JUPITER'S LEGACY t.1-3 (Mark Millar / Frank Quitely)

[quote]**NOUVEAU

BEST OF FUSION COMICS :JUPITER’S LEGACY 1**

Auteurs : Mark Millar, Frank Quitely 136 pages, 14,95 EUR, en librairie seulement

En 1932, la recherche d’une mystérieuse source de pouvoir entraîne Sheldon Sampson, son frère Walter et un petit groupe d’alliés dans une quête autour du monde. Des décennies plus tard, Sheldon et Walter sont devenus des surhumains salués pour leur héroïsme. Mais à présent, une nouvelle génération doit prendre la relève et cette mission s’annonce bien difficile.

(Contient les épisodes US Jupiter’s Legacy 1-5, inédits)

SORTIE LE 10 FEVRIER[/quote]

Comparé à Kingsman qui avait été une sacré déception, Millar revient à ce qu’il sait faire de mieux le traitement de super-héros à notre époque.

Bon je dois dire que je suis déçu pas autant que sur Kingsman, mais tout de même. Déçu car même si ça se lit très bien, pour ceux qui ont un peu lu du Millar c’est du franchement resucée. Il y a un mix de Wanted, Authority et une partie d’Ultimates. Bref rien de bien nouveau sous le soleil. Les personnages sont peu ou pas travaillés, les changement un peu abruptes et pas très bien montrés.

En gros l’histoire suis les enfants d’Utopian le plus grand héros, un Superman qui vieillit avec des valeurs à l’ancienne et ne comprend pas cette nouvelle génération. A l’heure des contrats publicitaire, des réseaux sociaux de l’information relayé et régurgité aussi vite qu’arrivée, les enfants d’utopian fonctionnent autrement. Le côté star systèmes était déjà employé dans Ultimates et Authority, mais comme ici de façon abstraite là ou Millar aurait du exploiter plus le filon, mettre plus en avant cet aspect là afin de mieux décrire ses protagonistes.

De bonnes idées à droite à gauche, mais rien de bien concret, beaucoup de vent au milieu, des personnages pas assez travaillé. Vraiment dommage car encore une fois Millar sait faire en sorte que ça se lise et que ça se lise bien, mais le manque de profondeur du scénariste continue d’être criant.

Reste un Frank Quitely en très grande forme. Un dessinateur que j’apprécie particulièrement et avec les idées de Morrison et celles de Millar est formaté pour travaillé dans ce type de série et il le fait avec brio. de ce côté là c’est un sans faute.

J’espère sincèrement que la suite sera de meilleures calibre.

bis.

millar réécrit les indestructibles.

Si vous aimez Frank Quitely je vous propose un petit hors-sujet, un hors-sujet dans la mesure où mon commentaire ne concerne pas Jupiter’s Legacy mais une série intitulée Shimura dessinée justement par Quitely.

J’ai fait un petit papier sur elle en m’attardant sur un domaine somme toute assez peu exploré, je veux parler de la science des onomatopée, oui les onomatopées :exclamation:

En outre il s’agit de l’un de ses premiers travaux, et on peut déjà constater que « tout » est là, j’entends par « tout » la maestria dont il fait preuve aujourd’hui.

Bref si le sujet vous intéresse (Pour en savoir +).

Bonne lecture. :wink:

Je suis bluffé de ce que tu nous montres des prestations de jeunesse de Quitely : comme tu le dis, le bougre est pratiquement déjà en pleine possession de ses moyens…
En ce qui concerne l’utilisation ingénieuse des onomatopées, je me souviens d’un exemple plus récent et bien bluffant sur le premier épisode de son « Batman and Robin » avec Grant Morrison.

Pour ce qui concerne « Jupiter’s Legacy » : perso, je suis pas le dernier à cracher sur Millar et surtout ses travaux (lui n’a pas mérité ça le pauvre), en temps normal. Le côté très antipathique du scénariste écossais n’y est probablement pas pour rien, mais en essayant de faire abstraction de cette donnée, il me semble que Millar est vraiment surcôté. Il n’est pas dénué de talent, pour autant.
Ce titre-là je l’ai plutôt acheté pour son dessinateur, ce qui m’arrive assez rarement au bout du compte : Quitely déchire tout au fait, sans surprise ; en bon héritier de Frank Miller, il trouve le moyen de représenter le mouvement dans ses cases sans le recours aux effets de vitesse habituels, traits ou autres. Mais même pour son seul versant Millar, j’ai aimé : sur ce coup je le trouve un brin plus inspiré et profond que d’habitude. « Jupiter’s Legacy » n’est pas sans défaut, loin de là, mais surprend agréablement quand même si l’on est un contempteur féroce de l’auteur comme moi.

