HULK #1-11 (Mariko Tamaki / Nico Leon)

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HULK #9
Written by Mariko Tamaki
Art by Julian Lopez, Francesco Gaston, Matt Milla, and Cory Petit
Published by Marvel Comics
Release Date: August 9, 2017

VALLEY OF THE HULKS! When a drug hits the street that publicly transforms a man into a Hulk-like monster, JENNIFER WALTERS steps in to investigate! Will Jennifer find an antidote to the transformation, or will the drug – and its horrific effects – continue to spread? Guest-starring PATSY WALKER, A.K.A. HELLCAT!

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Source : www.comicosity.com

Vu ce que j’ai pu lire sur le FB de Panini on a peu de chance de voir cette série en VF… :frowning:

Comme plein d’autres séries non publié. C’est un marché de niche en france et on ne peut pas publier tout ce que fait Marvel ou DC. Il y a des choix de faits, au lecteurs de passer en vo pour ces séries si le besoin s’en fait sentir.

C’est un argument que j’aimerais voir employé avec plus de pondération, désormais.
Parce que d’une part, ce fameux marché de niche vend mieux que plein de parutions franco-belges. Pour ne parler que de mes albums à moi, mes meilleures ventes naviguent dans les eaux des plus petits succès de DC en France, par exemple. Et je suis loin d’être le seul.
Et ensuite parce que, si certains titres n’ont pas droit à des VF, c’est peut-être tout simplement parce que les rédactions lisent les BD en avance, et font des choix, mettant de côté des choses qu’elles estiment de qualité moindre, ou plus difficiles à vendre. À tort, à raison, avec du flair ou pas, ça, c’est une autre affaire. Mais les rédactions savent très bien que tout n’est pas exploitable, et que le porte-monnaie des acheteurs et les rayons des libraires ne sont pas extensibles.
Rajoutons à ça le fait que les éditeurs exploitent le patrimoine, aussi, et mettent sur le marché des choses qui ont déjà quelques années ou décennies au compteur, et qui prennent une place qui aurait aussi pu être occupée par une nouveauté.
Tout ceci additionné fait que toutes les nouveautés ne trouvent pas preneur. Cela témoigne surtout du fait qu’il y a des gens, aux commandes, qui font des choix. Pas tellement que ce soit un marché de niche.

Jim

Bien monsieur Lainé, je ne recommencerais plus.

Cependant j’espère que tu seras d’accord pour dire que les comics n’est pas un marché prioritaire en france, et que la concurrence des mangas et du franco belge amène comme tu l’as dit les éditeurs à faire des choix, car tout ne sera pas publiable du à la place importante de ces deux concurrents, et de toute façons il n’y a pas trop à se plaindre de ce côté au vue du nombre de sortie quand certains comme toi et aussi comme moi avons connu 5 magazines max par mois et aucune librairie.

Là encore, je ne trouve pas l’expression bien choisie. Et je trouve d’ailleurs que tu fournis d’excellents arguments à mon moulin.
Si ce n’était pas prioritaire, on n’aurait pas autant d’éditeurs installés dans le franco-belge à développer des collections dédiées à la BD américaine et proposant une offre de plus en plus large : ces structures sont bien installées dans le franco-belge, et ne bougeraient pas le petit orteil si elles n’estimaient pas que le marché était prometteur. L’exemple de Glénat est éloquent.
Et si ce n’était pas prioritaire, on n’aurait pas des foires d’empoigne comme celles auxquelles ont assisté quand il s’est agi de savoir qui allait reprendre DC ou Star Wars en France. Les allusions footballistiques ne sont pas usurpées, selon moi, et les commentateurs qui parlent d’un « mercato » dans des situations comme celles-ci ne sont pas si à côté de la plaque qu’on voudrait bien le croire.
Il me semble pour ma part que certains commentateurs très sérieux ont fait remarquer que les comics sont passés devant les mangas, ces dernières années. Si c’est bien le cas, ça témoigne quand même d’une vigoureuse santé, qui dépasse le « marché de niche ».
Peut-être le fait que ce marché soit divisé entre le kiosque, qui perpétue une offre que la critique s’échine à ne pas voir, et la librairie, où le rayon explose, brouille-t-il la perception. Moi, ce que je vois, c’est qu’il y a aujourd’hui, par rapport à y a douze ans, plus d’éditeurs qui font du comic, plus d’albums dans chaque catalogue, et plus de pages dans chaque album.
Et comme toi, j’ai connu la période maigre (disons rapidement, 1987-2000). Et je suis bien content de voir que ça a changé (même si je ne suis pas réellement client). Mais si je vais dans un super-marché (genre, le Leclerc qui a un coin librairie), je vois un mur de franco-belge, qui fait face à un autre mur, où les comics au sens large occupent un bon quart. Un huitième de l’offre, sachant que les comics sont également présents en tête de gondole et sur les présentoirs promo ? Le marché de niche, c’est l’autobiographie noir & blanc, qui occupe deux petits rayons, ou l’érotisme, qui occupe un rayon. Mais les comics, hmm. Le simple fait qu’il y ait des comic shops dans les grandes villes françaises proposant essentiellement de la VF, ça me laisse penser que c’est un marché porteur.

