JUSTICE LEAGUE (Zack Snyder)

Ce qui peut être une variation intéressante puisqu il eleverait un fils qui ne serait donc pas le sien comme lui même a été élevé par des parents adoptifs.

Clairement. Même si superman devient la clef des futurs selon le camp dans lequel il tombe.

C est plus nuancé. L.opinion publique l adule aussi beaucoup, et il ne sait pas comment faire avec.

C’est certain, mais ça peut être aussi vu comme une « humiliation ».
L’aimée de Superman, qui est son « monde », a une relation en son absence et il élève le fruit de cette relation avec l’homme qui a voulu le tuer, et s’est sacrifié en martyr.

Superman en ressort moralement « grandi », mais dans une approche macho, comme celle que Batman a dans BvS (« tu n’es pas brave, seuls les hommes sont braves »), ce n’est pas le cas.

Oui, il devient l’outil pour dominer ou sauver le monde.
Mais il est un outil, pas ou plus un personnage qui agit par ses choix. Il ne fait d’ailleurs plus de choix, il est téléguidé à chaque fois par la Justice League (Batman) ou Darkseid.

Superman perd toute individualité.

Oui, mais c’est encore une fois mal montré car les seuls passages où le grand public l’adule en viennent à devenir « gênants ».
Le passage au Mexique où tout le monde le touche, Superman qui vient sauver des gens d’une inondation… il les sauve, il les aide, mais c’est toujours montré comme la « preuve » de son statut divin, et souvent entouré d’interviews ou de prises de paroles politiques qui dénoncent ça.

Oui tout à fait. D où je ne suis pas spécialement demandeur d avoir la suite. il me semble que là snyder a déjà tout dit de ce qu il avait à dire et qui etait plutôt une esthétique d ailleurs. Les persos n évolueront pas plus et l esthétique nous l avons pu voir se développer sur trois film. C est bien, c est suffisant.

Je defends volontier la présentation de superman dans les deux films précédant la league, mais c est aussi dans l idée que ce soit un parcours qui amène à un superman qui s accepte. Clairement pour moi, snyder montre avec la league sa limite dans son approche de superman.

Si whedom a pu apporter quelque chose à la version originale du film, c est au niveau de superman, démontrant d ailleurs que quelque touche suffise à le faire exister désormais.

Dans la version de whedom, le role de superman n est pas plus important dans l action, mais d un coup, et c est bien représenté alors, superman fait exister l équipe au de là d une collection d individualité par son sourire et son humanité.

Un petit mot pour chacun et non une réduction à un deus ex machina. Je trouve très palpable l apport de whedom à ce niveau. Le ressenti du final n est pas du tout le même.

Donc oui, a priori sup serait resté un outil.

Je trouve qu’il manque un film entre Man of Steel et BvS.
Parce que, à la fin de MoS, Superman arrive à peine (Lois le dit : « Welcome to the Planet », et elle ne vise pas que le journal). Or, BvS fait déjà le « bilan » de sa présence, en montrant un impact négatif (la haine de Lex, la rage de Bruce).
Il manque un segment qui montre le positif de Superman dans ce monde.

Je suis d’accord, j’ai beaucoup aimé quelques éléments de 2017 qui semblent absents. Rien que la discussion Superman/Cyborg devant les MotherBoxes, ça m’a plu.
(attention : c’est Joss Whedon et pas Whedom)

Oui et superman en est gêné. C etait une bonne idée de le prendre par ce bout là. Comment etre un sauveur quand aujourd’hui c est une fonction dont on sait les dangers ?

Voilà.

Duly noted

Oui, c’est une bonne idée. Mais il aurait fallu auparavant préparer ça avec une approche positive et premier degré de la chose.
Là, on revient au problème de MoS : à voir un traitement ultra-réaliste du personnage, j’en suis venu à ne pas vouloir que Superman reste sur Terre.

Si je vis dans l’univers DCEU, et que j’apprends qu’un extraterrestre vit depuis trente ans sur Terre, sans rien dire, et que les siens veulent le récupérer… qu’ils le reprennent ! D’autant qu’ils menacent, et que lui n’est pas apparu positivement.
Le discours est dur, mais Snyder l’impose. Si Snyder avait fait apparaître Superman comme super-sauveur quelques jours avant l’arrivée des Kryptoniens, la planète pourrait vouloir le conserver, le protéger. Là, ça se discute durement.

Idem dans BvS : il sauve une gamine, aide des inondés, protège des astronautes.
Mais c’est toujours montré entre des extraits TV où « on » le critique ou « on » le remet en question.

