Discutez de IAN
Excellente série sur le thème de l’intelligence artificielle, IAN (pour Intelligence Artificielle Neuromécanique), de Fabien Vehlmann et Ralph Meyer, emprunte des couloirs bien connus des amateurs de science-fiction.
Le personnage central, un androïde conçu pour officier au sein du maintien de l’ordre, connaît des dysfonctionnements qui le conduisent à « douter ». Les autorités, plutôt que de creuser la tête, décident d’éliminer l’engin, et bien sûr s’ensuit une grande course poursuite, qui prend des allures de quête de soi.
Sur ce postulat très classique, Vehlmann construit un récit tout en nuance, qui vaut surtout pour le portrait des protagonistes. Les moments d’émotion sont nombreux, intenses, mais sans jamais tomber dans le pathos.
Et en filigrane, c’est à une analyse de ce que c’est qu’être conscient et/ou humain que les auteurs se livrent. Si l’androïde se découvre, c’est aussi le cas de son entourage.
Dans ce récit plutôt bien joué, Ralph Meyer tient une place prépondérante. Son dessin s’oriente vers le réalisme, dans la continuité de ce qui avait été entrepris dans Berceuse assassine. Cet ancrage dans le « vrai » renforce l’approche du scénariste, et donne du corps au parcours tragique de la machine humaine.
Si l’on sent que les auteurs en avaient encore un peu sous la pédale à la fin des quatre tomes, l’histoire se boucle bien, et le côté rapide et percutant de la conclusion fonctionne d’autant mieux qu’on a a appris à connaître l’androïde pendant plusieurs albums.
Une intégrale a été éditée en 2007, puis suivie d’une autre version en 2012, ce qui permet aux retardataires de découvrir une bonne série de SF qui sait poser les bonnes questions et laisser de la place pour que le lecteur apporte ses réponses.
Jim
Dont une en petit format et en noir et blanc, qui ne prend pas de place.
Faudrait simplement que je la lise, maintenant !
Je vois laquelle. Très chouette.
Je pense que ça te plaira.
Jim
Je l’avais achetée parce qu’elle ne prenait pas de place (donc l’occasion a fait le larron) et que tu en parlais déjà du temps de feu SP.
Ah, que de commentaires brillants ont dû se perdre dans les limbes, tisane de tisane…
Jim
C’est dire le temps qu’elle a passé dans ma biblio à m’attendre. Et elle a déjà connu deux déménagements !
J’ai plein de bouquins qui, sans avoir déménagé, se sont endormis sur mes étagères. Au point que j’ai oublié que je les avais.
Jim
… et que je les ai achetés à nouveau.
Tori.
Ça m’arrive aussi.
L’inverse également : je suis persuadé d’avoir un truc, donc je ne l’achète pas, et paf il se retrouve épuisé.
Jim
