JURÉ N°2 (Clint Eastwood)

Justin Kemp est sélectionné comme juré aux côtés d’autres citoyens dans un procès pour meurtre très médiatisé. Le père de famille va rapidement se retrouver aux prises avec un grave dilemme moral lorsqu’il découvre qu’il est peut-être à l’origine du crime.

Thriller
Long métrage américain
Réalisé par Clint Eastwood
Scénarisé par Jonathan Abrams
Avec Nicholas Hoult, Toni Collette, J.K. Simmons, Kiefer Sutherland…
Titre original : Juror #2
Année de production : 2024
Sortie en France le 30 octobre 2024

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Quand le vieux sage réalise un film

A 90 balais, Clint éclate encore une fois la pellicule et dresse une histoire pleine d’ambivalences et de zones grises qui en remontre à la majorité de ses collègues. Eastwood c’est le seul (allez, un des rares) à regarder en face le chef d’œuvre de Lumet et de dire : « tiens ma bière je vais montrer qu’on peut l’égaler en faisant différemment »

Film procédural montrant brillamment les mécanismes d’un procès, Juré n°2 rappel surtout la nécessité de la justice pour tout à chacun (rappel nécessaire) tout en questionnant les limites du système et en confrontant l’aveuglement (logique) de celle-ci face à la vérité, face aux vérités.

Morale et justice s’affrontent et se confrontent tout du long du film à travers le portrait d’une multitude de personnages. Avec le travail sur les décors et la lumière, cette description concourt à construire la véracité nécessaire nous permettant de réfléchir aux actions de chacun. Aucun jugement (étonnant non ?) dans le film, Eastwood brosse, décrit, dépeint, met en lumière et considère le spectateur comme suffisamment intelligent pour faire lui même son propre cheminement (une telle naïveté à cet age).

Que ce soit les personnages principaux (Nicolas Hoult ou Tony Colette), secondaire (J.K Simmons ou Chris Messina) tous sont brillamment construit. Ce sérieux se retrouve aussi et surtout avec les personnages des jurés et des participants du procès. Même avec deux lignes de dialogues ceux-ci nous semblent vrai, tant Eastwood sait construire une scènes et poser ses personnages dans le cadre.

2 « J'aime »

Il est éternel.

C’est naïf de considérer le spectateur suffisamment intelligent ?

Ouais, ouais…

Tu donnes envie, hâte.

C’est ballot !

Vu. J’ai trouvé ça terriblement convenu.
Je me demande toujours ce que viennent faire ici Kiefer Sutherland (peu exploité) et J.K. Simmons (peu et plus exploité en cours de film).
Incroyable que l’existence du procès tienne essentiellement au rapport du médecin légiste qui est incapable de faire la différence entre un choc avec un objet contondant (comme une batte de baseball ou un marteau) et un choc avec une voiture). Il doit juste y avoir quelques tonnes de différences entre les deux…
Je viens seulement de tilter que le personnage de Kendall Carter est interprétée par la fille de Clint et de Frances Fisher, Francesca Eastwood.
La caractérisation du perso de Toni Collette est vraiment survolé.
Et on a tiqué sur la grosse ficelle qui faisait en sorte que les deux membres du jury les plus relouds et insupportable sont les deux afro-américains.
Comme une inversion de polarité un peu forcée, avec les films de jurés habituels, où l’accusé est noir et les jurés les plus cons sont des blancs.
J’ai pas trouvé que cela amené quoi que ce soit à l’ensemble.
On est tombé de la chaise quand on a compris que le personnage de l’ancien flic ne serait absolument pas exploité après son éviction du jury.
J’aime bien l’arrivée du générique de fin mais je trouve qu’il n’y a absolument pas de montée en puissance qui mène vers cela.
Autre personnage important qui n’est absolument pas « travaillé », c’est celui de Gabriel Basso, qui est carrément insipide.
Voilà, déception en ce qui me concerne.
Un truc que j’ai apprécié dans le film (et c’est ma femme qui m’a pointé du doigt la scène à ce moment là), c’est le clin d’oeil quasi plan pour plan à 12 hommes en colère.

Je n’ai pas vu le film et je ne connais pas l’affaire, mais ces personnages non exploité, ne le sont-ils pas simplement car ils n’apparaissent plus dans l’affaire dans la vraie vie et ne font rien en plus ?

C’est à dire que ce n’est pas une histoire vraie, ni inspirée de faits réels

(a priori la seule inspiration c’est le film de Lautner)

Ah tiens j’avais lu que c’était une histoire vraie.