[quote]INVINCIBLE IRON MAN t.1 : DANS LA LIGNE DE MIRE
Marvel Deluxe/336 pages/28,40 euros/En librairie seulement
Auteurs : Matt Fraction, Salvador Larroca
Savourez enfin en format DELUXE la fameuse série de Matt Fraction et Salvador Larroca consacrée à Iron Man. Quatorze épisodes, dont le poignant récit qui voit le criminel en cavale Tony Stark, traqué par un Norman Osborn déterminé à connaître tous les secrets concernant les super-héros.
(Contient les épisodes US Invincible Iron Man (2008) 1-14).
Malgré les dessins de Larroca, j’avais plutôt bien aimé le tout premier arc de Fraction, Les Cinq cauchemars.
Ca s’est vite gâté avec Dans la ligne de mire (mais bon, il n’y a pas grand chose à sauver de la période Dark Reign). C’était long, trèèèèèès looooong…
Disons que je suis loin d’être un grand fan du run de Fraction sur Iron Man. Quasiment tous ses arcs sont décompressés au maximum et sont interminables à lire. Je ne mets pas tout à la poubelle, il y a de bonnes choses (notamment le premier arc donc, deux ou trois épisodes pré-Fear Itself et l’épisode .1) et quelques idées interessantes développées de-ci de-là, mais ça reste dilué dans des sagas étirées au maximum et atrocement dessinées par Larroca (et pourtant j’aimais ce qu’il faisait avant qu’il n’adopte ce style).
Bref, si tu n’aimes pas Iron Man en ce moment, c’est vrai que c’est du même acabit…la saga où Osborn poursuit Tony est particulièrement soporifique !
Je dirais l’inverse. le premier arc est de la poudre aux yeux mais le deuxième, celui où Stark perd ses facultés et essaie de survivre à ses poursuivants, où il est obligé d’endosser des armures de moins en moins sophistiqués, est formidable et oui, ça s’étale en longueur mais je ne vois pas en quoi c’est un problème.
Fraction, dans ce deuxième story-arc, doit quand même justifier un retour du personnage au statu-quo pré-Extremis : il lui faut donc trouver un moyen pour dédouaner Stark de Civil War, de l’Initiative, de Secret Invasion, et le débarrasser d’Extremis. Si l’idée en elle-même n’est pas extraordinaire, Fraction prend suffisamment de temps pour plonger Tony dans l’enfer le plus noir, dans la dèche la plus profonde pour que le lecteur puisse accepter un retour à la lumière et en grâce - en gros, il a trop morflé, on peut maintenant lui pardonner.
Oui, enfin on peut aussi se moquer de ces considérations pseudo-ethico-diégétiques. D’ailleurs les Amerloques sont cinglés sur le droit d’avoir des armes (qui devient le droit au vigilantisme dans Civil War) et la notion que Stark a des choses à se faire pardonner pour avoir voulu réglementer l’action des super-héros est franchement ridicule. Mais il est vrai que beaucoup d’Amerloques voyaient les choses sous cet angle.
L’histoire de Fraction se lit très bien sans ces considérations.
[quote]Au départ, je n’étais pas intéressé par ce titre, à cause des dessins statiques doublés d’une vomitive colorisation vitrifiante ainsi que de la note d’intention sous-jacente (« le comics adapté du film adapté du comics »). Eh bien, j’aurais mieux fait de me fier à mon intuition, parce que le scénario est une catastrophe.
Matt Fraction se fiche comme d’une guigne de la technologie (il n’y a qu’à lire la manière dont Stark parle de l’Extremis sous sa plume - « Ca a transformé mon cerveau en disque dur, je suppose » - alors qu’il a a modifié le « virus » qu’il s’est injecté, ou encore la magnifique comparaison avec l’ordinateur qui rame subitement, sans oublier le mémorable… « courriel secret » ). Ses dialogues sont d’une pauvreté affligeante (je ne compte plus les occurences de « stuff » et « Shut up ! ») : ils donnent l’impression que tous les personnages parlent comme des djeun’s. Les incohérences scénaristiques sont légion*.
La manière de Fraction d’aborder des thématiques se révèle digne de la finesse d’un pachyderme :
le duel Stark-Zeke, où les personnages se lancent des banalités à la gueule (« vieille relique d’une ère révolue » VS. « jeune con cruel et immoral » ; « Ton père était bien plus malin et coriace. ») ;
le Dark Reign, transposition lourdingue de l’ère W. Bush, avec son Norman Osborn chef du HAMMER au comportement de Looney Tune ;
Stark, privé de tous les éléments qui pourraient déplaire au plus grand nombre (la multinationale, la direction du SHIELD, l’Extremis, l’intelligence), et réduit à l’état de demeuré sans défense traqué (une ficelle facile afin que le lecteur le prenne en pitié), finit à l’état de page blanche sur laquelle le scénariste pourra inscrire ce qu’il voudra et ainsi remodeler le perso selon son bon plaisir, tout en esquivant les problèmes créés par les auteurs de Civil War… Vous aurez en outre remarqué à cet égard le pompage éhonté de Daredevil : Born Again.