Jim

Pour ajouter de l’eau au moulin de Jim, j’ajouterais que la multiplication des collections de volumes cartonnés en kiosques montre bien qu’il y a là un marché : on a actuellement quatre collections comics (Marvel rouge, Marvel noire, Star Wars, DC) contre cinq en franco-belge (Bibi Fricotin, Tanguy et Laverdure, les Schtroumpfs, Valérian, Boule et Bill, sachant que les deux dernières viennent juste de commencer).
Il y a donc nettement une sorte de « boom » des comics (la collection Marvel noire n’aurait pas perduré, et encore moins été prolongée, si ça ne fonctionnait pas suffisamment).
J’exclus volontairement la collection de la BD érotique, qui est un genre un peu à part (à noter qu’en ce qui concerne les mangas, la seule offre kiosque concerne des collections érotiques ou porno).
Le fait qu’il y ait de nouveaux acteurs dans le secteur n’est pas à occulter non plus. On peut penser à des petits comme Snorgleux ou Flamival, dont on peut se dire qu’ils se lancent dans l’édition de comics par passion… Mais que penser de l’arrivée de Hachette ?

Tori.

C’est la question que je me pose en ce moment. J’attends un peu de voir avant d’émettre un jugement, j’ai l’impression que ça va de plus en plus vite voir trop vite et qu’en france l’essoufflement va venir tout aussi rapidement, j’espère me tromper.

Je pense que le marché de niche concernant la BD américaine est occupé par Néofélis, qui édite des ouvrages d’analyse (mais pas que) sur le sujet. Là, pour le coup, une biographie de Kirby en deux volumes ou une éditions des Boucaniers d’Eisner, avec des tirages de quelques centaines d’exemplaires, ça c’est du marché de niche.

Jim

Mais quel marché !!!

On fait un peu du HS mais super intéressant ce débat. Pour ma part je me pose aussi toujours la question de savoir combien représente ce marché. Si quelqu’un a des chiffres potables ça serait super intéressant de pouvoir comparer : BD / Comics (VF/VO) / Mangas. J’ai l’intuition que ça se porte bien en France mais attention on sait bien que trop d’offre peu perdre le lecteur. Pour ma part je trouve que les éditeurs font trop peu pour accompagner le nouveau lecteur complètement perdu dans ce gigantesque univers.

Je t’invite à aller voir les offres disponibles sur le marché espagnol (et, je ne connais pas, mais j’ai l’impression que les Italiens ont aussi des choses que nous n’avons pas … et faudrait voir du côté de l’Allemagne). Bon, après, ça fait quelques années que je ne suis pas allé comparer …

Ou le lecteur d’aujourd’hui a tellement de moyens de s’immerger et d’avoir les infos manquantes qu’il est devenu fainéant ?

Tu voudrais qu’ils fassent quoi de plus ? Vraie question hein parce que pour ma part je trouve que le travail est assez gigantesque comparer à il y a 20 ans. Mais peut-être que d’autres choses peuvent être faite mais je ne vois pas trop quoi et surtout je me demande si le problème il est pas aussi chez le lecteur qui a un peu trop besoin qu’on lui prenne la main

Concernant le marché espagnol, la concurrence des productions locales n’est pas la même qu’en France (même si le manga est bien implanté en France, cela dit, mais je pense que c’est principalement dû à la diffusion massive d’anime par le passé).

