JUSTICE LEAGUE : NO JUSTICE #1-4 (Snyder, Tynion IV, Williamson / Manapul, Rossmo, To)

En fait, je te comprends : on a la même approche.
Je suis aussi attristé de voir la dérive d’un médium qui me passionne, et je suis aussi déçu de voir que des icônes de ma jeunesse soient si maltraitées ; mais bon, là, je me comporte comme un fan que je critique, hein. :stuck_out_tongue:
Disons que j’aime bien Metal et je veux donner sa chance à No Justice ; donc je défends ce qui m’intéresse !

Je ne vouvoie que les vieux ou les clients.
J’dis ça, j’dis rien !

Ah moi, j’ai quand même le Web of #100 où ce costume apparaît. Une telle kitscherie, c’est immanquable.

Jim

Un tel look, ce serait tout à fait adapté pour un team-up avec Dazzler sur le dancefloor. :smile:

JUSTICE LEAGUE: NO JUSTICE #1

Written by: Scott Snyder, James Tynion IV, Joshua Williamson.

Art by: Francis Manapul.

Cover by: Francis Manapul .

Description: Dark Nights: Metal left the DCU transformed in ways both terrifying and wondrous – and only the Justice League is strong enough to face the threats to come…or are they? Four giant beings comprised of the universe’s major energies – Mystery, Wonder, Wisdom and Entropy – who sustain their life force by devouring planets are on their way to destroy the planet of Colu. The only way to take down this unimaginable threat is for the superhero teams of Earth to forget everything they thought they knew and form new alliances.

What secrets of the cosmos will Superman, Martian Manhunter and Team Mystery discover? Will Zatanna, Wonder Woman and Team Wonder awaken alien magic they cannot put back to sleep? What can Harley Quinn possibly have to teach the rest of Team Wisdom? And most importantly…why the heck is Beast Boy on Team Entropy with Lobo and Batman? Find out all this and much more in the most exciting, bombastic event of summer 2018!

In this kickoff issue to the four-issue miniseries, after Brainiac systematically takes down all of Earth’s super-teams, the last thing the League expects is for him to ask for their help! Without their aid, his home planet and the universe are both doomed!

Pages: 32.

Price: $3.99.

In stores: May 9.

Source : www.comicscontinuum.com

Après la lecture de Justice League : No Justice #1, où Brainiac mate les Héros de la Terre pour les forcer à s’unir sous sa bannière, et via quatre équipe bigarrées entre Héros/Monstres/Vilains pour affronter quatre Oméga Titans qui vont tout détruire après avoir été libéré par la fin de Dark Nights : Metal, le constat pour moi est clair… c’est con, mais c’est bon. :smiley:
Avec ce principe base complètement over-the-top, mais assumé, le trio Scott Snyder/James Tynion IV/Josh Williamson a la lourde tâche de mener un casting trop fourni, contre une menace clairement bateau, qui fait doublon après le Avengers #1 d’Aaron et McGuinness, où Célestes et Méchants Célestes s’affrontent ; clairement, tout ne fonctionne pas, dans ce premier numéro sur quatre de cette mini-série, mais c’est suffisamment fun pour que ça me plaise.
Ne s’attardant pas sur les détails, le trio d’auteurs va vite, et c’en est rafraîchissant ; plusieurs personnages font tapisserie, mais l’ensemble parvient à tenir le choc, notamment grâce à une Amanda Waller fourbe mais maline. Efficace, donc, mais la suite devra tenir la dragée haute.
Cependant, si ce commencement m’a autant plu, c’est grâce au talent extraordinaire de Francis Manapul, dont les planches épatent et illuminent la lecture ; quelle puissance, quelle réussite. Rien que pour les dessins, la saga vaut le coup… et le reste est tellement dans la veine « c’est con mais c’est bon » que je sens que ça va bien me plaire !

Ah, je vois que je ne suis pas le seul à avoir eu un ressenti « marvelesque » à la lecture de ce numéro.

Ceci étant, vu tout ce que pouvait laisser craindre les différents effets d’annonce, j’ai eu aussi plutôt une bonne surprise. On est loin du chef-d’œuvre impérissable, mais dans le genre blockbuster, ça se laisse sans mal lire et regarder.

Ouais, je sais plus où, mais j’ai vu ailleurs des géants de l’espace. Ils aiment bien les géants de l’espace, en ce moment.

Après, les doublons entre Marvel et DC, c’est devenu monnaie courante : les deux éditeurs se marquent à la culotte depuis des années.

Jim

En soi, je n’ai pas senti d’effet Marvel, mais la comparaison avec les Célestes est évidente, surtout avec leur reprise dans Marvel Legacy et Avengers.
Maintenant, ces Omega Titans n’ont sûrement pas vocation à vivre plus longtemps que cette saga, prétexte à un blockbuster printanier et justification à une recomposition des titres JL.

Oui, clairement. On est sur de la mini-série un peu bête mais rigolote ; si ça continue comme ça, ça m’ira très bien.

