Face à une catastrophe naturelle, il faut une force de la nature. Madeleine, c’est les deux.
Troumesnil, Côte d’Albâtre, Normandie. La falaise, grignotée par la mer et le vent, recule inexorablement de plus d’un mètre chaque année, emportant avec elle les habitations côtières. Le maire du village parvient pourtant, tant bien que mal, à en protéger les habitants les plus menacés. Tous sauf une, qui résiste encore et toujours à l’autorité municipale. Madeleine, 95 ans, refuse de voir le danger. Et pour cause. Madeleine est aveugle de naissance.
Je redis ici tout le bien que je pense de cette bd. On commence par de la comédie pour finir dans le triste. C’est très bien amené, très bien fait de la part de Duhamel qui maîtrise mieux ses albums depuis qu’il est le seul maître à bord.
Voilà, c’est lu.
Et c’est excellent. Les gags sont très bien sentis, les répliques fusent, le petit suspense lié aux paroles murmurées dans la scène d’intro s’articule très bien.
Certaines séquences sont vraiment réussies, je pense notamment au portrait de la bourgade à travers les clients du bar, qui recourt à une astuce complètement artificiel, à savoir que les personnages parlent à tour de rôle (comme dans les séries policières américaines ou les comédies musicales), mais là, c’est parfaitement huilé.
Quant au portrait de la vieille dame, il est d’une tendresse infinie et d’une drôlerie irrésistible.
J’aime aussi beaucoup Balthazar, qui semble toujours interloqué par la situation, et qui m’a fait penser à certains de mes chats.
Bref, cet album est une réussite.
Ah tiens, sur son Facebook, on trouve d’autres versions :
Brouillon.
La première idée de couverture pour le tome 2 était un peu trop anecdotique, et quelque peu obscure pour les (rares) personnes qui ne connaissent pas l’histoire de la ville de Troumesnil.
Du coup je cherche d’autres idées.
« Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage… »
Brouillon toujours.
Plus d’espace, moins de traits.
Et cette fois sans oublier l’accessoire indispensable à tout séjour en Normandie.
Et puis ça manquait de rose.
« Jamais », tome 2.
Deux cases au brouillon, issue d’une page encore en chantier.
Toute ressemblance avec des personnages existants serait purement fortuite…
D’ailleurs, ça ne colle pas tout à fait.
Le terme de « crétin » serait trop gentil.