Hypérion, le Superman de l’Escadron Suprême, va tenter de trouver sa place dans une Amérique qui n’est pas celle qu’il a connue dans un nouveau titre solo écrit par le romancier Chuck Wending (Star Wars : Aftermath) et dessiné par Nik Virella (Secret Wars : 1872).
Ci-dessous, une illustration de Hyperion par Nik Virella :
Ci-dessous, la couverture alternative de Hyperion #2 par Dan Panosian :
[quote]The fun of creating a rogue’s gallery is not to be ignored – so, for me it’s about finding a cabinet of villains that are both fun and freaky and that work as foils to Hyperion. And that help reflect the middle of the country – right now we’ve got the situation in Oregon with an armed militia taking over a bird sanctuary. Stuff like that is fodder for what we’re doing here.
Let’s just say that Hyperion earns the ire of a gaggle of hyper-powered freaks, and they come at him like wasps from a stick-struck nest. And this definitely falls into that weird horror crime-flavored stuff – that’s definitely part of what I like to write and it shows here. Almost uncontrollably so![/quote]
Après la lecture des quatre (très bons) premiers numéros de la série Nighthawk, j’ai lu les cinq premiers épisodes de sa série soeur du « Squadron Supreme Universe » : Hyperion.
Là aussi une surprise étonnante et agréable.
Là où Nighthawk s’enfonce dans une intrigue citadine sombre, glauque et dure, aux thèmes très actuels, la série de son « frère ennemi » fait le choix (conscient ou non ?) du contraire. Le personnage principal disparaît sur les grandes routes américaines, fuyant le Squadron Supreme pour devenir Marc, le chauffeur de camion ; pour échapper à ses responsabilités, son passé, et pour essayer de comprendre ce monde si différent du sien (rappelons que c’est ici le Hyperion de Hickman dans Avengers, un « différent », élevé par un Père dans son monde qui contrôlait le peuple et lui a imposé une vision très dirigiste voire brutale de la justice sociale).
Rapidement, le titre bénéficie de l’appui de Doll, personnage secondaire classique très agréable, qui incarne les yeux du spectateur sur Hyperion et débloque les situations, soit en les introduisant, soit en trouvant une solution. Et l’auteur, Chuck Wendig, choisit de se fixer sur un carnaval/cirque de l’étrange et de l’horreur, une vieille peur américaine, celle des freaks qui évoluent sur les routes de campagne et enlèvent/tuent les innocents.
Rien de très original en soi, mais confronter un Superman différent à cette menace, le personnage lui-même n’étant ni très habile, ni très volontaire pour aider au premier regard, cela apporte une fraîcheur très agréable. La première saga se conclue en quatre épisodes, celui d’après relance la donne en introduisant Thundra, avant l’évidente guest-star censée relancer la série.
Une bonne surprise, qui plonge un Superman étonnant dans une ambiance proche de American Horror Story - de façon plus soft, mais c’est l’idée. Le graphisme étant aussi très adapté à cette atmosphère étrange, ça en fait une autre réussite, qui disparaîtra certainement trop tôt.
Je suis content de lire un retour, très positif qui plus est, sur ce titre qui m’intrigue. J’ai toujours eu un intérêt particulier pour ce perso, comme pour tous les ersatz de Superman, d’ailleurs…
Je ne peux que te conseiller d’y jeter un oeil : je n’en attendais rien, et j’apprécie grandement l’ambiance, la caractérisation, les personnages, et l’envie de raconter une autre histoire avec un ersatz de Superman. Le plonger dans une atmosphère d’horreur paysanne américaine, c’est une bonne idée, qui en plus est plutôt bien exécutée.
