JUJUTSU KAISEN t.1-24 (Gege Akutami)

Coquinou, va.

Jim

Comme il a mis « C’est le truc à la mode », ça recentrait sur le titre en question, quand même.

Tori.

Merci Tori.

J’avais un doute, ni connaissant rien en manga. Le truc à la mode pouvait être le shonen.

Le shonen c’est un genre comme le super-héros pour les comics. C’est la tranche 8-18 des garçons au japon

Au-delà de la tranche d’âge, est-ce que tu penses qu’il y a des caractéristiques à ce « genre » ? (parce qu’une démographie, c’est pas un genre.)
Ce sont des manga de baston ? De compétition ? D’accomplissement de soi ? D’initiation ?
Peut-on définir le contenu ?

Jim

Oui et non. Il y a une grande variété de Shonen, ça va du foot (Olive et Tom pour reprendre un exemple connu) à One Piece (de l’aventure avec des pirates) en passant par GTO (un prof ancien loubard qui veut révolutionner l’enseignement).

Maintenant les Shonen à succès sont souvent basé sur le même principe et le même type d’histoire, c’est la manière de les raconter qui diffère.

Ainsi Dragon Ball, One Piece, Naruto, sont exactement la même série, un jeune garçon orphelin super balaise part à la découverte du monde et va devenir le plus fort en affrontant d’autres mecs et va se faire des amis. Les variantes étant l’univers et la manière de raconter. Dans Dragon Ball on part dans l’espace, dans One Piece on est sur une thématique de Pirates, dans Naruto c’est du ninja.

Certains Shonen comme Promised Neverland qui vient de se finir sont quasi similaire, puisque là il s’agit d’enfant orphelin destiné à être dévoré par des créatures et quand les gamins le découvrent ils tentent de s’enfuir.

Olive et Tom qui bien que ce soit du foot fonctionne sur le même schéma. Garçon dans une famille monoparentale (à cette époque c’était pas si courant) est super fort au foot, et il va se faire des potes et devenir le meilleur du monde.

A bien y réfléchir, c’est la recette que l’on retrouve dans 90% des shonen. Demon Slayer fonctionne sur ce principe aussi, mais lui avec des démons en japon médiaval.

Donc du récit initiatique articulé sur l’accomplissement de soi (et une certaine forme de compétition afin d’y arriver).

Jim

Tout à fait. Le côté compet en moins, car c’st pas du sport. Le but est d’être le meilleur dans sa partie pour citer un canadien célèbre.

C’est ce qu’on appelle le Shonen Nekketsu

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J’ignorais. Merci Onizuka.

C’est donc la majorité de ce que l’on retrouve dans le Shonen, même s’il y en a d’autres (beaucoup plus minoritaires).

Et, surtout, c’est le plus populaire, et celui qui se vend le plus.
Mais il y a aussi le shônen d’humour (typiquement, Dr. Slump, Urusei yatsura/Lamu ou Highschool! Kimengumi/Le collège fou fou fou), le genre « petite culotte » (où le personnage principal n’est pas à l’aise avec les filles, mais se retrouve toujours dans une situation gênante permettant de montrer des petites culottes ou des poitrines dénudées (Love Hina, Ichigo 100%, To love - Trouble, Yûna de la pension Yuragi)…
Il y a aussi quelques comédies romantiques (Kimagure Orange Road/Max et Cie) et des histoires empruntant à plusieurs sous-genres (Video Girl est entre la comédie romantique et le manga « petite culotte »)

Les deux genres majoritaires sont vraiment le nekketsu et le manga « petite culotte »… sachant qu’on s’adresse à des garçons de 8-18 ans, il ne faut pas trop s’en étonner… ~___^

Tori.

La palette est large, quand même.

En fait, on pourrait resserrer à 10-15.

Tori.

Ce qui est une forme de compétition, quand même.

Jim

J’ai d’ailleurs vu dans la définition wiki qu’ils mettaient Maison Hikkoku alors que ce dernier est vendu en Seinen. De mes souvenirs c’était un shonen et je l’avais conseillé à une petite fille de 12 ans, la mère est revenue colère, je l’ai feuilleté pour me souvenir et le manga papier est plus dur que la version manga du club Dorothée.

C’est un seinen (paru au Japon dans le Big Comic Spirits)…

Ça, ça ne veut rien dire :j’ai eu le cas d’une mère de famille qui ne voulait pas que son garçon de treize ans lise Dragon Ball, parce qu’il y a des femmes dénudées dedans…
À l’opposé, une autre est revenue péter un scandale parce qu’on n’avait pas accepté que son fils de douze/treize ans achète un hentai (et pas un truc soft : un gros porno sans censure vendu sous film)… C’était apparemment pour offrir à sa grande sœur (déjà, ils ont des idées bizarres de cadeaux, dans la famille), et qu’elle ne l’avait pas accompagné, parce qu’elle n’arrivait pas à se garer, et qu’à cause de nous elle allait devoir payer le parcmètre…

Tori.

Bizarre, tout est relatif. Disons que ce ne sont pas les tiennes (ni les miennes d’ailleurs).

Bah ouais, y a pas de foutu parking devant votre magasin ? Mais que fait la police !

(surtout, pas de blague sexiste)

Ce qui est bizarre, c’est toujours selon son propre référentiel, je crois.
Cela dit, des familles où un gamin offre un porno à sa grande sœur, j’espère que ça n’est pas la norme… ~___^
Comme cadeau entre potes, pour se marrer, je ne dis pas (on en a régulièrement qui font le coup… Mais, en l’occurrence, ce sont des majeurs qui font ce choix).

Il y a des places payantes.

Des contredanses.

Tori.

Donc en fait, ce sont les magazines qui obéissent à une définition démographique du public ?
Et donc, on définit le type de manga en fonction du mag dans lequel il a été prépublié ?

(Bon, personnellement, j’aurais instinctivement dit que Maison Ikkoku était un shojo, mais je ne m’y connais pas…)

Jim