Ce qui m’a le plus botté, et ça conditionne évidemment le reste de la lecture, c’est l’ouverture, simple mais brillante : on pense un peu au « Mont Analogue » de René Daumal, ou même à la série « Lost » (héritière du roman inachevé de Daumal d’ailleurs). Si Millar a bien ce genre de références en tête, on pourrait en déduire que l’île de son récit, catalyseur de l’intrigue, représente une sorte de pôle spirituel positif, qui serait allégoriquement dans le cadre de ce récit l’idée pure qui a présidé à l’existence des super-héros. Et l’éloignement de cet idéal par oubli ou dédain de la tradition primordiale est également présent dans le récit de Millar, qui en bon émule de Morrison s’amuse à opposer les générations entre elles, pour voir ce qui pourrait bien se passer de nouveau à l’occasion de ce frottement.
Un potentiel intéressant donc, mais la promesse n’est qu’à moitié tenue. Le récit développe quelques pistes intéressantes et même porteuses, et se risque à quelques ellipses temporelles et autres aller-retours bien négociés. On est accrochés et surpris, Millar a réussi son coup sur ce plan-là. Mais à côté de ça, l’écossais donne aussi l’impression de plier un peu son boulot à la 6-4-2 : il y a aussi des embranchements très (trop) brutaux dans le récit, mais dans le mauvais sens du terme.
C’est probablement la conséquence notamment du gros défaut rédhibitoire de Millar, sa caractérisation à la truelle. Millar décrète plus qu’il ne dévoile la psychologie de ses personnages, et ça ne marche pas vraiment : c’est assez grossier. Il foire également (ou délaisse sciemment peut-être…?) l’aspect « Watchmen » / « Squadron Supreme » du récit, développant finalement assez peu le sous-texte propre à ce pan de l’histoire.

Reste que malgré ça, j’ai plutôt bien mordu : sans me taper le cul par terre non plus, j’attends la suite avec une certaine impatience. Mais bon, j’imagine que si c’était dessiné par Al Milgrom (au hasard et sans méchanceté), je serais nettement moins impatient…

Un commentaire qui donne envie ! :wink:

Moi aussi, j’ai bien aimé. Photonik a tout dit, comme souvent, donc je ne m’apesantirai pas à rabâcher la même chose en moins bien, d’autant que sorti d’Authority et Wanted, je n’ai rien lu de Millar avant ça. C’était spectaculaire, merci monsieur Quitely, et ça a suffi pour m’embarquer.

La critique par Jack! est disponible sur le site!

Lire la critique sur Comics Sanctuary

jolie critique. Très équilibrée entre fond et forme, mise en perspective et jugement objectif.

Je ferais juste la fine bouche sur la « culture de l’éphémère » qui devient un peu un poncif qui se garde bien d’entrer dans les détails à l’instar de Millar.

Nom de Zeus, c’est comme si tu avais dit Candyman trois fois devant le miroir !
T’es ouf, toi (ou vraiment dépressif ! :mrgreen: )

je crois que j’ai une amulette de protection : « je te parle pas » ^^

Merci.

La critique de Jack claque !
Bon je l’ai acheté samedi et lu hier.

Quitely ça reste très bon mais il est vrai que j’ai eu une grosse sensation de déjà-vu (lu).

Effectivement, quand on lit du Millar, on a l’impression de voir un futur blockbuster hollywoodien, c’est assez terrible comme ça paraît calibré pour le grand écran.

Mais j’avoue que j’ai hâte de lire la suite, car ça restait une lecture très agréable.

Thenx !

Et c’est donc ce titre qui clôt le cycle Le Crépuscule des (super) héros sur B.O BD, en miroir à Wanted (du même Millar) ce matin.

:arrow_right: bobd.over-blog.com/2016/03/le-crepuscule-des-super-heros-jupiter-s-legacy-vs-helios-erebus.html

Alors, un genre qui se mord la queue ou de vraies alternatives le Super-Héros?

je viens de le terminer et niveau visuel c’est génial, ça faisait longtemps que je n’avais pas lu du quitely et je ne suis pas déçus…ah et l’histoire se suit bien j’attends le volume 2 pour vraiment juger car là ça va un peu trop vite à mon gout.

Je rajoute ma petite chro à celles des autres. Mais bon, je crois qu’on est tous un peu d’accord : Millar peut dire merci à Quitely.

JUPITER’S LEGACY 2
Auteurs : Millar, Quitely
Best Of Fusion, 136 pages, 15,00 €
Suite et fin de la saga de Mark Millar (Civil War) par Frank Quitely (New X-Men). (Contient les épisodes US Jupiter’s Legacy 2 1-6, inédits)
SORTIE LE 4 AVRIL

Un retour critique sur la série, lue dans sa totalité (moitié VF/moitiè V.O), où comme souvent Mark Millar est sauvé par son collaborateur artistique.
Jupiter_Legacy-0

Enfant légitime de la fantasy (Edgar Rice Burroughs dans un 1er temps) et du polar hard-boiled, (L’école Black Mask pour le dire vite) la bédé de super-héros réaffirmera son héritage certifié « dur à cuire » à l’instant d’inaugurer la vague « grim & gritty », apparue au mitan des eighties au travers des deux œuvres considérées d’ordinaire comme fondatrices (DKR et Watchmen), de ce qui deviendra un tsunami au sein de la bande dessinée américaine mainstream .
Un courant sombre et violent, dans lequel Mark Millar sera comme un poisson dans l’eau. [Pour en savoir +]

Woav je viens de lire ce tome 2 et c’est un manuel d’album pour montrer comment gâcher/balancer une série en 3 chapitres. Incroyable…