Du point de vue des personnages secondaires, ce n’est pas la joie non plus : Ezekiel Stane, fils djeun’s tout naze d’Obadiah ; Pepper dans une armure avec l’I.A. JARVIS piquée au film ; …
Ca s’améliore un peu dans la seconde partie de World’s Most Wanted, mais pas de quoi sabrer le champagne…
Je ne vois pas en quoi les pouvoirs d’Ezekiel rendent Iron Man archaïque. Notons aussi que j’aimerais bien savoir ce que Fraction va pondre pour remettre Tête de Fer à niveau alors qu’il a jeté Extremis et son intellect à la poubelle …
Je n’ai pas souvenance que l’électro-aimant maintenant les shrapnels en place dans le torse de Stark possédaient les autres propriétés énoncées.
Pepper explique qu’elle ne désire pas avoir l’électro-aimant en elle parce que c’est une arme, alors qu’elle travaillait en tant que secrétaire de Stark à l’époque où la société de celui-ci était une manufacture d’armement !
La seule idée qui est venue à Stark pour empêcher les bombes humaines de Stane de nuire, c’est de balancer un E.M.P. entraînant la chute de son empire financier ?
« J’ai effacé la base de données du HAMMER et je l’ai copiée dans mon cerveau. Or je vais devoir effacer cette copie. Donc je me retrouve à parcourir le monde, pourchassé par le HAMMER, à récupérer des tas d’armures d’Iron Man obsolètes qui me serviront, grâce à leur énergie, à supprimer la totalité du contenu de ma cervelle. » Suis-je le seul à penser que ce « plan » est d’une stupidité innommable ?
Sans compter la justification très recherchée pour se débarasser de l’Extremis. Il faudra aussi rappeler un jour aux auteurs du titre que, depuis la fin d’Armor Wars, Stark détruit au fur et à mesure ses anciennes armures afin qu’elles ne tombent pas entre de mauvaises mains. Il ne dispose donc pas d’« armureries » aux quatre coins du globe. Enfin, au moins, Fraction a pensé à ne pas lui faire porter directement l’armure classique, c’est déjà ça…
Stark avait deviné que Pepper, dans un moment de rage, jetterait un objet sur le mur et découvrirait la pièce secrète où était entreposée l’armure Rescue ?
La dégradation intellectuelle de Tony est très mal gérée (Ex. Il explique à Pepper ses peurs de manière très basique dans le bunker et, l’instant d’après, il se lance dans l’analyse psychologique poussée de Madame Masque. Il écrit un courriel bourré de fautes d’orthographe et en langage simple, mais parvient à piloter l’armure classique sans problème !). Fraction aurait bien fait de lire Des fleurs pour Algernon…
La Veuve Noire qui envoie bouler Maria Hill alors que ça a l’air important…
Conclusion, à éviter à tout prix. Dire que ça a remporté un Eisner et qu’on va devoir se farcir le trio infernal Fraction/Larocca/d’Armata pendant des années… [/quote]
Sauf que c’est une solution de facilité (« J’ai effacé ma mémoire, je ne me souviens des crimes que j’ai commis, ne m’en veuillez pas. » Cela me rappelle ces violeurs qui prenaient exprès une drogue avant/après de commettre leur crime afin de se défendre en justice en expliquant qu’ils ne se souvenaient de rien…). Et question déchéance, Daredevil : Born Again et la rechute dans l’alcool lors de la première moitié de la période O’Neil sur Iron Man sont largement mieux écrites.
Je n’ai jamais lu Civil War (hormis les numéros connexes de Captain America de Brubaker et le one-shot Iron Man/Captain America : Casualties of War), mais j’ai lu concernant cet « événement » :
qu’il s’agissait surtout d’une allégorie du Patriot Act (« Allons nous accepter de limiter nos libertés individuelles pour un but prétendument supérieur ? »). Captain America est donc le brave libertarien défenseur des droits et libertés individuelles face au méchant Iron Man bushiste gouvernemental.
qu’Iron Man envoyait des super-héros dans des camps de concentration inter-dimensionnels, qu’il fabriquait un clone de Thor, … Bref, des actes répréhensibles.
Bah, c’est loooooooong.
Pendant ce temps-là, avec le même nombre de numéros, on aurait pu raconter mille autres choses.
Et je ne suis pas convaincu que traîner autant permette de rendre le personnage plus présent, plus touchant.
Bah, c’est loooooooong.
Pendant ce temps-là, avec le même nombre de numéros, on aurait pu raconter mille autres choses.
