Le deuxième album constitue peut-être le réel départ de la série. La situation idyllique de la fin du premier explose en quelques planches, laissant le héros dans un état de délabrement avancé. Sous peu, il se retrouve associé à une caravane de pionniers, ce qui justifie l’établissement d’un large éventail de personnage et la présence de grandes cases de décors.
Cartland est confronté à des voleurs, des manipulateurs, des Indiens présentés en victimes et envers qui le héros peut faire la démonstration de son altruisme, le tout au fil d’une intrigue qui marque sa lente reconstruction, jusqu’à cette scène finale de départ vers l’horizon (si classique dans un western) annonçant une volonté de reprendre son destin en main.
Blanc-Dumont évolue : ses planches n’évoquent plus Bernasconi, mais pas encore Giraud. Son trait rappelle peut-être celui de Victor de la Fuente, à qui il emprunte les personnages aux longues jambes et les cases étirées. C’est assez joli à regarder, et il n’y a pas encore le sens du détail ciselé qu’on lui connaîtra par la suite.
Jim