L’appartenance pure, au premier degré, est exclue. Manquante.

Sourire.

Et bien, disons que cela ne m avait pas manqué jusque-là. Snyder mettait suffisamment sur la table à chaque fois pour me faire patienter jusqu’au prochain.

Mais pas là, par dans sa justice league, pas concernant superman.

Superman a déjà élevé le fils d’un autre. Au départ quand superman devient parent il s’agit du fils de Zod (dans Sup de Johns juste avant New 52), mais il ne s’agissait pas du fils de son aimée et d’un autre.

De jesus à joseph.

C’est aussi un choix « assumé » publiquement, alors. L’enfant arrive, Clark et Lois décident de s’en occuper, se prennent d’affection et l’adoptent comme Chris Kent, conscients qu’il n’est pas leur fils génétique mais l’aimant comme tel.
La situation est différente du fils de Lois et d’un Batman qui, quelques mois plus tôt, a voulu tuer Superman et y est presque parvenu. Avec Lois ne disant rien, a priori, de la réelle paternité de l’enfant.

Clark Joseph Kent, pour mémoire.

Bigre !

Bon, j’ai finalement vu le bestiau sur OCS, histoire de compléter la vision originale de cette trilogie même si je n’avais pas accroché à Man of Steel et Batman v Superman (j’ai de drôles d’idées moi, parfois). Alors est-ce que ce Snyder Cut est meilleur que la version cinéma ? Etant donné qu’il s’agissait d’une version bâtarde, qui essayait de faire cohabiter deux styles qui n’avaient rien à voir en échouant sur tous les plans, je dirais qu’il y a du mieux car le long métrage a cette fois une vraie identité. Est-ce un bon film pour autant ? Pas pour moi…

La structure de l’histoire est la même : recrutement de la Ligue, premier affrontement contre Steppenwolf, retour de Superman, combat final en Russie. Mais là où Whedon a été engagé pour « alléger » l’ensemble, ici Snyder prend du temps, beaucoup trop de temps pour présenter les personnages et mettre en place les différents éléments. Le Snyder Cut lui a permis d’inclure quasiment tout ce qu’il avait en tête, quelque chose qu’il n’aurait pas pu faire s’il avait pu sortir son montage sur grand écran. Je ne pense pas que la Warner aurait accepté un film qui dépasse les 2h30 ou 2h45 grand max et ce cut de 4h ne manque donc pas de passages qui auraient très bien pu rester sur le côté en salle de montage ou se retrouver dans la section « scènes coupées » d’un DVD/Blu-Ray . Il y a pas mal de petites scènes qui ne servent pas à grand chose et ne font pas du tout avancer l’intrigue (comme la première apparition du commissaire Gordon joué par un J.K. Simmons avec la pire perruque de sa carrière ou la première démonstration des pouvoirs de Flash).

Les tics visuels et de mise en scène de Snyder sont toujours aussi pompeux et énervants. Du ralenti en pagaille (un match de foot américain est filmé comme un entraînement des spartiates de 300), des couleurs désaturées, des décors et des doublures numériques (la pauvre Robin Wright n’est pas gâtée pour son caméo) beaucoup trop voyants. C’est de la bouillie qui pique les yeux et Darkseid n’a pas la présence d’un Thanos.

Le traitement des personnages est très inégal. Pour Batman et Aquaman en gros bourrin, ça va encore. Mais je suis content que Snyder ne touche plus à Superman après ce troisième opus. Wonder Woman est peut-être une guerrière mais le côté sanglant de ses combats est un peu too much (elle atomise un vilain terroriste sans se soucier des gravats qui tombent sur les voitures de flics en bas de l’immeuble…mais de la part du gars qui a fait Man of Steel, ça ne m’étonne pas…et juste après une jeune otage la regarde avec des grands yeux et un « quand je serais grande, je veux être comme vous »). Ray Fisher est totalement inexpressif en Cyborg et je déteste la caractérisation et l’interprétation de Ezra Miller en Barry Allen (complètement à côté de la plaque).

Zack Snyder’s Justice League manque encore le coche sur le plan épique (quand Cap lance un Avengers Assemble dans Endgame, j’ai le frisson…ici, rien du tout) et se fiche du monde quand l’épilogue se termine sur 5 minutes de reshoots qui préparent une suite qui n’arrivera jamais…allonger du fric pour ça alors que le métrage déjà très long aurait pu se terminer juste avant…

Tout ça pour ça, donc…

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Je serai moins sévère mais ça n’est quand même pas brillant de mon point de vue non plus.

