IRON MAN 2020 #1-6 (Dan Slott, Christos Gage / Pete Woods)

C’est particulièrement bon.

Tiens, ça, je crois que je n’ai pas lu.

Ah moi faut que je finisse mon intégrale Invaders, ma relecture de Winter Soldier, les derniers chapitres de La Bombe, et quelques romans commencés en même temps et pas terminés. « Trop de lecture tue la lecture », pourrait-on dire…

Jim

Oui, le récit évoque une plongée dans le futur avec une civilisation d’intelligences artificielles Stark.
J’en parle beaucoup ici.

Une mini qui date du début des années 90. C’est écrit par Adam Warren, Toren Smith et Chris Warner et dessiné par Bill Jaaska (bof…je ne garde pas un très bon souvenir de ce que j’ai pu lire de lui à l’époque, il a fait un peu de Hulk et de X-Men)…

Ah si, j’ai lu, mais j’avais oublié que Warren était impliqué.

J’aimais bien Jaaska. C’était étrange, mais pas désagréable. Il est mort dans la misère, dans une chambre d’hôtel, de mémoire. Je crois me souvenir d’une histoire selon laquelle sa demi-sœur avait appris son existence après son décès.

Jim

J’ai eu du mal à l’époque. Quelque chose dans ses visages, ses silhouettes, qui faisait que je n’ai jamais réussi à accrocher. Etrange, c’est le mot, ouais…

Il est mort dans la misère, dans une chambre d’hôtel, de mémoire. Je crois me souvenir d’une histoire selon laquelle sa demi-sœur avait appris son existence après son décès.

Ah mince, je ne savais pas. C’est un nom auquel je n’avais pas pensé depuis longtemps et puis je découvre ça. Ca rappelle hélas à quel point la situation des artistes peut être précaire…

Bon, ça s’accélère - et si ça fait du bien, si c’est plutôt bien fait, ce n’est pas aussi fort que je l’espérais.
Mark One est mort ! Celui qui se considère être une IA, alors qu’il croyait être Tony Stark ressuscité, est mort pour empêcher Arno Stark de contrôler toutes les IA. Son corps est évacué, son esprit est… ailleurs. Dans ce mystérieux 13e étage, où il rencontre « Ghost In The Machine », l’entité qui dirige la Résistance de loin et qui est… Friday ! L’IA qu’on pensait tuée par l’IA de Maria Stark a en fait fusionné avec l’eScape, que Mark One a refaçonné en 13e étage. Friday s’est développée, pour passer d’IA à androïde puis véritable monde conscient. En parallèle, Machine Man retrouve Andy qui libère Jocaste de l’influence d’Arno, qui lui-même voit ses parents… mourir. Il leur a créé des corps, avec une part de son ADN, mais donc sa maladie ; sortir les a tués. Il veut maintenant les recréer plus « forts », mais aussi change de plan : plus de contrôle des robots pour affronter le dieu cosmique, mais contrôle de l’Humanité entière ! Bien plus simple, finalement. Il a déjà commencé, car la Sunset Bain qu’on voit est une IA, une clone alors que la vraie Sunset est emprisonnée. Enfin, Mark One discute avec Friday qui veut le convaincre qu’il est bien Tony Stark. Des fantômes du passé de Tony viennent le convaincre, et réussissent quand il découvre que c’est son inconscient qui les fait venir. Il est bien Tony, il est temps de s’y remettre !
Objectivement, c’est correct et efficace. En comparaison de la majorité des tie-ins à Iron Man 2020, c’est de grande qualité tant ces autres histoires sont nulles. Mais… bon, c’est un peu facile, quand même.
Facile pour libérer Jocaste, jusque-là « vendue » à Arno. Facile pour le virage totalitaire d’Arno, qu’on sent touché par le sort de ses « parents », mais qui saute directement au comportement tyrannique un peu trop rapidement. Facile pour Mark One/Tony, aussi. L’idée qui justifie le final a du sens, mais ça paraît bien… facile, déjà vu, mou en fait.
Dan Slott et Christos N. Gage livrent des rebondissements, l’humour des IA est bon, et même le dynamisme est là. Mais tout ça paraît très… évident, en fait. Pas de surprise, pas de nouveauté, pas d’innovation. Le canevas est évident, il est suivi avec attention.
Ce n’est pas mauvais, mais c’est absolument prévisible et finalement un peu mou. Pete Woods illustre ça dans son style, ce n’est pas « mon truc » mais ça fonctionne… bien que, là aussi, ça ne soit pas flamboyant ou inspiré.

