INJUSTICE : LES DIEUX SONT PARMI NOUS t.1-11 (Taylor/Raapack) + INTÉGRALE

[quote=« KabFC »]

Non tu as dit en premier qu’il perdait un aspect de l’oeuvre. Le fait que tu trouves du coup l’avis intéressant est venu dans un second temps :wink:[/quote]

Bah oui, c’est bien ce que je dis. La série Injustice repose sur le fait que l’on connaisse ce qui se passe plus tard et comment on en arrive là. Là dans le cas d’Artie, il découvre totalement : je trouve ça intéressant.

[quote=« Blackiruah »]
Bah oui, c’est bien ce que je dis.[/quote]

Ben non tu occultes une partie de tes dires.

C’est un plus et un changement dans la lecture, mais je ne suis pas sur qu’elle repose sur le fait que l’on connaisse. Déjà qui est on ? Ceux qui joue aujeux vidéo ? Il y a pas mal de lecteurs qui ne joue pas nécessairement aux jeux vidéo et ne savent pas ce qui se passe dans ce jeux.

Disons qu’il aura la surprise que tu n’as pas.

Le succès du comics reposent justement sur le succès du Jeu Vidéo… Je pense que majoritairement les gens qui achètent Injustice ont joué aux JV.

C’est ce que je trouve intéressant.

Possible, mais déjà on est deux à pas y avoir joué. Je connaissais l’univers car j’en avais entendu parlé, mais j’ai jamais joué au jeux. Je ne joue pas ou très peu au jeux vidéo. :mrgreen:

Ça ne change rien à ce que je dis :wink:

je connais très exactement 6 personnes qui l’ont acheté,oui je sais c’est énorme, dont mon fils et pas un n’a joué à ce jeu.
en toute gentillesse faut arrêter de croire ou de penser des choses que l’on ne peut pas vérifier de toutes façons.
faudrait poser la question à chaque acheteur qui passe en caisse et comme ce n’est pas fait

Et puis aux chapardeurs aussi !
Et dis-toi que tu connais une septième personne ! :wink:

(toi, tu vas provoquer un nouveau sondage ! :mrgreen: )

Woav souper, mais ça ne change absolument rien à ce que je dis (Et non je ne ferai pas un sondage sur une évidence…)

quand je lis ça j’ai bien une ou deux évidences qui me viennent en tête mais je n’ai pas raison pour autant :mrgreen:

[quote]INJUSTICE tome 6

Contre les attaques répétées du tyran Superman, Batman et les forces de la résistance ne peuvent rien. Dos au mur, le justicier de Gotham ne voit plus qu’une seule solution : faire appel à celui en qui il n’a pourtant pas la moindre confiance, John Constantine. Mais la puissance de la magie noire sera-t-elle suffisante pour venir à bout de celui que même les plus grands héros de la Terre ne semblent pouvoir arrêter ?

Contient : Injustice Gods Among Us Year Three (#7-12 + Annual #1)

Public : Ado-adulte - à partir de 12 ans
Genre : Action / Super-héros
Collection : URBAN GAMES
Date de sortie : 08 juillet 2016
Pagination : 184 pages
EAN : 9782365779067
Prix : 17.5 EUR[/quote]

« Le monde devient plus intéressant dès qu’on essaie de le cadrer.
Cela aiguise la perception. »

Michel Houellebecq

…. Le monde de la fiction aussi, serais-je tenté de dire mon cher Michel.

Injustice, les dieux sont parmi nous est une série que l’on peut, sans se tromper qualifier de « grim and gritty » (selon l’expression en usage).

Le « grim and gritty » autrement dit des histoires à l’ambiance sombre et violente (voire sordide) est une ligne de fuite dont on s’accorde généralement à voir la mise à feu au milieu des années 1980 avec comme œuvres fondatrices, si j’ose dire Watchmen et le Dark Knight de Frank Miller.
Même si un petit peloton de séries de la même décennie peut prétendre rejoindre l’échappée de ces deux chefs d’œuvres (n’ayons pas peur des mots).

Toutefois, pour que cela soit bien clair j’entends par « grim and gritty » non pas l’astuce d’introduire des « effets de réel » dans les scénarios : Marvel l’avait fait dès le début des années 1960 lors du lancement de ce qui allait devenir l’univers partagé que nous connaissons aujourd’hui.
Ce même éditeur a entériné cette nouvelle perspective (pour l’époque) durant les années 1970, et la Distingué Concurrence lui a emboîté le pas ; voir le run de Green Arrow & Green Lantern où les deux super-héros d’émeraude sous l’égide de Dennis O’Neil et de Neal Adams sont plongés dans le revers du Rêve américain.
Plus dure sera la chute !