Le premier épisode m’évoque les grandes envolées cosmiques dont DC avait le secret jadis : une force enlève des héros (un peu comme Crisis, le voyage dans le vaisseau en forme de crâne étant un clin d’œil évident) afin de constituer un commando (enfin, plusieurs) destiné à lutter contre une grosse menace (un peu comme Cosmic Odyssey, la présence de gens comme Starfire ou Etrigan rappelant de bons souvenirs).
C’est bavard mais pas chiant, c’est assez rapide, les doubles planches de Manapul sont parfois complexes mais le lettrage facilite la lecture, y a de bonnes trouvailles dans les dialogues (Starfire faisant remarquer que Tamaran n’a « jamais eu besoin d’un porteur d’anneau »), et la double action est plutôt bien ficelée, menant à un suspens assez habile.
Je ne m’attendais pas à dire ça concernant un projet auquel le nom de Snyder est associé, mais je suis bien curieux de lire la suite.

Jim

Justice League: No Justice #2

The teams arrive at Brainiac’s home world to find it already in chaos. Only by splitting up and journeying to the four cosmic trees of Colu will they have any hope of saving the planet…but what’s waiting for them will test the true mettle of their new alliances!

Written by: Joshua Williamson, James T Tynion IV, Scott Snyder
Art by: Francis Manapul, Marcus To
Cover by: Francis Manapul

U.S. Price:
3.99
On Sale Date:
May 16 2018

Source : www.theavclub.com

Oh ! Un Céleste :stuck_out_tongue:

Justice League : No Justice #2 est déjà la moitié de la saga qui va relancer la franchise JL, et l’impression du #1 se poursuit - ceux qui aiment aimeront encore plus, ceux qui n’aiment pas n’auront pas vraiment un avis amélioré après cette lecture.
Le trio d’auteurs fait le choix, discutable mais efficace, de ne pas s’appesantir sur les personnages, mais de les utiliser comme leviers, fonctions pour cette grosse saga ; ça me gênerait si, dès le départ, le micro-événement dépassait quatre épisodes, et ne comprenait pas tant de personnages. Clairement, le deal de départ est de relancer la JL et d’offrir un gros délire cosmique, pour bouger les lignes, et ça me semble rempli.
Après, les quatre équipes sont désormais en place, l’alternance est plutôt fluide, notamment avec la « cinquième », composée de Waller et Green Arrow. Les interactions entre eux sont peu nombreuses, mais fonctionnent très bien, tout comme les rebondissements et l’avancée vers l’intrigue principale.
A vrai dire, j’ai même peur que quatre numéros ça soit trop « court », vu l’ampleur du terrain de jeu mis en place par Snyder, Tynion IV et Williamson ; à voir, mais je m’amuse bien et j’en ai plein les yeux, grâce à un Manapul en feu… hélas, déjà, secondé par un Marcus To appliqué, mais qui est clairement d’un niveau en dessous.
Je suis curieux et amusé d’avance de la suite de ce gros gâteau bien trop gras, bien trop lourd, mais très plaisant à dévorer.

Justice League: No Justice #3

Starfire makes a crushing discovery, Beast Boy uncovers a shocking betrayal, and Cyborg and Wonder Woman are forced to make decisions that will have devastating repercussions for all four teams…and potentially for those they left behind on Earth.

Written by: Joshua Williamson, James T Tynion IV, Scott Snyder
Art by: Riley Rossmo, Marcus To
Cover by: Francis Manapul

U.S. Price:
3.99
On Sale Date:
May 23 2018

Source : www.denofgeek.com

Hem, même pas de Manapul.

Franchement, on retombe dans les travers éditoriaux d’avant les New 52…

Pourquoi « mentir » sur la marchandise?

La promesse de la saga No Justice était de relancer la franchise Justice League via un événement cosmique fun, avec plein de personnages, et joliment dessiné par Francis Manapul ; l’aspect graphique de cette promesse n’est pas tenu, car Manapul, déjà aidé par Marcus To dans le #2, est absent de ce Justice League : No Justice #3, remplacé par Riley Rossmo et encore Marcus To.
Et c’est décevant, car la qualité n’est pas là, ainsi que la cohérence graphique dans cet épisode ; à la limite de l’inacceptable, pour un tel événement, aussi court.
Ce qui est terriblement dommage, car ce #3 est extrêmement réussi scénaristiquement. Dense, intense, nerveux, dynamique, avec un vrai équilibre entre les groupes, une tension de fin du monde réelle, une vraie gestion des personnages qui arrivent, vraiment, à exister, ce numéro est très agréable à lire et à suivre.
Sur le fond, No Justice fonctionne sur moi, et a tout des bonnes sagas cosmiques, courtes et intenses ; mais cet aspect graphique est une déception réelle, et inacceptable pour DC. Quel dommage, ce gros bordel a finalement du sens, du fun, et de la tension nerveuse bien placée ; une vraie occasion manquée.