Pas de doute, ce « cut » sort quand même (et sans grande surprise finalement) grandi de sa comparaison avec la version de Whedon, et largement. Il faut quand même préciser que le « Justice League » version salles était tout simplement un film indigne, un foutage de gueule caractérisé, et on se demande vraiment ce que Whedon (pas vraiment un cinéaste que j’affectionne, mais un auteur intéressant) est parti foutre dans cette galère.
Pour être honnête, je n’ai pas grand souvenir de ce gros tas de bouillie numérique donc pour la comparaison ça va être compliqué…

Il apparaît tout simplement que Snyder n’est pas un cinéaste si nul qu’on le clame un peu partout ; j’entends par là : c’est un gros bourrin pas subtil pour deux sous et adepte d’effets voyants et horribles qui datent instantanément ses films, OK. Mais il sait cadrer, et plus important encore il sait découper. Exemple : la scène de braquage dans la banque, très intéressante dans sa construction, avec cette mallette omniprésente en « pivot » de la spatialisation de la scène (et pour cause, y’a une bombe dedans), c’est une idée assez bluffante. Et il y en a d’autres comme ça…
De fait, le film est infiniment plus lisible et fluide que son vilain prototype.

Quel dommage du coup que Snyder cède à ses instincts les plus solidement arrimés ; ces ralentis, stop, merde !!! En plus, j’ai horreur de cette tendance à représenter la super-vitesse (c’est pareil chez Marvel avec Vif-argent, ceci dit) par un ralentissement généralisé de l’image ; ça semble très malin cette représentation en creux de la vitesse, mais c’est en fait très peu intéressant sur le plan cinématographique (ça m’intéresserait bien plus que les effets de vitesse soient vraiment travaillés, et pas que par les effets spéciaux mais par le découpage lui-même, cf. « Tetsuo » de Tsukamoto ou « The Blade » de Tsui Hark).

D’autre part, j’ai préféré les deux premières heures aux deux suivantes, la lassitude aidant peut-être (j’ai vu le film d’une traite, je le précise) : l’exposition est très longue mais très cohérente, je trouve. Après, j’avais cru comprendre que Snyder soignerait la caractérisation de Flash et Cyborg, des têtes-à-claques pas possibles chez Whedon… Ben ici aussi, mais au moins leur rôle dans l’intrigue est plus conséquent et intéressant. Par contre, le combat contre le « méchant » Superman est toujours aussi nul. On ne va pas non plus complètement charger Whedon et dédouaner Snyder, hein…

Et qu’est-ce que c’est que cet épilogue complètement foireux et inutile ? Là-dessus Snyder se perd complètement les chèvres. Et puis bon, il y a quand même une arnaque fondamentale dans ce « cut » (ça a sûrement été évoqué plus haut) : jamais le film n’aurait pu être diffusé en l’état en salles, faut pas se foutre du monde.

Il y a donc du mieux, mais Snyder’s cut ou pas, « Justice League » reste un projet bancal et mal conçu. Je reconnais néanmoins à Snyder quelques qualités de pure mise en scène, elles apparaissent par fragments ici ou là à la faveur de ces quatre interminables heures de spectacle bourrin et un peu neuneu, il faut bien le reconnaître.

Je suis persuadé que Joss Whedon a signé pour avoir la certitude de faire sa Batgirl comme il le voulait.
Sauf que l’accueil a été tellement cataclysmique, et les résultants étant tellement mauvais, que ça a refroidi Warner. Les premiers retours sur l’attitude personnelle de Whedon, par son ex puis plusieurs comédiens, ont alors tué le projet dans l’oeuf.

A tort ou à raison, Joss Whedon fait partie de ceux qui ont presque « tout perdu » à participer au DCEU.
Je pense aussi à Ben Affleck, qui avait construit une belle carrière de réalisateur-auteur après son début de carrière, et qui me semble galérer à revenir. En tout cas, l’image et le statut ont pris un coup.

Admettons que Marvel a été « sympa » de réserver ça à un seul film. :slight_smile:
Après, le vrai problème, pour moi, c’est que Snyder ne réserve pas ça à Flash : tout le monde est au ralenti ! Si « au moins » seul Flash avait ces ralentis, ça aurait vaguement du sens…

Même le vieil hibou de Watchmen était au ralenti.

Deux, en fait, non ? « Days Of Future Past » et « Apocalypse »…

Un contre-sens, pour moi. Mais je vois ce que tu veux dire.

C’est la Fox, ça !