[size=85]Special DC n°14 SEMIC[/size]

Non j’entends par « *grim and gritty *» la tendance à transformer l’essence d’un personnage, ici un super-héros ou assimilé (chez de tels personnages l’essence précède l’existence) en pour ainsi dire, son exact contraire.

Et pour moi le meilleur représentant du « grim and gritty » c’est, Marvelman (alias Miracleman) le super-héros britannique.

…. D’un personnage enfantin – dont le modèle n’est autre que Captain Marvel, personnage de l’éditeur Fawcett inventé après qu’un sondage eut révélé que la grande majorité des lecteurs était alors (1941) des enfants – or donc un personnage disais-je dont les aventures sont empreintes de fantaisie et d’une bonne humeur, où tout finit bien.
Où le héros semble plus appartenir à la race des Toons qu’à celle des humains.
Une série rassurante et divertissante qui connaîtra presqu’une bonne dizaine d’années de succès de l’autre coté du Channel.

[size=85]Miracleman/Editions Delcourt[/size]

D’un tel personnage, Alan Moore va faire, au début des années 1980 dans le magazine de bande dessinée Warrior, un personnage adulte.
J’utilise de terme dans le sens où le Marvelman original de Mike Anglo ressemble plus à un jeune enfant (même lorsqu’il se transforme) qu’à un adulte.

Alors que la version de Moore, dès le début montre un homme marié, vieilli, qui a des problèmes de santé, etc.
Et l’acquisition de ses super-pouvoirs – tout rocambolesque qu’elle soit, ne semble pas couler de source.
Au contraire cette fantasmagorie le pousse à se poser des questions très terre-à-terre, en opposition à ce qui arrive traditionnellement dans ce genre d’histoire :


size=85[/size]

Vous me direz que jusque-là il n’y a pas beaucoup de différence avec une série Marvel des années 1960/1970.
Sauf que de changer un personnage qu’on a beaucoup de peine à imaginer vivre dans notre plan de réalité (comme la totalité des personnage de cet éditeur) en un personnage crédible et surtout, selon un angle de 180 degrés, est une nouveauté.

Toutefois le meilleur est à venir.

Une fois que son alter ego super-héroïque prend le pas sur Mike Moran (à l’époque la double identité était rarement remise en cause pas comme aujourd’hui où les personnages n’en n’ont plus vraiment l’usage), il devient l’égal d’un dieu et sa présence altère, modifie, le monde dans lequel il vit.
C’est-à-dire le notre.
L’absence, dans un premier temps, d’autres super-héros, renforce le rapprochement.

Tout le contraire d’un super-héros classique où l’incidence de son appariation ne change rien sinon la multiplication des menaces qui pèse sur la ville dont il est le défenseur, ou sur la Terre (comprendre les U.S.A.) si c’est un personnage d’une plus grande envergure.
Les menaces et les antagonistes, ne sont là que pour assurer la survie du personnage sur plan marchand.
Nonobstant la démarche des auteurs qui peut être d’un ordre plus créatif s’entend.

On peut aller jusqu’à l’univers pour l’ampleur des menaces, mais en tout état de cause les changements sont cosmétiques et temporaires.
Je parle de changements sur le monde environnant, pas sur le fond ou la forme des histoires.
Il n’est ici question de rebaunch lorsque je parle de changements.

Par exemple Green Arrow et Green Lantern dont une partie des aventures ont pris dans les années 1970 un tour « réaliste » et assez sombre, n’ont finalement eu aucun impact sur leur monde.
Tout au plus quelques changements locaux.
Bref, rien de nouveau sous le soleil.

Tout le contraire d’un Marvelman/**Miracleman **ou d’un Docteur Manhattan dans la série Watchmen du même Moore.

Warren Ellis dans sa série Planetary, et plus précisément dans le septième épisode (Pour en savoir +) ne s’y trompera pas lorsqu’il ferat intervenir un super-héros qui se plaint justement de la tournure (psychotique & sombre) prise par les événements.
Si celui-ci évoque Superman, son discours renvoie directement à Marvelman.

[size=85]Panetary #7[/size]

Le « coupable » c’est Moore avec Marvelman.

…. Certes me direz-vous, les personnages de Watchmen, pierre angulaire de la tendance « grim and gritty », car cette série a acquis très rapidement une grande popularité et son impact sur la bande dessinée s’en ressent encore (30 ans après et bien plus que tout autre série), sont des créations originales de Moore & Gibbons.
Il n’y a pas eu de changement d’essence de personnages existants.

Oui et non comme vous le savez sûrement ; au départ il s’agissait d’utiliser le cheptel alors récemment acquis de l’éditeur Charlton mais finalement le staff de DC Comics jugera qu’il valait mieux, vu la tournure du scénario de Watchmen, ne pas sacrifier ces personnages – ceux de Charlton – et les garder en réserve.
Moore & Dave Gibbons en seront quitte pour en inventer de nouveaux. Une option qui se révélera en définitive plus payante.