Jim[/quote]
Oui mais cela aurait été t-il plus intéressant, ça je ne sais pas. Si c’est pour raconter mille choses qui ne me passionne en tant que lecteur, j’en vois pas l’utilité. Et je ne parle pas que pour Fraction.
Pour moi, la taille d’un arc n’est pas un critère d’appréciation d’un récit.
[quote=« Leocomix »]Oui, enfin on peut aussi se moquer de ces considérations pseudo-ethico-diégétiques. D’ailleurs les Amerloques sont cinglés sur le droit d’avoir des armes (qui devient le droit au vigilantisme dans Civil War) et la notion que Stark a des choses à se faire pardonner pour avoir voulu réglementer l’action des super-héros est franchement ridicule. Mais il est vrai que beaucoup d’Amerloques voyaient les choses sous cet angle.
L’histoire de Fraction se lit très bien sans ces considérations.[/quote]
Certes, mais elles expliquent pourquoi Fraction a dû réhabiliter Tony Stark. Il a dû faire le S.A.V. après Civil War, et a volontairement utilisé autant d’épisodes pour coller à Secret Invasion et commencer même avant pour tout justifier et mettre en place.
Il me semble difficile de séparer l’histoire et pourquoi elle a été voulue et construite ainsi.
C’est un peu plus compliqué que ça, quand même.
A la base, le droit de chacun des citoyens américains à posséder une arme avait été voulu pat les Pères fondateurs comme une garantie pour le citoyen de pouvoir s’élever contre un gouvernement tyrannique (je penserais plutôt à « Dark Knight Returns » en pensant à une évocation de cet amendement, pour ma part).
Il se trouve que les Américains, eux, n’ont pas changé de constitution depuis la fondation des Etats-Unis, et on peut, tout en désapprouvant si on veut, du moins comprendre leur attachement à ce droit.
Nous vous proposons le deuxième tome de la série la plus récente consacrée au personnage. Matt Fraction et Salvador Larroca nous racontent les conséquences de l’affrontement contre Norman Osborn pour Tony Stark. Est-ce la fin d’Iron Man ou l’aube d’un nouveau départ ?
(Contient les épisodes US Invincible Iron Man (2008) 15-24)
Auteurs : Matt Fraction, Salvador Larroca, Jamie McKelvie
256 pages, 28,50 EUR, en librairie seulement
Detroit Steel fait irruption dans un monde qui n’est pas prêt pour tant d’acier et de chrome. Et Iron Man va croiser son chemin ! Tony Stark tente aussi de se reconstruire sur les cendres de son ancienne vie dans Stark résistance, une histoire complète en neuf volets, imaginée par deux lauréats des Eisner Awards, Matt Fraction et Salvador Larroca.
(Contient les épisodes US Invincible Iron Man (2008) 25-33)
[quote]MARVEL DELUXE : IRON MAN 4
Auteurs : Matt Fraction, Salvador Larroca
312 pages, 28,50 EUR, en librairie seulement
Pourquoi Iron Man serait-il le seul à bénéficier de son incroyable technologie ? Le Docteur Octopus désire en profiter et, pour cela, il attire l’attention de Tony Stark… en menaçant de tuer des millions d’innocents ! Puis, dans une aventure liée à Fear Itself, Iron Man affronte la Gargouille Grise qui transforme les parisiens en statues de pierre.
(Contient les épisodes US Invincible Iron Man (1968) 500-509, 500.1, publiés précédemment dans MARVEL ICONS (V2) 9 à 16)
[quote]MARVEL DELUXE : INVINCIBLE IRON MAN 5 (sur 6) - DÉMON
Après les événements de Fear Itself, Tony Stark doit faire face aux conséquences de ses actes. Traqué par les médias, il affronte ses propres démons ainsi que de nombreux adversaires. Le Mandarin et Zeke Stane vont-ils définitivement discréditer les actions d’Iron Man ? En complément, retrouvez un long récit retraçant la vie du Mandarin.
Auteurs : Matt Fraction, Salvador Larroca, Carmine di Giandomenico
312 pages, 28,50 EUR, en librairie seulement
(Contient les épisodes US Invincible Iron Man (2008) 510-520, Annual 1, publiés précédemment dans les revues IRON MAN (V3) 1 à 8, MARVEL TOP (V2) 3)
[quote]MARVEL DELUXE : IRON MAN 6
Auteurs : Matt Fraction, Salvador Larroca
160 pages, 18,00 EUR, en librairie seulement
Tony Stark a toujours été obsédé par l’avenir. “Qu’est-ce qui vient après ?” Il est obnubilé par ses prochaines réalisations. Six mois après avoir quitté Stark Résistance, il a enfin trouvé la réponse.
(Contient les épisodes US Invincible Iron Man (2008) 521-527, publiés précédemment dans les revues IRON MAN (V3) 8-12)