

Jour J 22 : l’empire des steppes / Jour J 24 : Stupor Mundi : et donc, finalement, Ögedeï ne succombe pas d’un delirium tremens (enfin, visiblement, Duval et Pécau apporte une autre cause possible) en 1241, et donc les Mongols continue leur avancer encore plus à l’ouest en Europe … et achève la ville de Rome. Les chrétiens de tous pays et de tout bord commencent à avoir les pétoches et tentent de s’organiser … parallèlement, deux moines font le voyage jusqu’à la capitale mongole pour rencontrer le Khan …
Excellent diptyque où j’ai appris un tas de choses (et pourtant, je n’ai fait que survoler mes recherches parallèles - et c’est là qu’on voit qu’à l’école, on a juste de survoler encore plus. J’ai adoré en appendre autant sur les Mongols). Les auteurs nous parlent des religions et de leurs différentes factions, ils nous font voyager, et ils sont vachement bien documentés (j’ai pas tout vérifier parce que je leur fais confiance, mais arriver à accorder tout ça dans leur scénario, chapeau). Gros plaisir j’ai pris à lire ces deux albums, aux ambiances diverses.
Dans le premier, on a une partie qui concerne le voyage (mouvementée quand même) des deux moines et dans le deuxième, on est dans le camp d’une énorme garnison où toutes les armées d’Europe (excepté celle de Frédéric II) convergent, et donc forcément, ça se chamaille. Au milieu, il y a un combattant-mercenaire (l’un des perso principaux), une sale gueule qui connait bien les Mongols et qui a compris leurs méthodes de combat et que donc personne n’écoute. Il y a beaucoup de détails, d’information en tout genre dans ce premier album, on sent que les auteurs savent qu’ils ont le temps de faire cela (et ce n’est pas plus mal, ça enrichit énormément le récit), même s’ils finissent tambour battant le 1er opus.
Le deuxième tome est plus rapide, et pourtant, il a plus de pages. Il y a beaucoup plus d’action, de péripéties également, l’un des moines et le guerrier (quasi immortel celui-ci) font le chemin inverse du tome 1.
La politique et les querelles religieuses de l’époque sont bien présentes, ça fourmille d’informations à défaut de têtes connues, cette fois-ci. Sans faire ombrage à l’histoire.
Le premier tome est réalisé par RM Guéra (ouaip, celui de Scalped). Moi, j’aime bien son style, ça fourmille de détails, il y a pas mal de plans larges, ça vit pas mal au sein des pages. Le lettrage me rappelle celui de Wilson.
Le deuxième tome est réalisé par Kordey, donc il y a quand même un écart de style. Cela dit, les deux s’en sortent pour ce qui est de rendre les gens crasseux.
J’ai bien aimé les deux. J’ai trouvé Kordey plus fin que sur le tome 15 (cette fois-ci, c’est Fernandez qui assure la couleur, sur les deux tomes d’ailleurs). Le guerrier est beaucoup fou furieux sous ses coups de crayons, sa gueule est plus exagéré (faut dire qu’aussi, il perde des chicots en route). C’est peut être aussi moins chargé que dans le tome 15 et peut être moins de détails qu’avec Guéra, cela dit, on n’a pas l’impression de manque. Le mouvement est bien là, la preuve étant les combats au poing que l’on peut voir plusieurs fois dans l’album.
Le bullage reste trop gros, quand même. Dommage.