L’une des apories du « grim and gritty », et c’est aussi ce qui fait la force de Watchmen a contrario car elle ne prend pas ce chemin, c’est cette tendance dans un univers partagé, obsédé par la « continuité » - terme qui je le rappelle ne désigne pas des séries feuilletonnantes, « à suivre », mais la volonté que tous les comic books de cet univers d’encre et de papier ne forment qu’un seul récit.
Une sorte d’über-BD.

Donc le talon d’Achille de la tendance « grim and gritty » c’est qu’il n’est pas tenable dans la « continuité », ni sur le très long terme (ce dernier point, se révélera peut-être être la pierre d’achoppement d’Injustice).

Si le principe du « grim and gritty » est respecté (du moins tel que je l’entends : changement à 180 degrés d’un personnage et impact sur le monde où il vit), l’univers dans lequel évolue au moins un personnage de ce type changerait du tout au tout.
Voir ce qui arrive dans Miracleman ou dans Watchmen.
Cette dernière série est même, par la force des choses une uchronie : la sauce Heinz ou les mandats de Nixon. L’issue de la guerre du Vietnam, etc.

À moins d’accepter des changements drastiques dont l’évolution sur des dizaines d’années – ce que durent les séries de super-héros pour les plus populaires – ce qui ne seraient guère tenables, sans parler de la bronca d’une frange du lectorat toujours prompte à se manifester (voir les premiers numéros de Captain America par Nick Spencer).

C’est pour ça que l’aspect le plus facilement reproductible (toutes choses égales par ailleurs) du « grim and gritty », dont les prémices apparaissent dès les années 1960 sous l’autorité de Stan Lee, Jack Kirby et Steve Ditko (qui l’ont introduit dans la BD, et non pas reproduit) et se durcit ensuite, ne concerne que l’introduction de plus en plus « d’effets de réel » et une tendance à réinventer (à partir de la deuxième moitié des années 1980) des super-héros désinhibés, plus proche de l’hôpital psychiatrique que du panthéon (si je peux me permettre un poil d’exagération).

…. Marvelman & Watchmen ont apporté un ton original et novateur en tentant de mesurer l’impact qu’auraient des super-héros dans notre monde.

Moore, d’ailleurs bien conscient de ce qu’on l’accuse d’avoir fait, entreprend avec le personnage Suprême d’abord, puis avec Americ’s Best Comics, un label que je n’ai pas hésité à qualifier de sigil (Pour en savoir +), de renverser la vapeur non sans garder ce qui était au cœur même de son projet – à savoir que la présence de super-héros (de la science ou de la magie) modifie le monde dans lequel ils vivent (voir Tom Strong ou encore Promethea) et un changement à 180° de l’essence d’un grand nombre de super-héros en les rendant plus « solaires » que sombres et torturés. Tendance qui était en vogue au moment où il lance son label chez WildStorm.

Injustice, les dieux sont parmi nous imite clairement l’idée de Moore, et il n’y a pas (à mes yeux en tout cas) de différence de nature avec Marvelman ou Watchmen, seulement une différence de degré.

Tom Taylor change complètement l’essence de Superman et la puissance de ce personnage est telle qu’il change le monde dans lequel il vit.

On peut d’ailleurs dire du Superman d’Injustice qu’il est d’une une Singularité (au même titre que Marvelman et Manhattant) dans le sens que lui donne l’auteur de science-fiction Vernor Vinge (Pour en savoir +).

Ce qu’il était déjà en 1938 au plan éditorial soit dit en passant.

En effet son apparition, trois ans à peine après la naissance de la BD sous forme de fascicules aux Etats-Unis, a complètement modifié le paysage culturel et a en plus, créer un genre devenu depuis hégémonique outre-Atlantique ; une nouvelle (sous-) culture en quelque sorte.

…. **[size=150]E[/size]**n définitive j’ai beaucoup aimé le premier tome publié par Urban Comics d’Injustice pour les raisons que j’énumère ici et pour la cohérence que semble avoir (pour l’instant) le projet.
Mon seul bémol concerne la durée prévue de la série.

Si je m’attendais à une série brute de décoffrage et sinistre je n’ai pas été déçu, pour autant j’ai aussi lu une histoire assez finement écrite (mais pas aussi agréablement dessinée que j’aurais aimé).

(À suivre ….)