Iron Man 2020 reprend, avec plus de vigueur et ça se lance.
Mais quelle occasion manquée de faire une vraie bonne histoire, en fait. A se disperser et en restant si scolaire, les auteurs se sont complètement perdus. Dommage.

Marvel est radin en previews pour cette reprise. Je n’ai pas vu passer grand chose…

C’est clair. Ils modifient aussi l’ordre de sortie initial des tie ins.
Avec la pub récente et la vidéo sur le prochain volume, Marvel semble se vouloir se débarrasser de Iron Man 2020 le plus vite possible. Alors que c’est l’éditeur qui, je pense, a fait d’une série un event à spin off. Triste.

Mais classique, j’ai bien l’impression.

Jim

Ils ont Empyre à vendre, et sûrement l’envie de vite passer au relaunch d’Iron Man déjà annoncé.

C’est ça, sûrement parce que ça vend pas, sûrement parce que ça a été grossi inutilement et ça se sent.

C’est le genre de projet qui aurait dû se cantonner au titre principal, avec éventuellement deux-trois one-shots si des auteurs se sentent vraiment inspirés. Mais bon, Marvel et la demi-mesure…

C’est le problème de pas mal de prestations au long cours.
Mais bon, comme dirait Blacki, sans ça, ce serait des séries secondaires.
:wink:

Jim

(W) Dan Slott, Christos N. Gage (A/CA) Pete Woods

Tony Stark is back! But is this the REAL Tony? How is that possible?! Where did that all-new armor come from?! WHAT’S GOING ON?!
There’s no time to explain, human. Just know this: It’s STARK VS. STARK ROUND 2, as Tony takes on Arno…in SPACE!
Rated T+

In Shops: Jul 29, 2020

SRP: $4.99

Source : www.graphicpolicy.com

Bon, c’est quasiment fini, et c’est une bonne chose.
Dan Slott et Christos Gage avancent mécaniquement sur la fin de leur récit, en cochant toutes les cases attendues. Pas de surprise, ça veut dire qu’il n’y a pas de mauvaise surprise, mais pas de bonne non plus.
Arno est fâché, l’équipe formée par Friday réussit à soigner le corps de Tony, qui est prêt dans l’eScape à revenir dedans avec sa nouvelle armure… formée par l’eScape, donc une structure d’hologramme solide. Wahou. L’idée est sympa’, mais « balancée » et utilisée sans originalité.
On suit évidemment la percée chez Baintronics, on voit qui est le traître (le chat, évidemment), et on voit le combat final, avec évidemment l’arrivée de l’entité cosmique évoquée depuis le début et par laquelle Arno justifie tous ses actes.
C’est complètement prévisible, le récit est mécanique dans le sens où tout est évident, attendu. Ca se lit, mais ça ne se lit pas bien : les interactions sont basiques, les dialogues sans entrain, et même les combats sont mous.
Pete Woods illustre ça dans son style, je continue de penser qu’il n’était pas le meilleur choix pour une telle saga. Il est correct et pro’, ça fonctionne mais ça n’apporte pas, pour moi, une plus-value qui améliore la saga.

Vivement la fin. Quel gâchis, encore.

J’ai l’impression que Gage a encore fait des siennes. C’est fou, tout ce qu’il touche il le rend terne et prévisible.

Oh, je ne pense pas.
Déjà, j’avais aimé ce qu’il faisait il y a des années, auprès de Slott. De l’autre, c’est bien le fond de la saga qui ne fonctionne pas vraiment, car même si Gage fait le détail, le coeur du truc est tristement creux et automatique.

Ce qui fait assez sens quand on parle de robots.

Jim

Je suis assez fan de gage, j’ai aimé son travail sur la série Avengers Initiative, son travail chez Buffy fut là aussi très bon.

Je dirais même plus :