[quote=« Jim Lainé »]Oh purée.
Collet-Serra m’a impressionné avec deux thrillers proprement épatants, tous deux avec Liam Neeson (que j’aime bien mais sans plus), à savoir Sans Identité (qui m’a bien eu) et Non-stop (qui mérite complètement son titre).
Et de mémoire, j’ai un bon souvenir de son remake House of Wax.
J’ai l’impression que ce gars rentre dans la catégorie des gens qui n’ont pas inventé la poudre, mais qui savent très bien la faire parler (comme cela avait été formulé de manière très adroite dans un vieux Scarce). Il a un montage super vigoureux, il sait tirer profit de ses acteurs, il gère très bien l’insertion de supports narratifs complémentaires (les écrans, les SMS…), bref, c’est du cinéma plein d’énergie.
Et cette bande annonce ne déroge pas à la règle : y a rien, y a tout. Y a un usage du son très prenant, une capacité à faire attendre assez convaincante. Avec un postulat pareil, d’une simplicité angoissante, il peut tirer des choses fortes.
(Après, je salue l’effort consistant à traduire le titre anglais avec des mots français. Ça change. Mais j’aurais bien aimé avoir un truc moins survivaliste, plus proche du pitch de base. Genre « les hauts-fonds », ou « les récifs », un truc du genre.)[/quote]
Hé bien, il fournit vraiment un truc impressionnant à la hauteur de ce que je pensais. C’est prenant, oppressant, avec une musique qui se permet d’être absente dans certains moments, histoire de bien appuyer les effets.
C’est pété d’idées visuelles efficaces (le passage du temps à la tombée de la nuit, renversant ; la mort du soûlographe, entendue le spectateur et vue par procuration par l’héroïne, l’utilisation des vagues…), l’utilisation des écrans technologiques que ce soit dans le cours de la narration ou au sein de l’image est plutôt bien amenée, et les ralentis sont fructueux, pas du tout là pour faire joli.
Le requin, quant à lui, est impressionnant. Les plans insistent énormément sur la bouche béante de cette machine à tuer. Il y a également des images sous-marines épatantes (les méduses). En revanche, j’ai repéré un faux raccord sur la jambe blessée, ce qui est ballot. Et y a un truc vers la fin qu’il faudra qu’on m’explique (ou alors j’ai pas bien suivi).
Mais l’ensemble est tout de même implacable, avec cette puissance que peuvent avoir les trucs minimalistes : court, sans trop de dialogues, avec une tension liée à l’étroitesse et à la dangerosité de l’enjeu.
Impressionnant.
Jim