Bouarf.
Voilà mon sentiment à la lecture de ce numéro, conclusion du passage sur Thanagar dont j’attendais beaucoup. J’espérais, en effet, que Scott Snyder & James Tynion IV profitent de cette saga, centrée sur Hawkgirl & Martian Manhunter & John Stewart (ce qui me semblait très positif, après tant de numéros sur la Totality et Batman & Superman), pour « respirer », loin de la Legion of Doom et de cette Totality - et non.
Non, non, et non : le duo d’auteurs retombe très rapidement sur le coeur de la série de Scott Snyder… et, franchement, c’est aussi chiant que ça fait chier.
C’est chiant, parce qu’on a ici un long déroulé de discours et de présentation, plutôt désagréable à lire. Alors d’accord, cet Univers et ce Multivers ne sont pas les premiers, j’apprécie l’idée, mais indiquer qu’il y a une entité, Perpetua, qui était là, qui est enfermée, qui veut revenir, avec J’Onn manipulé/pseudo-élu… blablabla. Encore des secrets évoqués, encore des révélations qui aboutissent à des secrets, encore des mystères cosmiques plus gros que les précédents - c’est chiant. Franchement, j’ai aimé No Justice, j’ai beaucoup aimé Metal, et je supporte la série ; mais là, c’est chiant, car le numéro est chiant, tout simplement.
Mais ça fait chier, oui, excusez-moi du langage, car finalement on ne respire pas, dans cette série. Scott Snyder ne cesse jamais de raconter la même chose, la même histoire, et ça en devient vraiment lourd. Je ne dis pas que l’idée de la Totality n’est pas bonne, au contraire ; mais on est constamment sur ça. Il semble clair que Snyder veuille s’inspirer de la JLA de Morrison, mais cette série savait faire respirer ses lecteurs : tout n’était pas toujours sur le même thème, la même intrigue, et plusieurs épisodes permettaient de changer de point de vue (le recrutement de Tomorrow Woman, les épisodes de Waid avec Julian September et Adam Strange, l’épisode sur Atom et Amazo sur la fin).
Là, on n’a pas ça - et même le lecteur fidèle que je suis se lasse, vraiment, et en vient à « rejeter » cette saga, parce qu’on ne parle que d’elle, et ça devient vraiment lourd. D’autant plus que si Jim Cheung assure, Stephen Segovia livre des planches très moyennes, loin de l’ampleur qu’on peut attendre ici.
Bouarf, quoi. C’est vraiment dommage, mais ça devient lourd, là.