PS : Dans ma contre-histoire du comic book (oui ça y est c’est acté j’ai définitivement le melon), je me propose d’appeler la révolution qu’a été Watchmen (et Marvelman) l’effet Manhattan plutôt que de continuer à parler de grim and gritty. :slight_smile:

Bon je ne pense pas que finalement cela intéressera beaucoup de monde, mais en publiant ma réflexion qui entoure Injustice (supra), sur mon blog, je l’ai un peu modifiée et corrigée tout en précisant mon idée, et je crois qu’elle est bien meilleure que ce premier jet. :slight_smile:

Bref si ça vous intéresse quand même : (Pour en savoir +). :wink:

J’aimais bien le terme effet Manhattan (avec un faux cheminement qui passe du projet Manhattan, à la bombe, à Doc et à l’explosion Grim’n Gritty qui s’en est suivie dans les comics) mais l’effet Kimota fait sens. Marvelman (ou Miracleman) précède Watchmen de quelques années et c’est dans ce récit que Alan Moore commence à tester les limites de la mouvance.

Je trouve l’idée d’un Grim & Gritty naissant - ou plutôt du rapport entre les super-héros et les problématiques du quotidien - comme étant à la base des comics Marvel tout à fait fabuleuse.

Voilà, c’est ça.

:slight_smile:

Sinon, il fallait lire (un changement à) 180 degrés et non pas 360 degrés, qui reviendrait sinon au point de départ. :smiley: :wink:

Interessant ce point Watchmen/Kimota, mais je n’arrive pas à m’enlever de la tête que le départ de tout est plutôt le GL/GA, mais bon le point de vue est bien étayé tout de même.

Je reste quand même surpris que tu aies commencé cette série Artie, sais-tu que la fin de cette série est tout simplement le Jeu Vidéo ?

En tout cas jusqu’à la publication de la nouvelle série Injustice 2 qui marque le retour tant attendu de Tom Taylor.

[quote=« Blackiruah »]…]

Je reste quand même surpris que tu aies commencé cette série Artie, sais-tu que la fin de cette série est tout simplement le Jeu Vidéo ?[/quote]

Non, mais je n’en suis pas encore là non plus ; en outre j’ai commencé parce que j’en avais l’opportunité et que ça me coûtait presque rien. :smiley:

GL/GA est une série qui si elle explore certains aspects plus terre à terre du monde qui entoure les super-héros c’est indéniable, comme d’autres au même moment (Pour en savoir +) cela dit , cette série - du fait de son implication dans la continuité - ne change pas le monde dans lequel vivent ses personnages.
Leur présence est quelque chose de finalement normal, voire de banal.
Il y a d’ailleurs d’autres super-héros comme eux.

Contrairement à Marvelam et **Dr. Manhattant **.

Tout dépend des critères qu’on utilise, et puisque je ne connais pas les tiens, tu peux effectivement dire que c’est cette série.

Cela dit en ce qui me concerne ce commentaire©™ est une étape, une réflexion, une manière un peu différente de voir les choses que ce qu’on entend habituellement.
Un peu comme de voir Luke Cage en entrepreneur, incarnation du Rêve américain. :wink:

Une manière de raconter leur histoire de façon différente, pour le plaisir d’inventer une histoire des super-héros qui soit d’abord une histoire. :slight_smile:

Merci.

[quote]INJUSTICE tome 7

Les membres du groupe d’insurgés mené par Batman contre Superman entament leur quatrième année de résistance. Une rébellion à laquelle se rallient Zeus et son armée d’Amazones. Prise entre deux feux, Wonder Woman choisira-t-elle de s’opposer aux siens ? Comment le Chevalier Noir parviendra-t-il a tirer profit de cette intrusion divine ?

Contient : Injustice Gods Among Us Year Four Vol.1 (Injustice Gods Among Us Year Four #1-7)

Public : Ado-adulte - à partir de 12 ans
Genre : Action / Super-héros
Collection : URBAN GAMES
Date de sortie : 17 février 2017
Pagination : 168 pages
EAN : 9791026810957
Prix : 15 EUR[/quote]

[quote]INJUSTICE tome 8

Après avoir régné d’une main de fer sur la Terre durant quatre longues années, Superman est aujourd’hui mis à mal par une poignée de héros associés depuis peu avec les Dieux de l’Olympe. Contre toute attente, ils n’ont pas rallié les rangs de leur « soeur » Wonder Woman, mais bien ceux des insurgés. Et si cette guerre des Titans ne s’achève pas bientôt, l’avenir de l’humanité pourrait bien courir un grave danger…

Contient : INJUSTICE: GODS AMONG US: YEAR FOUR vol.2 (#8-12 + Annual #1)

Public : Ado-adulte - à partir de 12 ans
Genre : Action / Super-héros
Collection : URBAN GAMES
Date de sortie : 07 avril 2017
Pagination : 168 pages
EAN : 9791026811206
Prix : 15 EUR[/quote]