Mais quand une série propose un scénario moyen, un dessin moyen, des couleurs moyens et des personnages moyens, ça manque un brin de biscuit pour les lecteurs. C’est le cas à mon avis de cette série. Malgré la présence d’un chouette vilain, rien n’est bien solide : le plan du méchant est tordu, flou et imprécis, la nouvelle recrue est une coquille creuse, les péripéties se bousculent sans que les tensions soient palpables. Bref, c’est sympathique parce que ça joue avec des idées cools, mais c’est quand même très mal branlé.
Quant à la révélation finale du véritable méchant, qui intervient à la fin du numéro 5 (donc avant le cross-over, et pour ainsi dire constitue la fin ouverte de la série), elle appelle à de prochains développements, mais on imagine bien que ça va retomber dans les limbes, tout ça.
J’ai payé le TPB 5 euros. Ça le mérite. Plus, sans doute pas.

Jim