Concernant les chiffres BD/comics/mangas, tu peux toujours te référer aux rapports annuels ACBD… Il n’y a pas les comics VO, mais le reste est assez intéressant.
Le problème dans la production actuelle, c’est que l’offre est tellement vaste que les volumes de ventes sont, fatalement, moins importants (et les tirages aussi, du coup).

Tori.

Y’a pleins de choses à faire je pense. Quand j’ai commencé le comics j’étais paumé et j’ai du vraiment m’arracher les cheveux pour retrouver l’historique des parutions kiosques que je voulais suivre. Ça manque d’infographie explicatives à mon goût. Chez Urban y’a au moins la frise au début.
Ne serait-ce que savoir quels magazines sont en cours d’édition… Sur le site de Panini t’as aucune vue d’ensemble. Faut aller sur le FB pour retrouver les parutions en cours dans les articles.
Autre chose, aucun guide de lecture VO/VF chronologique. Bref, suffit de lire un peu les commentaires sur FB pour se rendre compte que y’a pleins de monde paumé XD

Y a un truc qui était bien il y a fort fort longtemps … c’était les références de publication en encart de case quand un personnage parlait d’un truc qui était paru plus en amont de la série ou dans une autre série. ça c’est dommage que ce soit arrêté !

Autre point, je te l’accorde : l’absence de numération des albums et les relaunchs intempestifs !
Après, je suis comme les autres, j’utilise internet …

Ca je pense que c’est la conséquence de ce que tu dénonces dans ton second paragraphe. A partir du moment où un éditeur multiplie ses éditions, il est difficile de proposer une référence. Et j’imagine aussi (pour Urban, moins pour Panini) que citer des oeuvres parue chez un autre éditeurs c’est pas franchement une bonne idée.

Ou simplement ouvrir une des revues et lire la checklist

Ah, pour le coup, je parlais de Marvel et DC, pas des adaptateurs ! Désolé, je n’étais pas clair !
Je pense que les éditeurs français ne le faisaient que quand Marvel et DC le faisaient.
Et pour Urban, je pense que depuis le temps, le besoin de référence d’une édition de Panini n’est plus vraiment nécessaire.

Oui après tu as raison, j’ai pas l’impression que c’est quelque chose qui est encore courant dans les versions originales.

Moi, quand j’ai commencé, il y avait des magazines en kiosques, qui sortaient tous les mois et qui, le mois suivant, devenaient introuvables, à moins de s’abonner afin d’éviter de rater un numéro, ou d’avoir la patience d’attendre les packs soldes en été ou à Noël (encore fallait-il savoir que ça existait) ou de farfouiller chez les bouquinistes (encore fallait-il connaître les adresses).
Quand j’ai commencé, les magazines existant n’avaient pas de rédactionnel. Les épisodes étaient numérotés sur la première page du récit, où se trouvait également le titre et le nom des auteurs. Quelques magazines avaient une rubrique qui n’existe plus, je crois, nulle part : le courrier des lecteurs. Je lisais les témoignages de tas de lecteurs qui avaient connu les X-Men d’Adams et Palmer (certains disaient même qu’ils étaient encore meilleurs que ceux de Byrne et Austin, comment une telle chose pouvait-elle donc être possible ?) ou vécu en temps réel la mort de Gwen Stacy.
Bref, quand j’ai commencé, on se démerdait avec les moyens du bord. Les aventures de Batman étaient publiées dans le désordre. Les Fantastiques avaient près de huit ou dix ans de retard sur le reste des séries, les aventures de l’Araignée dans Strange étaient en retard sur celles du même héros dans Nova… Un foutoir pas possible.
Bizarrement, je me suis débrouillé. Et apparemment, je ne suis pas le seul, ce qui démontre bien, à mon grand dam, que je n’ai rien d’exceptionnel (déception, déception…).
Et tout ça, à une époque où internet relevait encore du rêve humide de fan de science-fiction.
Dingue.

:wink:

Jim