JOUR J t.1-51 (Duval, Pécau, Blanchard / Buchet, Séjourné, Calvez, Wilson, Mr Fab, Gess, Damien, Kovacevic, Kordey, Emem, Maza, Denys, Guéra, Fafner, Pilipovic, Farkas, Yana, Dim D., Ponzio, Aleksic, Brada, Bianchini, Arlem)

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Donc, finalement, les Français n’ont pas perdu face aux Anglais au 18ème siècle (là, faudrait que je révise un peu, pour le coup), et donc les États-Unis (qui ne s’appellent donc pas comme ça en fait) sont divisés en 3 factions, avec des zones douanières : la partie française (bien imposante, j’ai l’impression), la partie anglais et la partie espagnole (surtout évoquée ici, à peine vue).
Et donc, dans ce nouvel univers, en 1947, la prohibition existe toujours dans la partie anglaise, et une famille de mafieux, les Kennedy de père en fils, fait de « l’import-export » a illégale avec des produits français venant de France via la Nouvelle-Orléans. Et le père a envie de se recycler dans la politique, ce qui ne semble pas plaire du tout à ses amis mafieux (enfin, du moins, son programme).
J’aime beaucoup ce gros récit (64 pages). ça peut ne pas plaire à certains, mais c’est bourré de têtes connus là-dedans, qui participent, soit à l’histoire, soit à l’Histoire de cette uchronie que je trouve très travaillé. Y a pas mal de détails, avec une sorte de récit mosaïque, sur lequel se greffe pas mal de choses (ce n’est pas qu’un simple polar avec des mafieux en pleine prohibition), de la musique à la traite des noirs, en passant par le cinéma, l’industrie française, la politique en Europe, la construction de certains lieux célèbres des États-Unis, etc … ouaip, ça fourmille de pas mal de détails que je trouve très sympa à lire et qui enrichissent cet univers. C’est peut être ce qui manquait sur les deux premiers tomes (mais ça s’y prêtait peut être moins). Du coup, je suis allé fouiner un peu sur le net pour en savoir plus sur certains perso présents dans la BD.
(après, la notion des temps de route, pour quelqu’un qui circule beaucoup comme moi, je nesais pas si elle est bien maîtrisée par les auteurs. Mais cela reste du détail, mais ça m’a perturbé un chouia, j’aurais bien aimé une carte de cet Amérique pour me situer, ainsi que les forces en présence)

Et au dessin, c’est encore Colin Wilson (appeau à Jim activé), et donc, c’est forcément très bon et beau. Y a des gueules, des décors (en plus, les Kennedy se baladent, donc on voit du pays, campagne et ville, jour et nuit), c’est fluide, ça se lit tout seul.
(bon, sur Bédéthèque, j’ai encore vu quelqu’un qui avait à redire … j’aimerais bien que quelqu’un me dise si c’est moi qui devient vraiment pas exigeant en terme de qualité graphique)

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