C’est pas mal.
L’une des difficultés de la série consiste à trouver des récits assez courts. Car la carrière du bon docteur est ponctuée de grandes sagas intéressantes, dont il est difficile d’extirper des perles isolées. Colan a par exemple illustrée deux sagas avec Nightmare et Eternity, celle de Thomas et celle d’Englehart qui lui répond, c’est magnifique, mais c’est trop long pour une telle anthologie.
La période Stern est propice à ce genre de sélection, parce que la série est à l’époque bimestrielle (car moins vendeuse) et Stern s’échine à raconter des histoires courtes, toutes aussi pertinentes les unes que les autres. Je suis content que la période Ditko soit à ce point représentée, mais la période Stern aurait pu prendre plus de place, à cause justement de sa capacité à synthétiser le personnage : ça colle pile poil avec l’ambition éditoriale de ce genre de recueils.
Concernant la période Roger Stern, j’aurais plutôt choisi le #56 (Doctor Strange en interview, avec une chouette définition de ce qu’est le Sorcier Suprême), ou encore mieux le #65, “Charlatan”, qui est son préféré et celui de son épouse. Deux one-shots qui donne véritable l’essence du personnage.
Il y avait la possibilité, aussi, de reprendre l’épisode de Michael Golden, qui est magnifique, et définit également à merveille le personnage.
Il y a l’épisode que Stern a réalisé avec Neil Vokes et qui est dans la collection “From the Marvel Vault”, qui aurait mérité le détour, quitte à prendre une aventure récente.
Il doit exister des trucs dans la seconde période Thomas qui auraient pu être compilés. C’est dommage de prendre un récit dessiné par MC Wyman : en général, c’est franchement pas très beau. Mais là intervient sans doute un impératif technique : c’est peut-être pas numérisé par Marvel, et donc peut-être pas disponible aux éditeurs étrangers.
Dans l’ensemble, ça me semble sympa. La présence de l’Annual de Russell, première version du fameux What is it that disturbs you, Stephen?, est une excellente nouvelle. Que ce formidable récit soit encore inédit est un grand mystère pour moi.
Jim