Au bout du compte, sauf grosse surprise au #4, la principale qualité de ce No Justice sera sa brièveté. Parce qu’après un premier numéro qui m’a fait me dire « tiens, c’est étonnamment pas si mal », j’ai commencé à trouver le temps long sur le 2, et les larmes de sang versées à la vue des immondes dessins de Riley Rossmo dans le 3 ne m’ont (paradoxalement ?) pas aidé à fermer les yeux sur les autres faiblesses de l’ouvrage.

Surtout, je serais curieux de savoir comment Snyder, Tynion et Williamson se sont répartis le boulot d’écriture exactement, parce que s’il y a bien une chose qui me frappe à la lecture ici, c’est l’étonnant jeu de yo-yo qualitatif d’une page à l’autre, voire d’une case à l’autre, voire même d’une bulle à la suivante (y compris dans les répliques d’un même personnage).

À un moment on a une idée cool, ou une tension réelle, ou un retournement bien ficelé, ou un personnage intelligemment caractérisé, ou tout simplement une réplique bien écrite, et
BAM : un dixième de seconde pus tard tout est par terre, on a du concept con (celui sur lequel repose le tout cache quand même très mal son caractère très artificiel), une platitude médiocre, une transition mal chiadée. Avec une vitesse et une fréquence de passage d’un état à l’autre assez hallucinantes.

Justice League: No Justice #4

The epic finale that everyone will be talking about! After the unimaginable happens, the DCU must band together to defend Earth from annihilation. Before the end, new alliances will be forged…and some heroes will be lost forever. Don’t miss the event that will set the stage for the Justice League in 2018 and beyond!

Written by: Joshua Williamson, James T Tynion IV, Scott Snyder
Art by: Francis Manapul, Hi-Fi
Cover by: Francis Manapul

U.S. Price:
3.99
On Sale Date:
May 30 2018

Source : www.comicsbeat.com

Ce #4 conclut ce bizarre « mini-blockbuster de transition » sur une note plutôt positive. L’ensemble est plus tenu et moins hétérogène en qualité que les numéros précédents.

Les trois premiers quarts du numéro règlent son compte à la grosse menace sans temps mort, avec même une idée finale qui envoie carrément du lourd il faut bien l’avouer ; et toujours avec quelques points de caractérisation bien troussés disséminés çà et là, cette fois sans être immédiatement contrebalancés par d’autres plantades.

Le dernier quart, ou à peu près, quant à lui, gère l’après, l’évaluation du nouveau statu quo (j’ai trouvé que les auteurs arrivent à faire passer une certaine intensité dans leur idée des règles du cosmos brisées par deux fois par la Ligue, faisant oublier temporairement à la lecture que du point de vue éditorial lesdites règles n’existaient pas il y a six mois et n’ont été créées que pour ça…) ; surtout, ces pages servent de tremplin pour les futures séries Justice League, Justice League Odyssey et Justice League Dark… et, ma foi, ça donne plutôt envie.

Mission accomplie donc dans la dernière ligne droite, même si en ce qui me concerne elle ne fait pas oublier que le titre n’a pas été capable de se tenir à un tel niveau d’artisanat solide (sans même y espérer du génie, hein…) sur seulement quatre numéros.

En effet, ce final de Justice League : No Justice s’achève sur une très bonne note, avec ce #4 magnifiquement dessiné, intense, qui gère très bien la fin de la menace cosmique, et qui ouvre sur la relance de la franchise ; efficace, fun, bien dialogué (« Insane is relative », haha), bien mené, le plaisir est très présent - et fait regretter, un peu, que ça n’ait pas été aussi bien à chaque fois.
Au-delà de la faute professionnelle (de l’artiste, mais de l’éditorial surtout) de ne pas avoir réussi à faire réaliser quatre numéros par Francis Manapul, cette saga m’aura plu - mais, étonnamment, surtout sur ses deux derniers épisodes. Notamment ce final, en effet intense, puissant, qui parvient à créer un vrai sentiment d’urgence, de folie, de plan de la dernière chance ; c’est très agréable à parcourir, surtout parce que les auteurs réussissent à bien caractériser leurs personnages, par quelques bouts de dialogues bien sentis.
Le trio Snyder/Tynion IV/Williamson est inspiré pour cette course finale, et des personnages comme Waller ou Green Arrow gagnent une plus grande aura ; Vril Dox est redéfini, les Omega Titans demeurent des éléments clichés, mais qui fonctionnent dans leurs rôles. Et, une fois tout ça évacué, le trio peut placer ses pions pour les futurs titres - et tout se fait naturellement, instinctivement, intelligemment.
Une belle réussite, finalement, pour cet événement de relance de la franchise ; si la lecture hebdomadaire a pu être frustrante, au fond, la lecture en un bloc sera sûrement bien meilleure. En tout cas, ça finit très bien, et cette saga a réussi son pari : relancer la franchise, y donner du sens, utiliser tous ces personnages, raconter une histoire, et ne pas être stupide avec toutes ces couleurs.
Franchement, c’était pas gagné ; du coup, bravo… et vivement la suite !