En résumé :
John Rambo s’est retiré dans la jungle thaïlandaise et vit du commerce de serpent. Un groupe de missionnaires vient lui demander son aide pour les conduire en Birmanie afin d’aider les Karen, des birmans catholiques martyrisés par l’armée birmane.
Après les avoir emmenés, non sans difficultés, ceux-ci disparaissent.
Rambo est alors engagé pour une ultime mission : les récupérer sains et sauf !
Mon avis :
Après Rocky l’année dernière, Stallone nous ressort John Rambo du placard, l’heure est aux héros des années 80 !
Bon, ce coup-ci oubliez la douceur nostalgique et mélancolique de Rocky, on n’est pas là pour faire dans le sentiment !
Sinon, vous aviez aimé la sobriété du premier, son contexte politique, là aussi, passez votre chemin, ce coup-ci on a le droit à du grandiloquent !
C’est simple, j’ai jamais vu un aussi gros défouloir depuis un bon bout de temps ! Et qu’on me parle pas de ces conneries de Michael Bay qui au final sont mollassonnes comme c’est pas permis ! Là c’est un bon gros actionner des familles (qu’ont plus de 12 ans quand même parce que c’est bien gore mais j’y reviendrai bientôt) couillu et d’une violence inouïe et particulièrement étonnante de nos jours où tous les films d’action sont aseptisés.
L’histoire est réduite à son minimum (le résumé comprend à peu près toute la trame du film), la caractérisation des personnages est anecdotique : de gentils missionnaires, de méchants birmans, des mercenaires bourrins et un Rambo quasi-muet véritable foudre de guerre, et c’est tout !
Mais n’est-ce pas là le but d’un film d’action dédiée au pur divertissement ? Là où l’on nous a imposé des trames faussement complexes(Pirates des caraïbes si tu nous écoute), prétextes à de l’action en faible quantité alors qu’elle devrait être surabondante (Transformers par exemple), John Rambo revient à quelque chose de plus simple (et plus court aussi, on n’en prend pas pour deux plombes alors que tout pouvait être dit en deux fois moins de temps), en clair, le tout pour l’action.
Et quelle action ! Trois grosses, que dis-je, énormes scènes de massacres d’une barbarie incroyable, à la violence estomacante en soi : ça va du birman démembré par un obus, à des militaires littéralement explosés à la mitrailleuse lourde par un Rambo en furie,… mais passant extraordinairement bien car grand-guignolesque et très second degré comme l’étaient les séries B (voire Z) italiennes des années 70.
On se paie même un hommage à Rambo 2 avec l’attaque du camp militaire birman pour libérer les missionnaires prisonniers mais en beaucoup plus nerveux et gore.
Au final, si on peut trouver cela réactionnaire et très con (ça l’est), il ne faut pas oublier ce que John Rambo est : un pur film d’action à la violence décomplexée, créant un état de fébrilité et d’extase chez le spectateur à chaque tir grâce à des scènes d’action (ou de boucherie au choix) parfaitement maîtrisée, et pour une fois pas chaotique, la caméra ne tremblotant pas dans tous les sens et évitant un sur-découpage de ces séquences.
C’est simple, on a envie de beugler à chaque mort (mais on le fait pas parce que y en a quand même beaucoup et ça fatigue à la longue). Un bémol toutefois à apporter à la bande-son inférieure à celle des 3 opus précédents et à quelques phrases kitch qui ne feront plaisir qu’aux fans du héros le plus testostéroné de la galaxie.
John Rambo meilleur film d’action depuis 20 ans ? Probablement en attendant sa suite, plus que prévisible en voyant la fin digne d’un western et appelant à un retour aux sources, c’est à dire au premier Rambo.
Dans tous les cas, je suis partant pour une nouvelle bataille avec toi John !